La dernière fois que je m'étais rendu du côté de la grande Foire de Rho (en proche banlieue de Milan) était à l'occasion de l'expo 2015... vous savez ce vaste rassemblement où toute la planète était venue nous expliquer qu'il existait un autre moyen de consommer et de produire des richesses, pour nourrir le monde entier. J'étais reparti de là-bas particulièrement déçu et fort heureusement cette fois les choses sont bien différentes. Il s'agissait pour nous d'aller rendre visite au Cartoomics, une des principales manifestations destinée à l'univers de la bande dessinée et de la pop culture dans le panorama italien. Les principales maisons d'édition italiennes s'était bien entendu donné rendez-vous et chacun avait eu la bonne idée d'apporter son lot d'invités, parfois prestigieux. Du côté de chez Panini par exemple, ce fut un grand plaisir d'aller saluer deux artistes particulièrement importants comme Marco Checchetto (Punisher, Avengers, Star Wars) et Carmine Di Giandomenico (X-Factor, Daredevil, Secret Wars : X-Tinction Agenda). Le premier était venu présenter son nouveau projet en collaboration avec Stefano Vietti, du nom de Life Zero; le second était invité alors que vient de sortir chez nos voisins transalpins une version Deluxe de son premier grand travail pour Marvel, à savoir Battlin' Jack Murdock, le récit fondamental qui caractérise comme jamais auparavant le père du petit Matt, destiné à devenir par la suite Daredevil. Les auteurs on a été très disponibles et il était possible sans avoir besoin de faire une file d'attente trop longue d'obtenir des dédicaces, et même pour les plus chanceux et les plus patients -ceux qui ont accepté de venir bien à l'avance et d'attendre sagement les dessinateurs- un sketch réalisé avec talent. Il est dommage que Lion RW, le concurrent principal, qui publie DC Comics en Italie, n'ait pas présenté le moindre invité. Mais d'après ce que nous savons et ce qui se dit en ce moment en Italie la situation n'est pas des plus roses pour cet éditeur, qui a connu quelques ratés dernièrement. Bien entendu au Cartoomics il était possible de retrouver de vieux numéros de la plupart des séries super-héroïques ou des bandes dessinées italiennes plus traditionnelles, en allant fréquenter les très nombreux étalages particulièrement fournis, des vendeurs d'occasion ou des libraires spécialisés. Un véritable labyrinthe, une montagne d'ouvrages à des prix divers et variés, une tentation incroyable pour qui comme moi associe souvent visite semi-professionnelle avec l'envie pressante de faire ses courses. Qui dit bande dessinée italienne dis bien sûr Sergio Bonelli, la plus grande maison d'édition de Bd petits formats, celle qui a dans son giron des personnages mythiques comme Tex, Zagor, Dylan Dog ou encore la nouvelle série Orphelins de Roberto Recchioni et Emiliano Mammucari. Ce dernier était d'ailleurs présent, ainsi que des pointures appréciées comme Giancarlo Alessandrini (Martin Mystere) Paolo Bisi (Zagor) Moreno Burattini (Zagor) ou Lola Airaghi... dulcis in fondo l'invité d'honneur au niveau des dessinateurs était le maître Milo Manara, grand spécialiste des figures féminines particulièrement sexy, qui s'est lui aussi prêté au jeu des signatures et des dessins, et qui a reçu les honneurs du festival. Trois jours de rencontres, de découvertes, de lectures, qui se sont tenues le week-end dernier, les 11,12,et 13 mars à Milan.
Bien entendu il est aujourd'hui totalement impensable d'organiser une manifestation de cette importance sans réserver une très grande partie à des activités fort variées, pas toujours en rapport direct avec le monde de la bande dessinée. C'est par exemple l'habituel concours et défilé cosplay, qui dans le cas du Cartoomics à Milan a été particulièrement réussi. Nous avons pu ainsi suivre durant ces 3 jours un nombre conséquent de cosplayeurs qui ont animé les 3 pavillons consacrés à l'événement, dans la bonne humeur et avec beaucoup de gentillesse; la plupart étaient très disponibles pour des photos ou une brève conversation, et les costumes assez réussis. Parmi mes préférés une superbe armure d'Iron Man, un Terminator de toute beauté, une Thor particulièrement séduisante, ainsi que toute l'équipe de la Justice League et les Ghostbusters, membres du club éponyme italien. En parallèle au Cartoomics était organisé le Video Game Show qui permettait à tous les amoureux de la console de s'en donner à cœur joie, entre tournois organisés avec des lots importants à la clé, ou simplement des démonstrations. Entre autres la possibilité de s'affronter sur Fifa 2016, de nombreux rendez-vous autour de la Nintendo et ses jeux comme Pokémon, Super Smash Bros, Splatoon, Call of Duty ou Rainbow six seige. Et des démonstrations basées sur des simulateurs ou des ordinateurs de dernière génération, en bonus appréciable. Pas très loin les fans pouvaient aller faire un tour du côté du ring de catch, sur lequel se déroulaient des combats organisés avec des lutteurs membres de la fédération italienne. le Cartoomics réservait également un espace pour les youtubers. Voilà un phénomène que j'ai par contre beaucoup de mal à comprendre... la plupart d'entre eux prennent l'habitude d'enregistrer des vidéos postées sur Youtube donc, dans lesquelles la star n'est plus la bande dessinée ou le média présenté, mais l'intervenant en lui-même, qui trop souvent sans talent ni pertinence prétend s'inventer journaliste ou artiste, le temps de quelques minutes de gloire. Les youtubers sont devenus des petits phénomène en Italie, signent des autographes, sont invités dans les salons spécialisés où ils sont une attraction et où ils attirent des hordes de fans, la plupart du temps préadolescents. Est-ce bien sérieux? Je me pose la question, mais le Cartoomics ce sont aussi des animations grandeur nature est impressionnante, comme par exemple celle centrée autour de l'univers de Star Wars et de The Walking Dead. Allons-y faire un tour...
