Nouvelle revue kiosque pour Iron Man, qui bénéficie lui aussi du relaunch chez Panini Comics. On va vite voir le contenu, et se qui s'y passe.
Cela démarre avec Invincible Iron Man #14. Un épisode qui sert d'épilogue à la saga Civil War II. Tony Stark vient de retrouver sa mère génétique mais tout n'est pas parfait pour autant. Sa relation amicale avec Carol Danvers vire au désastre, en raison de divergences d'opinion fatales, concernant la manière d'exploiter les dons du nouvel inhumain, le jeune Ulysses, capable d'avoir des visions qui prédisent l'avenir. Les deux Avengers ont aussi un passé alcoolique en commun, et cela est le prétexte à un dernier échange touchant, probablement ce qui s'est écrit de plus juste et sensible de toute cette seconde guerre civile, assez décevante dans l'ensemble. Bendis et Deodato sont deux artistes qui sont garants d'un certain niveau qualitatif. ici place à l'introspection, une ultime pause avant le final du crossover du printemps, à lire dans le fascicule éponyme de ce mois.
Place ensuite à Infamous Iron Man. Soyons sérieux un instant : est-il vraiment envisageable que Victor Von Doom puisse s'amender, et qu'au terme des Secret Wars il soit devenu quelqu'un d'autre, désireux de se racheter une conduite, au point de pouvoir prétendre légitimement au statut de héros, et de se glisser dans l'armure d'Iron Man? Chacun peut avoir son idée sur le sujet, bien sûr, mais il convient de se poser la question des motivations de l'ancien dictateur, de ce qui peut pousser un type aussi riche et aussi puissant à continuer de briguer et tramer contre ses pairs. Que veut et que vaut-il réellement? Une scène extraite du passé récent, avec the Hood en élément déclencheur, permet d'aborder brièvement cette question. Tout comme elle sert de révélateur sur un des grands moments fondateurs de la carrière de Fatalis : la libération de sa propre mère, dont l'âme était détenue par un démon mineur.
Infamous Iron Man est au fond un comic-book plus introspectif et psychologique qu'autre chose. On observe avec fascination, on veut comprendre, et certains points nous échappent encore. Pourquoi cette intérêt pour Stark et sa technologie? La rédemption entamée est-elle un vaste bluff qui sert un dessein plus grand et énigmatique? L'absence de Reed Richards laisse t-elle un vide si grand que Doom en perd ses motivations à faire le mal? Ou est-il poussé à semer le bien, comme plus grand esprit de la planète, désormais? Une scène avec Maria Hill et Diablo se révèle être assez savoureuse en terme d'écriture, d'humour, de justesse. On apprécie ce Bendis là, quand les dialogues sont efficaces et font mouches, quand on a l'impression d'avoir sous les yeux la version papier d'un épisode d'une bonne série télévisée. Et puis Alex Maleev reste un artiste qui sait régaler, pour peu qu'on adhère à son style, ses ambiances sombres et poisseuses.
Une autre série débute avec le relaunch, il s'agit de Mighty Captain Marvel. Le numéro zéro permet de se familiariser avec le personnage, de constater à quel point il a toujours été difficile pour Carol Danvers d'aller contre les idées reçues, et de se faire respecter en tant que femme à la pointe de son domaine. Même son propre père avait des plans fort différents pour sa carrière, et aujourd'hui il n'est guère étonnant de constater son besoin de s'affirmer, son exigence, tout en pointant du doigt des failles, qu'elle a en commun avec Tony Stark, par ailleurs (voir plus haut). Margareth Stohl choisit une approche idéale pour crédibiliser l'héroïne, mais ça manque peut-être un peu d'enjeux super-héroïques sur le fond.
Bonne nouvelle chez Thor, Steve Epting est aux dessins, et c'est un artiste que j'adore, tant il est toujours régulier, précis, inspiré. Ici la nouvelle Thor est en train de monter un groupe d'intervention, une sorte d'Avengers de la mythologie nordique, pour libérer le royaume d'Alfheim des griffes du perfide Malekith. La ligue des Royaumes est faite d'éléments forts différents et contradictoires, et les disputes ou les couacs sur le terrain sont monnaie courante. Et puis avec Angela qui ne connaît pas le sens du mot "subtilité" et attaque bille en tête, il est bien malaisé de faire dans la discrétion. Jason Aaron n'oublie jamais de s'amuser avec son récit, et l'ensemble reste toujours agréable à suivre.
