Le second film consacré à Steve Rogers est donc dans les salles depuis une grosse semaine. L'occasion de retrouver ce héros hors de son temps, qui doit désormais s'adapter à une nouvelle existence, dans un monde qui a bien évolué. Après avoir fait équipe avec la formation la plus survitaminée de l'histoire du cinéma en costume spandex (les Avengers) il revient cette fois pour un long métrage en solo, ou presque, puisque Natasha Romanova et Sam Wilson sont à ses cotés tout au long de deux heures à très haut spectacle. Après les événements cataclysmiques et la quasi destruction de New York dans The Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington, D.C. et essaye de s'adapter à cette Amérique moderne. Mais quand Nick Fury, le directeur des opérations du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d'intrigues qui met une fois encore le monde en danger. S'associant à Black Widow, Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l'étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et la belle espionne rouquine sollicitent l'aide d'un nouvel allié, le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi - le Soldat de l'Hiver, dont la force et l'endurance cache un projet inavouable qui puise dans une vérité encore plus horrible : le contre espionnage américain est tombé entre les mains de l'ennemi, qui à force de noyautage a fini par faire son nid à l'insu de tous. Est-il déjà trop tard? Et qui est ce Soldat de l'Hiver qui donne autant de fil à retordre à nos héros (faux suspens puisque tout le monde a deviné qu'il s'agit de la version 2.0 de Bucky Barnes...)
En fait de second film targué Captain America, nous assistons là à un mash-up entre deux grandes sagas bien connues des lecteurs de comic-books. La première, c'est Nick Fury Vs The Shield, parue en son temps en Vf dans un album vendu par souscription, aux éditions Semic (ce n'est pas hier, donc). On y raconte la lutte de ce bon vieux Fury contre sa propre organisation, son propre bébé, qui a été infiltré de l'intérieur et qui finit par lui donner la chasse, le traquer de manière impitoyable. La seconde aventure, c'est bien sur le long run de Brubaker sur Captain America, que Panini a récemment distillé dans plusieurs Marvel Deluxe, en librairie. On y apprend que Bucky Barnes n'est pas mort au champ d'honneur, il y a des décennies de cela, mais qu'il est devenu une arme fatale aux mains des soviétiques, qui l'ont reprogrammé et amélioré (un bras bionique) pour en faire un assassin parfait. Dans le film, la trame est quelque peu différente puisque c'est l'Hydra qui a fait joujou avec les neurones de l'ancien side-kick de Steve Rogers. Le résultat est le même : Barnes n'a plus toute sa tête, et il cogne dur sur tout ce qu'on lui dit de frapper, sans oublier d'ouvrir un feu nourri sur les cibles qu'on lui présente. Du coup ce second film est à haute densité explosive, avec une foultitude de scène d'action vraiment spectaculaires et enlevées, pour le plus grand bonheur du public qui vient en salle pour ce genre de spectacle pyrotechnique. Les acteurs sont à la hauteur de leur réputation, et on appréciera de voir Robert Redford s'encanailler avec l'univers Marvel dans la peau d'un Alexander Pierce qu'on aurait envie de gifler. En fait, pour peu que le but de l'achat de votre billet soit de vibrer deux heures durant avec un injection super-héroïque, sans trop être regardant avec la crédibilité des scènes d'action et des cascades, vous allez être ravis. D'autant plus que le discours sur les masses désireuses de renoncer à leur liberté, sciemment, pour un peu plus de sécurité, est ici clairement exposé, et vient pratiquement en point d'orgue d'une décennie paranoïaque, initiée par Civil War, durant laquelle ce thème a été maintes fois débattu chez Marvel, souvent avec à-propos. C'est dans ce film le fil conducteur de l'intrigue, avec un bon Steve Rogers dans le rôle phare du soldat naïf qui ne se reconnaît plus dans ce règne de la terreur qui ne porte pas son nom, où chacun de méfie du voisin, et utilise le net et les technologies comme un préservatif moderne contre le virus de la vraie vie. Effrayant, car à votre porte.
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