ULTIMATE SAGA 4 : LA FAIM

A force de jouer avec l'espace-temps comme avec un vieil élastique, les héros de chez Marvel ont commis l'irréparable. Une déchirure cosmique qui va provoquer un cataclysme de dimension inimaginable. Pour commencer, c'est l'univers Ultimate qui est touché. Dans ce monde narratif là, les choses ne vont plus très bien. Après des débuts en fanfare et une profusion de très bonnes idées, c'est un peu le marasme, ces dernières années. De terrain d'expérimentation savoureux, nous sommes passés au champ de ruines. Comme toujours quand on arrive à bout de souffle, les scénaristes proposent une bonne grosse catastrophe pour éponger ce qui déborde et relancer hypothétiquement la machine. C'était déjà l'intention initiale avec Ultimatum, quand Magneto noya New-York sous les flots. Cette fois, Fialkov décide de se servir de Galactus pour effectuer le sale boulot. Le notre, le vrai, pas l'essaim de tueurs robotiques qui sillonnent l'espace pour effectuer régulièrement un carnage sur les planètes visitées, du nom de Gah-Lak-Tus un avatar évident dans le monde à la sauce Ultimate. Quoique... Ces robots se mettent au service du véritable Galactus, deviennent son héraut, sa force de frappe, et le cosmos tout entier risque de se faire dévorer. Sortez les couverts, le repas commence ce mois-ci dans ce numéro spécial en kiosque.

Cataclysm, donc. Avec en hors-d'oeuvre une mini série en quatre parties du nom de Hunger. La faim. Qui peut tout aussi bien être la fin, en trois lettres. Galactus débarque donc chez les Ultimates et autres héros de là-bas, pour tout boulotter. Devant lui se dressent plusieurs entités, comme le Silver Surfer (forcément...) ou encore Rick Jones, qui n'est autre que Nova, et bientôt Captain Marvel, lorsqu'il parvient à récupérer les pouvoirs et attributs de ce dernier, après son trépas. Nous rencontrons aussi la Ultimate Vision, robot conçu pour cette situation précise, qui est aussi amoureux(euse) du Faucon, Sam Wilson. Mais rien n'y fait, Galactus est Galactus, et il n'est pas venu pour faire du tourisme, mais pour s'en mettre plein la panse. En complément, Cataclysm 0.1 où le conflit débarque sur Terre, et donc commence à nous concerner au plus point. Josuah Fialkov fait de son mieux pour rendre l'instant solennel et instaurer une tension dramatique forte, rompue par moments par quelques traits d'humour qui allègent l'atmosphère (Rick Jones est jeune, et parfois insouciant). Les dessins de Leonard Kirk sont assez bons, même s'il a tendance à se répéter dans sa mise en planches, dans les silhouettes, les attitudes. Parfois il me fait penser à Immonen, pour les contours, le style, mais ce dernier a franchi un cap que le dessinateur du jour recherche encore. L'ensemble reste globalement honnête, et est servi à un rapport qualité prix évident, car Panini livre cinq épisodes pour un peu plus de cinq euros. Reste à voir comment cela va finir, et ne surtout pas penser à ce que l'univers Ultimate aurait pu devenir. La nostalgie et le regret feraient encore plus de dégâts que Galactus lui même. 


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