Reste le plat de résistance. Deux épisodes avec les deux Captain América différents, alors que Steve Rogers passe à la vitesse supérieure, et que le règne de l'Hydra approche... Je défends le travail de Nick Spencer depuis son arrivée sur la franchise, car il s'agit d'un grand-oeuvre intelligent et honnête, et cela se vérifie une fois encore. Sam Wilson est manipulé par son ancien ami et mentor, qui le pousse à la faute, et révèle au public son incapacité à assumer les couleurs étoilées et le bouclier, tout en feignant de le supporter, en privé. C'est une machination tissée avec talent et classe, et le pauvre Sam n'est qu'une marionnette dont les fils n'attendent que d'être coupées. Pendant ce temps-là on en apprend un peu plus sur la nouvelle jeunesse de Steve Rogers, telle que le cube cosmique a souhaité la réécrire. Des événements qui expliquent ce qu'est devenu l'ancien héros propre sur lui, aujourd'hui plus grand ennemi de la liberté, et à deux doigts de triompher, même si une vision de l'inhumain Ulysses n'augure rien de bon pour son destin à long terme... Paul Renaud et Jesus Saiz assurent la partie graphique avec un même point commun, une clarté et une lisibilité enviables, encore plus évidentes chez le toulousain d'ailleurs, qui livre un vrai épisode solide.
Que vous soyez pour ou contre le relaunch, ne passez pas à coté de l'essentiel, à savoir que Iron Man & Avengers est un mensuel d'importance, qui contient des séries à suivre de près, avec des équipes artistiques de premier ordre.
Une autre série débute avec le relaunch, il s'agit de Mighty Captain Marvel. Le numéro zéro permet de se familiariser avec le personnage, de constater à quel point il a toujours été difficile pour Carol Danvers d'aller contre les idées reçues, et de se faire respecter en tant que femme à la pointe de son domaine. Même son propre père avait des plans fort différents pour sa carrière, et aujourd'hui il n'est guère étonnant de constater son besoin de s'affirmer, son exigence, tout en pointant du doigt des failles, qu'elle a en commun avec Tony Stark, par ailleurs (voir plus haut). Margareth Stohl choisit une approche idéale pour crédibiliser l'héroïne, mais ça manque peut-être un peu d'enjeux super-héroïques sur le fond.
Bonne nouvelle chez Thor, Steve Epting est aux dessins, et c'est un artiste que j'adore, tant il est toujours régulier, précis, inspiré. Ici la nouvelle Thor est en train de monter un groupe d'intervention, une sorte d'Avengers de la mythologie nordique, pour libérer le royaume d'Alfheim des griffes du perfide Malekith. La ligue des Royaumes est faite d'éléments forts différents et contradictoires, et les disputes ou les couacs sur le terrain sont monnaie courante. Et puis avec Angela qui ne connaît pas le sens du mot "subtilité" et attaque bille en tête, il est bien malaisé de faire dans la discrétion. Jason Aaron n'oublie jamais de s'amuser avec son récit, et l'ensemble reste toujours agréable à suivre.
Reste le plat de résistance. Deux épisodes avec les deux Captain América différents, alors que Steve Rogers passe à la vitesse supérieure, et que le règne de l'Hydra approche... Je défends le travail de Nick Spencer depuis son arrivée sur la franchise, car il s'agit d'un grand-oeuvre intelligent et honnête, et cela se vérifie une fois encore. Sam Wilson est manipulé par son ancien ami et mentor, qui le pousse à la faute, et révèle au public son incapacité à assumer les couleurs étoilées et le bouclier, tout en feignant de le supporter, en privé. C'est une machination tissée avec talent et classe, et le pauvre Sam n'est qu'une marionnette dont les fils n'attendent que d'être coupées. Pendant ce temps-là on en apprend un peu plus sur la nouvelle jeunesse de Steve Rogers, telle que le cube cosmique a souhaité la réécrire. Des événements qui expliquent ce qu'est devenu l'ancien héros propre sur lui, aujourd'hui plus grand ennemi de la liberté, et à deux doigts de triompher, même si une vision de l'inhumain Ulysses n'augure rien de bon pour son destin à long terme... Paul Renaud et Jesus Saiz assurent la partie graphique avec un même point commun, une clarté et une lisibilité enviables, encore plus évidentes chez le toulousain d'ailleurs, qui livre un vrai épisode solide.
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