SUPERIOR CARNAGE : COMPLEXE DE SUPERIORITE (MARVEL DARK)

La grande mode en ce moment, c'est de donner une version Superior à nos super-héros. Dans l'univers de Spider-Man, après le héros phare et Venom (lorsque le symbiote possède brièvement Spidey), voici venir Carnage. Ce dernier est l'association entre un psychopathe sanguinaire (Cletus Kassady) et le "rejeton" de l'alien rapporté par Peter Parker de la planète du Beyonder. Il tue pour le plaisir de tuer, se délecte du chaos qu'il sème, et rien ne lui fait vraiment peur. Sauf que nous le retrouvons assez mal en point. Cletus a subi une sorte de lobotomisation, et des inhibiteurs de pouvoirs lui empêchent d'accéder aux dons fournis par son symbiote. Il est interné dans une prison de haute sécurité, avec d'autres occupants normaux, qui n'ont rien demandé, et vont servir de chair à canon à disposition lorsque le monstre se réveillera. Car oui, c'est inéluctable, autrement pas d'histoire, pas d'album, c'est d'une logique implacable. Il faut avouer que l'évasion attendue de Carnage ne se fait pas sans aide : c'est le Sorcier qui tire les ficelles, afin de faire aboutir ses plans personnels, qui commencent par la reformation des Terrifics, et d'aller s'en prendre au maire de New-York, J.J.Jameson. Lui aussi n'est pas en très grande forme mentale, et il a été sévèrement diminué lors de ces dernières mésaventures. A ses cotés, nous retrouvons Klaw, le maître du son, qui est une aide précieuse face à Carnage, puisque les fréquences sonores extrêmes sont à même de perturber et faire souffrir le symbiote. Qui ne va pas se laisser faire, loin de là! Sans oublier un scientifique malheureux qui va servir de cobaye...

Après Venom Vs Carnage, le rejeton rouge est encore à l'honneur dans la collection Marvel Dark. Version Superior of course. Enfin, supérieure dans le titre, car au niveau de l'intrigue, il n'y a pas de quoi s'extasier non plus. L'impression est qu'il s'agit là d'une commande. Du genre : Hé ho Spidey fonctionne bien en mode Superior, alors dorénavant on va décliner le concept jusqu'à plus soif. D'ailleurs vous allez voir, un Iron Man Superior se prépare... On en reparlera. Ici, on se contentera d'une mini série en cinq parties, qui se laisse lire, mais qui est à des années lumières de ce que pouvait être le personnage lorsqu'il fit son apparition sur la scène dans les années 90. Pas de passion, pas de grand intérêt, à part les fans hardcore des symbiotes, les autres peuvent faire l'impasse sans problème sur le travail de Kevin Shinick. Segovia aux dessins livre lui aussi un boulot acceptable, mais les cases sont parfois impersonnelles, le fond est absent ou vite expédié... C'est le grand regret avec ce numéro de Marvel Dark : promettre beaucoup et accoucher d'une trame modeste et sans ambition, dont je suis encore en train de chercher la pertinence. De la violence, du sang, un peu d'humour, mais ça s'oublie vite. 




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