Second tome, second gros pavé consacré à la Wonder Woman de George Perez. Si vous aimez la mythologie, et bien entendu le personnage, dire qu'il s'agit d'une sortie indispensable n'a rien d'exagéré. En tous les cas, c'est bien supérieur à ce qui est en ce moment proposé au cinéma. On entame ce volume avec l'amour! Les sentiments confus, qui agitent les coeurs, entre désir et jalousie, envie et pudeur. Steve Trevor débute une vie conjugale avec Etta Candy qui a entamé un long régime pour retrouver une silhouette longiligne. Diana fait pour sa part des rêves assez évocateurs, depuis qu'elle a croisé le chemin de Superman. Qui a son tour n'est pas insensible au charme de l'amazone, mais se démontre maladroit et empressé, totalement inexpérimenté en la matière. Les deux super-héros finissent par se rencontrer pour un tête à tête et le premier contact est absurde et limite malsain. Mais une escapade en terre d'Olympe, envahie et quasi détruite par un Darkseid venu revendiqué son statut divin, permet de remettre les choses à plat. Au passage il s'agit en fait d'un long épisode anniversaire (le 600) de Action Comics, réalisé par John Byrne. Il s'insère au milieu des autres, eux signés Perez. Qui se concentre sur la renommée nouvellement acquise de Wonder Woman, star à Boston, utilisée pour la publicité et des événements caritatifs, comme l'ouverture d'un parc à thème. Mais la cérémonie se déroule dans le chaos, avec l'attaque de Silver Swan, dont les pouvoirs soniques menacent de causer un désastre et la mort d'innocents, enfants compris. En fait la blonde malfaisante est manipulée et poussée à haïr l'amazone, qui bien sûr fait de son mieux pour sauver les meubles. Action et introspection s'enchaînent et le lecteur n'a guère le temps de s'ennuyer, alors que le trait racé et détaillé de George Perez suscite toujours autant l'admiration.
Que d'aventures encore! Wonder Woman fait la rencontre de la magicienne Circé, sur une île grecque isolée, et cela ne se passe pas très bien pour elle. C'est ensuite le meurtre de Myndi Mayer, la publicitaire des stars, qui a rendu célèbre (et exploité dans le même temps) la princesse amazone, et qui sert de signes des temps. Cocaïne alcool et influence néfaste d'un voyou beau gosse, voila la spirale de l'échec dans laquelle s'enferme une femme qui avait pourtant tout pour réussir, de l'argent à la beauté. Un petit coté moralisateur vient conclure cette triste trajectoire, qui est exemplaire des années 80 et de leur superficialité galopante, souvent ponctués par des tragédies de ce genre. La mythologie n'est pas en reste, avec la fin définitive du Mont Olympe, et la décision des dieux grecs d'entamer une longue migration cosmique. Une page se tourne, d'autant plus que les amazones votent pour l'ouverture culturelle de l'île Paradis. Désormais les hommes, les étrangers, pourront échanger avec celles qui sont restées des siècles durant en parfaite autarchie. George Perez est inspiré, il est doué, il ne connaît aucune baisse de régime, c'est donc à consommer sans modération. Pour les derniers épisodes Bob McLeod arrive en renfort à l'encrage, et le trait devient plus fin, moins marqué, mais reste d'une grande subtilité, et d'une beauté plastique enviable. Cela faisait longtemps que la Wonder Woman de Perez méritait ce genre d'édition, de très belle facture, digne des meilleures bibliothèques. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire, si vous appréciez le personnage et son univers.
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