Le plat le plus apprécié des cuisiniers chez Marvel, c'est Deadpool. C'est un aliment qui peut se marier avec tout, on l'utilise à toutes les sauces. C'est ainsi que nous avons vu apparaître une longue série de Deadpool versus..., où comment utiliser un personnage rentable dans de multiples situations, pour en tirer quelques dollars de plus. Le souverain du Wakanda étant devenu plutôt juteux ces derniers mois, grâce au cinéma, il était temps de mijoter un Deadpool versus Black Panther. Ou le contraire d'ailleurs.
À ma grande surprise je dois admettre que nous sommes loin de lire quelque chose de fort mauvais... je m'attendais à bien pire, et en fait il y a quelques moments très sympathiques, quelques trouvailles à classer au rayon "bon Deadpool". D'un côté nous avons la vie quotidienne au Wakanda, qui se prépare à célébrer la fête des morts, une sorte de grand carnaval à la brésilienne. On peut être irrité de voir que la Panthère et sa sœur Shuri sont désormais extrêmement impactés par le grand écran, mais bon, il faut s'y faire, Marvel est une maison d'édition et pas un repère de philanthropes. De l'autre côté nous avons Deadpool, qu'on retrouve dans une situation absurde, à bord d'un autobus remplie d'enfants, et pourchassé par un membre de la Wrecking Crew. Pour réparer à une de ses erreurs habituelles, Wade va devoir se rendre au Wakanda pour emprunter au souverain local une dose de vibranium. Bien entendu, la Panthère Noire ne sera pas d'accord, et à partir de là va naître toute une série de confrontations, où le facteur auto guérisseur de Deadpool va se retrouver neutralisé, ce qui est bien embêtant pour le mercenaire, habitué à se faire couper les membres.
En gros, c'est presque une parution à réserver à ceux qui aiment l'esprit Tex Avery; c'est bien évidemment surjoué, avec des situations complètement loufoques, mais le pire, c'est que assez globalement on peut considérer que ça marche, à condition bien sûr qu'on ait envie de lire ce genre de produit. Daniel Kibblesmith alterne efficacement les vignettes auto parodiques où Deadpool converse avec le lecteur, et les saillies humoristiques grossières, qui peuvent faire mouche; et du coup le dessin de Ricardo Lopez Ortiz, qui n'est pas du tout mon artiste préféré en temps normal, colle à l'ensemble et se justifie. Sont trait en apparence brouillon et caricatural donne un mouvement et une vélocité évidentes à l'ensemble , mais si vous vous attardez trop à scruter les détails, il est clair qu'il y a peu à voir.
N'attendez rien d'autre qu'une récréation agréable de ce Black Panther versus Deadpool, c'est déjà pas mal!
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