BATMAN #1 : SNYDER ET CAPULLO LE DUO GAGNANT

L'affiche est alléchante au possible : BATMAN par Scott Snyder et Greg Capullo. Ce dernier a même repris sa couverture, estimant qu'elle n'était pas à la hauteur de sa réputation, et de l'événement. Et puis vint le jour de le lire, ce nouveau départ, ce nouveau numéro 1 qui s'était bel et bien mis la pression. D'emblée, on (re)fait la connaissance avec une méchante gallerie de vilains liés à l'univers de Batman. Celui ci intervient pour sauver les meubles à l'asile d'Arkham, lors d'une tentative d'évasion collective. Effet d'optique ou pas, la sensation que le Joker lui même vient prêter main forte à son ennemi de toujours est saisissante. Sauf que non : merveille de la technologie, c'est Dick Grayson, le premier Robin, désormais rebaptisé Nightwing, qui se cache sous les traits pixélisés du cinglé par excellence. S'ensuit une revue des troupes, avec tous les anciens et nouveaux Robin réunis autour de Bruce Wayne, un discours tire larmes de ce dernier, lorsqu'il affirme vouloir faire de Gotham une ville projetée vers le futur, et une scène de meurtre perverse, où notre justicier recueille un peu d'Adn sous les ongles de la victime, horriblement lardée à coups de couteaux. Et là, le gros cliffhanger de la semaine, concernant l'identité du coupable ! Je vais vite, je synthétise à l'extrême, mais ne croyez pas que je minimise l'intérêt de ce numéro. S'il n'y a pas de quoi crier au génie, c'est un bon début, solide, qui introduit intelligemment les personnages, n'oublie personne, fonctionne parfaitement et se déroule sur un rythme soutenu. Il est de surcroit illuminé par un Greg Capullo des grands jours, qui réalise là un sans faute et des planches sublimes. Tout juste peut-on légitimement être surpris de l'aspect juvénile de Dick Grayson, qui ressemble plus à un bachelier qu'au baroudeur auquel nous nous étions habitués. Ce jeunot le suppléant de Bruce Wayne? Mis à part ceci, le reste est très bon. Y compris cette définition récurrente de Gotham, ce petit jeu qui consiste à résumer la ville en trois mots maximum (Gotham is ... ) et qui permet vite de resituer l'action, dans cette cité lugubre, crépusculaire, et légendaire. Le Batman de Snyder, c'est du solide les amis !


1 commentaire:

  1. Ce titre a quand même l'air d'être du costaud.Déjà que le Detective Comics du même Snyder a très bonne presse,je suis persuadé que cette nouvelle saga sera dans une veine identique.

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Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

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