LOSERS : Seconde chance pour la série d'Andy Diggle

Tout le monde a bien droit à une seconde chance. Même la série d’Andy Diggle, LOSERS, qui surfant sur la prochaine sortie du film, revient nous saluer en Vf, dans nos librairies. Un premier essai avait été marqué chez Semic, dans la collection « Semic books », d’ailleurs toujours disponible dans certains supermarchés ( chez Carrefour à Nice par exemple ) à trois euros ! Cet album proposait les épisodes 1 à 6 du titre, épisodes que nous retrouvons à nouveau, subtilement dotés d’un nouveau traitement couleur et d’une traduction remaniée, cette fois sous la bannière Panini, collection Big books. Là où le bas blesse, c’est que ce gros volume, qui propose tout de même le second arc narratif à la suite, coûte un certain prix (presque trente euros) qui le laisse hors de portée des bourses les moins garnies ou les plus hésitantes. 120/130 pages inédites pour une telle somme, disons que ça peut refroidir… D’autant plus que si les louanges semblent nombreuses et sincères, je vais m’inscrire –au risque de me faire lyncher- dans un courant contraire. Pas mauvais, certes, mais loin d’être si inspiré et indispensable. LOSERS, c’est avant tout une histoire d’espionnage, de complot, de trahison. Avec moult explosions et bastons, poignards dans le dos et actions coup de poing à la limite du vraisemblable. Il faut dire que nos « perdants » ont été lâchés par la « Compagnie » pour laquelle ils roulaient, et que depuis, leur peau est mise à prix. La meilleure défense étant souvent l’attaque, ils vont devoir faire dépendre leur survie d’une incroyable audace, qui les poussent à faire la nique à leurs prédateurs, en les menaçants de dévoiler au grand jour certains de leurs peu reluisants secrets. Donnés pour mort suite à l’explosion de leur hélicoptère, ils vont mettre le nez là où il ne vaudrait mieux pas, emmenés par des individualités fort sympathiques et fortes en gueules, comme Jensen, Cougar, ou la mystérieuse Aisha qui n’inspire pas forcément la confiance. Méfiance compréhensible et de rigueur car l’ennemi vient de l’intérieur, à commencer par le mystérieux « max » qui semble ourdir, au plus de haut de l’échelle, les pires machinations comme l’Etat et nos lascars… Rien à dire sur le rythme, sur la mise en place de l’histoire, juste de ma part une sensation de déjà vu, sur ce type de thématique qui ne m’a jamais inspiré grand-chose, que ce soit dans une Bd ou sur grand écran. Je ne suis pas trop réceptif. Loin de moi l’idée de descendre ces « Losers » qui ont probablement mérité leur public, je répète juste que ça n’est pas assez original ou inattendu pour me faire bondir dans mon fauteuil. Jock n’est pas mauvais aux dessins, dans son style épuré et anguleux, où les ombres se taillent la part belle, et qui n’est pas loin de me faire penser à Mignola, version expressionniste minimaliste. Si vous aimez le genre, vous pouvez tenter l’expérience ( et si vous avez l’argent… ) autrement, le jeu n’en vaudra pas forcément la chandelle.

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