Début ce mois-ci, sur les pages de Marvel Universe 29, de CHAOS WAR, le nouveau grand carnage impliquant aussi bien Dieux que super héros de bonne volonté. La première remarque est que résumer l'intrigue est simple, et confus à la fois. Le Chaos, quoi. Disons, pour faire court, qu'Hercule est de retour parmi nous. On le croyait mort, mais il était juste perdu dans un monde parallèle, et c'est son jeune et génial ami Amadeus Cho qui l'a tiré de ce mauvais pas. Au passage Amadeus lui a trasmis des pouvoirs quasi divins, qu'il avait obtenu en luttant avec Thor, pour le destin du fils de Zeus. Le nouveau Hercule est infiniment plus fort que l'ancien, et il va même devoir s'habituer à cette surdose de pouvoirs qui le rend aussi dangereux qu'imprévisible pour ses alliés. Cela dit, ce sera bien utile pour contrecarrer les plans d'un nouvel ennemi que rien ne semble pouvoir arrêter : le Roi du Chaos (aussi dénommé Amatsu-Mikaboshi) qui progresse inexorablement vers notre dimension, en défaisant facilement tous ceux qui se dressent sur son chemin, de Cauchemar, le seigneur des songes, à Pluton ou Zeus en personne! Son but est d'instaurer le Chaos primordial antécédent à l'existence de toute chose, autrement dit une forme de néant, ennemi intime de la vie, de l'existence, et cela suppose un carnage cosmique effroyable. Hercule n'est pas seul dans sa tâche impossible, il s'est entouré de recrues au sein d'un "escadron divin", qui comporte entre autres Thor, le Dieu du Tonnerre, Venus, Déesse de l'amour, ou encore Galactus, le dévoreur de mondes. Du beau monde, certes, mais en face, c'est du très lourd. Et pour chaque adversaire ou panthéon qu'il abat, le Roi du Chaos absorbe la force des vaincus pour en devenir toujours plus fort. Avouez que dans ces conditions, sa victoire finale et l'anéantissement de tout ne semble plus qu'une question de jours, à moins d'un vrai miracle...
Le sommaire de la revue est composé avant tout des trois premiers épisodes de Chaos War, de loin le plat de résistance. Sans être géniaux, ils ont au moins le mérite de faire avancer rapidement l'intrigue. Par contre, les one-shot liés à l'évenement sont vraiment indigents. Passe encore celui consacré à Ares, où nous découvrons les liens qui unissent le Dieu de la guerre au Roi du Chaos (ils se sont déjà affrontés à mort par le passé), bien illustrés par Segovia. Par contre, celui intitulé "Chaos King" est aussi confus qu'ennuyeux. Une sorte de disgression métaphysique sur les hommes qui abandonnent progressivement leurs Dieux, le tout situé sur Zenn-La, la planète natale de Norrin Rad (Silver Surfer). Totalement inutile. Khoi Pham est à l'ouvrage sur Chaos War, c'est lui qui gère la partie graphique, et je ne suis pas totalement satisfait. Parfois son trait devient brouillon, caricatural, les visages deviennent disgrâcieux et sans expression. Il semble avoir par contre plus de chance quand il doit représenter des personnages en pleine ascension, comme cette belle planche où Hercule emporte son père Zeus dans les cieux, pour le finir de sa propre main. Venus est présente elle aussi, dans un rôle plus comique qu'autre chose. On la voit même chanter du Bob Marley pour donner du coeur à l'ouvrage aux héros qui ont succombé... je reste dubitatif! Les onomatopées aussi sont parfois infantiles. Quand Hercule assène un direct au Silver Surfer, ça donne un "megapunch" qui me donne l'impression de lire un manga. Autrement, c'est la boucherie, les morts reviennent à la vie (très pratique, cette Chaos War, pour faire revenir sur le devant de la scène des héros tombés ces mois derniers. Encore une grosse ficelle usée jusqu'à la corde...) pour mourir à nouveau (où va t'on, quand on meurt après la mort?). Les Dieux sont partout, le panthéon grec nous est servi à toutes les sauces, et du coup, j'ai comme un accès de nostalgie quand je compare cette orgie avec ce que savait nous offrir Jim Starlin autrefois, quand il faisait de Thanos la grande menace cosmogonique. Pak et Van Lente n'ont aucune finesse, à coté, et ils nous débitent du défouraillage divin au kilomètre, sans prendre le temps de souffler. Chaos War, c'est du grand spectacle, mais aussi du grand guignol pas très bien maitrisé. Pour revenir à mes premières impressions, c'est le chaos, le vrai, au moins le titre n'est pas mensonger. Curieusement, je ne suis pas très pressé de lire la suite. Il faut croire que ce premier rendez-vous est loin d'avoir eu l'impact désiré...
Rating : OOOOO
Rating : OOOOO
Dommage, MU étant jusqu'à présent pour moi la meilleure publication marvel/panini de ces derniers temps...
RépondreSupprimerCe fut longtemps vrai, mais déjà avec Realm of Kings le niveau avait baissé sensiblement.
RépondreSupprimerCette saga ne me tente.Je passerais mon tour jusqu'à Thanos Imperative.
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