JUSTICE LEAGUE SAGA 8 EN KIOSQUE : FOREVER EVIL CONTINUE

Le règne du mal instauré par le Syndicat du Crime (en provenance de Terre 3) domine le sommaire des revues kiosque chez Urban Comics. C'est au tour de Justice League Saga d'être pris dans la tourmente, et pratiquement tous les épisodes publiés font un saut dans le passé des personnages contradictoires ou franchement mauvais, pour en illuminer les faits et gestes d'aujourd'hui. Par exemple, dans Justice League 23.4, Geoff Johns et Simon Kudranski explorent la relation entre Owlman (le double de Batman) et son Alfred de majordome. Sur leur monde, ces deux là ont bien des secrets et des tragédies qui les unissent à double fil, et dans un épisode très sombre et noir, nous découvrons pourquoi ils sont ainsi liés, et en quoi la présence de Nightwing, aux mains du Syndicat, pourrait bien être finalement le proverbial grain de sable dans l'engrenage. Dans JLAmerica 7.1, Matt Kindt et Sami Basri offrent un nouveau passé à Deadshot. La version New 52 insiste sur un terrible drame vécu à l'adolescence, quand la famille tout entière de Floyd Lawton a été abattu par mégarde. Torturé par le souvenir, par le syndrome du survivant, la carrière de cet assassin hors pair va donc emprunter des voies sanglantes. On peut trouver ça un peu simpliste, mais attendez de lire Detective Comics 23.2. Cette fois c'est Harley Quinn qui s'y colle, et on retrace les premières années de la cinglée de service, entre l'enfance, les premiers pas comme psychologue, puis l'entrée à Arkham et le début d'une folie certaine. Le tout est très académique et manque de conviction, d'approfondissement, pour vraiment sembler crédible, et pas un travail de commande. Matt Kindt (encore) et Neil Googe font choux blancs, avec en prime un jeu de mot douteux et absurde en dernière page qui laisse pantois...


La foire aux souvenirs se poursuit. Parlons de Flash 23.2 (Manapul, Buccellatto et Hepburn). Nous allons tout savoir de l'identité du nouveau Néga-Flash, et c'est du coté de la famille West qu'il faut aller chercher. Encore une fois nous avons un vilain qui puise ses motivations dans le sort qu'il a subi dans l'enfance. Plus particulièrement, à cause d'un père haïssable, et d'un regrettable accident. Comme si forcément seul un trauma lié à l'enfance pouvait amener à l'éclosion d'un ennemi naturel pour nos héros. La carte de la sécurité; c'est toujours plus facile d'écrire un scénario en respectant ces normes éculées. Green Arrow 23.1 suit aussi cette logique. Au moins Jeff Lemire plante t-il un récit effrayant, avec un vilain qui gagne là ses galons et finit par impressionner au point qu'on a hâte de le retrouver face à Oliver Queen. Je parle bien du Comte Vertigo, des rapports douloureux avec sa mère, de la façon dont il a été exploité et est devenu ce qu'il est maintenant. C'est fort et efficace, et l'ambiance instaurée par Andrea Sorrentino colle au texte en tous points. L'épisode le plus original, c'est finalement celui qui voit la résurrection (juste après sa mort...) de Black Adam. Le défenseur du Kanhdaq revient parmi nous grâce à la magie et aux rebelles qui se défendent dans sa contrée d'appartenance. C'est un vilain très controversé, doté d'une forme de noblesse indéniable, mais d'une férocité et une cruauté contre qui se dresse sur sa route, qui le place dans le camp du "mal". Sauf que même le mal est relatif, et Black Adam semble loin de partager l'envie du Syndicat du Crime de s'emparer du monde. Voilà un élément de poids, pour sauver ce qui pourra l'être, dans les prochains mois. Tout ceci dans JL of America 7.4, avec les dessins plutôt intéressants d'Edgar Salazar. Forever Evil, pour le moment, est donc surtout l'occasion de réviser ses gammes, et de (re)faire connaissance avec l'axe des criminels, dans des aventures au niveau moyen fort différent. A chacun de se faire une idée définitive. 






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