Vous ne trouvez pas ça bizarre vous, qu’en chroniquant régulièrement les sorties kiosque ce blog fasse l’impasse sur le mensuel X-men ? Une des raisons qui me poussent à éviter le sujet est l’indigence du propos, ces mois derniers, chez nos amis mutants. Depuis la fin du « complexe du Messie » nous avons eu bien peu à se mettre sous la dent, et finir les titres X sans bailler n’est pas une gageure, croyez moi. Petit saut en arrière, avec le numéro de décembre, avant d’attaquer la production 2010. et bien croyez moi, ça n’est pas brillant. D’abord, voici un « one-shot signé Claremont himsef, intitulé Sword of the Braddocks. On y retrouve Psylocke (rajeunie et du même coup sans le charme qu’on lui a connu) qui lutte et donne son denier combat contre Slaymaster. Ce dernier est un de ses vieux ennemis historique, et il s’acharne sur Bettsy avec rage, en supprimant toutes les versions de la belle, à travers tout le multivers. Bref, ça déchire et ça trucide, mais pour ce qui est de l’intelligence et de la finesse, le scénario n’a rien d’autre à proposer. Si encore c’était superbement mis en image… mais non, voilà venir une énième réalisation sans âme qui fleure bon le « computer » à plein nez, abonde de tons et de myriades de coloris différents, mais qui n’a pas de caractère. Joli et creux comme une Miss France en fin de soirée. S’ensuit X-men Legacy, deux épisodes qui voient Charles Xavier poursuivre sa quête, celle du rachat, du pardon, depuis qu’il s’est révélé être un vieux Machiavel de série B, et qu’il a perdu l’intégralité de ses souvenirs après avoir reçu une balle en pleine tête. Il est encore en vie, vous étonnez vous ? Ne cherchez pas à comprendre, c’est ça les séries mutantes… Cette fois il est acoquiné avec Gambit, à la recherche de Malicia, à qui le vieux satyre voudrait demander pardon pour ne pas avoir pu et su lui apprendre à utiliser correctement ses pouvoirs. Arrive un équipage de Shi-Ars qui s’en prend à la belle mutante en cavale, et la salle des dangers incarnée en la personne de Danger, qui met tout le monde d’accord et piège tous les protagonistes ensemble. Indigeste et lourd comme une choucroute au dessert, on en pleurerait presque de voir imprimé tant de bêtise. Hélas, ça se voudrait sérieux, et on fait semblant d’y croire, en rêvant à des jours meilleurs. Scott Eaton ne sait toujours pas dessiner correctement, et ça n’est pas fait pour arranger le jugement final.
Duclis in fondo, le mensuel se conclut par une note juvénile, avec les Young X-Men. Comme le temps des Nouveaux Mutants, et même de Generation X semble bien loin… Ce nouveau groupe de jeunes pousses mutantes se laisse lire, à condition de ne pas être trop regardant sur le contenu. Ce mois ci c’est la musulmane de service, Sooraya alias Dust, qui est à l’honneur. Atteinte de dégénérescence cellulaire, elle se sait vouée à une mort certaine, et pour conserver une chance de rester en vie, elle en vient à libérer le dangereux terroriste anti mutant (et cyborg) Donald Pierce. Hélas, sa condition est si désespérée que cela ne suffira pas, et l’épisode se referme sur ce qui semble bien être un nouveau décès à enregistrer chez les jeunots aux super pouvoirs. Le tout est saupoudré de visions d’un futur alternatif (sans qu’on comprenne tout à fait bien pourquoi, pour le moment) où la plus caustique d’entre elles est un Scott Summers vieillard et sur une chaise roulante, en tout point semblable à son ex modèle et mentor, le Professeur Xavier. Rien de bien extraordinaire non plus, ce qui pose le problème du niveau d’ensemble de la revue. Fort bas, bien loin en dessous des standards que devrait atteindre ce qui est, après tout, l’héritier de la défunte Spécial Strange, qui fut le grand catalyseur du succès des mutants en France. L’impression est que tout le potentiel accumulé suite au « Messiah Complex » et la perte de pouvoirs de l’immense majorité des mutants, continue d’être gâché par un manque cruel d’idées à exploiter, et une frilosité scénaristique qui est à la source des continuels « relaunch », mort et résurrection, et autres bêtises récurrentes, ces mois derniers.
Les séries X du moment sont médiocres et leur multitude n’arrange pas vraiment les choses (Surtout pour les néophytes qui sont vite perdus). Ça part un peu dans tous les sens.
RépondreSupprimerPetite exception pour Old Man Logan qui est de qualité. Encore faut-il la considérer comme une série X!
Pauvres X-men ...........
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