Une grande partie du Cartoomics était réservée à l'univers de ces deux séries et films. Avec notamment une reconstitution d'une invasion de zombies, rendue plus crédible encore par un hélicoptère, de nombreux morts vivants très bien maquillés, et une brigade d'intervention spéciale, avec des armes explosives et des fumigènes. A noter que lorsque ces derniers ont fait feu (pour de faux, mais le bruit des détonations était assourdissant) un petit moment de panique a saisi quelques visiteurs effrayés par tant de réalisme. J'étais au même moment à la conférence de Carmine Di Giandomenico, pour Panini, et je vous garantis qu'un instant de flottement a parcouru l'assistance. Du coté de Star Wars, tout le monde était là. Darth Vader, les petits robots de la saga, les soldats de l'Empire, de quoi satisfaire les amateurs de la Guerre des Etoiles, avec du cosplay de qualité. A l'entrée du Cartoomics, de nombreuses tables permettaient de s'adonner aussi à des jeux de société, de stratégie, de venir contempler des milliers de Legos de toutes les formes et à toutes les sauces. Là encore je suis assez imperméable à ce genre de rendez-vous mais j'ai pu constaté que beaucoup de visiteurs y ont passé des heures entières et sont repartis très satisfaits. Petit bémol sur ce qui est de la nourriture, comme très souvent dans ce type de festival. Tout d'abord c'est cher, trop cher, de devoir dépenser six sept euros pour un sandwich de qualité fort modeste, ou trois euros pour un coca (en Italie les prix sont d'habitude un peu plus bas qu'en France, cela reviendrait à proposer une boisson à quatre euros au PCE par exemple...). En plus les tables étaient prises d'assaut, les files d'attente assez longues. L'Italie c'est aussi le pays de la bouffe, de la bonne bouffe! Heureusement j'ai pris mon temps le samedi et suis arrivé en début d'après-midi, après un très bon repas au troisième étage d'un restaurant surplombant la Piazza Duomo. Les comics c'est très bien, mais je suis né avec un estomac, également. Pour les détails liés à l'organisation, que du bon. Le prix pour le pass de trois jours est peu élevé (une vingtaine d'euros). Le métro dessert la zone "Foire de Rho" sans aucun incident, il est possible d'aller du centre-ville de Milan à la périphérie en une vingtaine de minutes. Au Cartoomics tout le staff à disposition, du vestiaire à l'accueil presse (aucune file d'attente, accès direct), des volontaires pour les renseignements à l'organisation proprement dite, s'est démontré à la hauteur, et à l'écoute. Bref une jolie réussite pour cette manifestation qui est en phase de croissance, et qui en dépit d'un petit aspect cahotique par moments permet de passer trois jours remarquables et fort appréciés. Bref, je suis conquis, et serai de retour en mars 2017 pour la prochaine édition. Vous devriez y penser vous-aussi, si vous le pouvez.
Malheureusement, pour ce qui est de cette journée à Monaco, il faut souligner que nous avons reçu un retour déplorable sur ce qui s'est produit suite à notre présence. Apparemment le Magic n'accepte aucune critique, et le fait de manifester certaines perplexités est automatiquement suivi de représailles aussi stériles que déconcertantes. Je vous expliquerai plus en détail un jour prochain. Mais rien de bien glorieux.
Bien entendu il est aujourd'hui totalement impensable d'organiser une manifestation de cette importance sans réserver une très grande partie à des activités fort variées, pas toujours en rapport direct avec le monde de la bande dessinée. C'est par exemple l'habituel concours et défilé cosplay, qui dans le cas du Cartoomics à Milan a été particulièrement réussi. Nous avons pu ainsi suivre durant ces 3 jours un nombre conséquent de cosplayeurs qui ont animé les 3 pavillons consacrés à l'événement, dans la bonne humeur et avec beaucoup de gentillesse; la plupart étaient très disponibles pour des photos ou une brève conversation, et les costumes assez réussis. Parmi mes préférés une superbe armure d'Iron Man, un Terminator de toute beauté, une Thor particulièrement séduisante, ainsi que toute l'équipe de la Justice League et les Ghostbusters, membres du club éponyme italien. En parallèle au Cartoomics était organisé le Video Game Show qui permettait à tous les amoureux de la console de s'en donner à cœur joie, entre tournois organisés avec des lots importants à la clé, ou simplement des démonstrations. Entre autres la possibilité de s'affronter sur Fifa 2016, de nombreux rendez-vous autour de la Nintendo et ses jeux comme Pokémon, Super Smash Bros, Splatoon, Call of Duty ou Rainbow six seige. Et des démonstrations basées sur des simulateurs ou des ordinateurs de dernière génération, en bonus appréciable. Pas très loin les fans pouvaient aller faire un tour du côté du ring de catch, sur lequel se déroulaient des combats organisés avec des lutteurs membres de la fédération italienne. le Cartoomics réservait également un espace pour les youtubers. Voilà un phénomène que j'ai par contre beaucoup de mal à comprendre... la plupart d'entre eux prennent l'habitude d'enregistrer des vidéos postées sur Youtube donc, dans lesquelles la star n'est plus la bande dessinée ou le média présenté, mais l'intervenant en lui-même, qui trop souvent sans talent ni pertinence prétend s'inventer journaliste ou artiste, le temps de quelques minutes de gloire. Les youtubers sont devenus des petits phénomène en Italie, signent des autographes, sont invités dans les salons spécialisés où ils sont une attraction et où ils attirent des hordes de fans, la plupart du temps préadolescents. Est-ce bien sérieux? Je me pose la question, mais le Cartoomics ce sont aussi des animations grandeur nature est impressionnante, comme par exemple celle centrée autour de l'univers de Star Wars et de The Walking Dead. Allons-y faire un tour...
Une grande partie du Cartoomics était réservée à l'univers de ces deux séries et films. Avec notamment une reconstitution d'une invasion de zombies, rendue plus crédible encore par un hélicoptère, de nombreux morts vivants très bien maquillés, et une brigade d'intervention spéciale, avec des armes explosives et des fumigènes. A noter que lorsque ces derniers ont fait feu (pour de faux, mais le bruit des détonations était assourdissant) un petit moment de panique a saisi quelques visiteurs effrayés par tant de réalisme. J'étais au même moment à la conférence de Carmine Di Giandomenico, pour Panini, et je vous garantis qu'un instant de flottement a parcouru l'assistance. Du coté de Star Wars, tout le monde était là. Darth Vader, les petits robots de la saga, les soldats de l'Empire, de quoi satisfaire les amateurs de la Guerre des Etoiles, avec du cosplay de qualité. A l'entrée du Cartoomics, de nombreuses tables permettaient de s'adonner aussi à des jeux de société, de stratégie, de venir contempler des milliers de Legos de toutes les formes et à toutes les sauces. Là encore je suis assez imperméable à ce genre de rendez-vous mais j'ai pu constaté que beaucoup de visiteurs y ont passé des heures entières et sont repartis très satisfaits. Petit bémol sur ce qui est de la nourriture, comme très souvent dans ce type de festival. Tout d'abord c'est cher, trop cher, de devoir dépenser six sept euros pour un sandwich de qualité fort modeste, ou trois euros pour un coca (en Italie les prix sont d'habitude un peu plus bas qu'en France, cela reviendrait à proposer une boisson à quatre euros au PCE par exemple...). En plus les tables étaient prises d'assaut, les files d'attente assez longues. L'Italie c'est aussi le pays de la bouffe, de la bonne bouffe! Heureusement j'ai pris mon temps le samedi et suis arrivé en début d'après-midi, après un très bon repas au troisième étage d'un restaurant surplombant la Piazza Duomo. Les comics c'est très bien, mais je suis né avec un estomac, également. Pour les détails liés à l'organisation, que du bon. Le prix pour le pass de trois jours est peu élevé (une vingtaine d'euros). Le métro dessert la zone "Foire de Rho" sans aucun incident, il est possible d'aller du centre-ville de Milan à la périphérie en une vingtaine de minutes. Au Cartoomics tout le staff à disposition, du vestiaire à l'accueil presse (aucune file d'attente, accès direct), des volontaires pour les renseignements à l'organisation proprement dite, s'est démontré à la hauteur, et à l'écoute. Bref une jolie réussite pour cette manifestation qui est en phase de croissance, et qui en dépit d'un petit aspect cahotique par moments permet de passer trois jours remarquables et fort appréciés. Bref, je suis conquis, et serai de retour en mars 2017 pour la prochaine édition. Vous devriez y penser vous-aussi, si vous le pouvez.
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Malheureusement, pour ce qui est de cette journée à Monaco, il faut souligner que nous avons reçu un retour déplorable sur ce qui s'est produit suite à notre présence. Apparemment le Magic n'accepte aucune critique, et le fait de manifester certaines perplexités est automatiquement suivi de représailles aussi stériles que déconcertantes. Je vous expliquerai plus en détail un jour prochain. Mais rien de bien glorieux.
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