Une des conséquences les plus importantes des récentes Secret Wars qui ont bouleversé l'univers Marvel, c'est la disparition définitive de l'univers Ultimate. Il avait été imaginé en 2002 pour permettre aux nouveaux lecteurs de se plonger dans l'univers des Avengers et consorts, sans pour autant devoir potasser des décennies de continuité, avec des personnages subtilement différents, et adaptés à notre époque moderne. Mais au fil des ans et des pages, la dynamique s'est perdue, et l'univers Ultimate est passé par la fenêtre. Alors quelle surprise de retrouver dans un hors-série, en kiosque, les premiers numéros d'une série régulière baptisée ... Ultimates. Nous sommes très loin de la grande équipe mise en scène par Mark Millar, voici plus de vingt ans déjà. Ici, nous avons en tête d'affiche T'Challa, alias la Panthère Noire, le souverain du Wakanda. Qui est, ne l'oublions pas un état africain à la pointe du progrès, au point qu'il peut se passer de la collaboration américaine pour ses projets les plus ambitieux, en arguant du fait que celle-ci ne ferait que ralentir les choses. Un roi qui est aussi un super-héros avec de grandes idées. La première d'entre elles est de s'attaquer à tous ces grands défis d'ordre cosmique, qui menaceront tôt ou tard la Terre, à moins de les aborder de front et de trouver une solution avant. Par exemple, à bord d'un astronef dans l'espace, Carole Danvers et Blue Marvel, un scientifique de renom, étudient les propriétés du Neutrinum, une matière jusque là instable, qui est devenue concrète et chargée de promesses fabuleuses, depuis que l'univers a été réécrit, au terme des Guerres Secrètes. On apprend qu'il s'agit de la huitième incarnation du monde, qui apparemment n'a de cesse de se "rebooter", ce qui est bien pratique pour formuler une théorie sur la persistance de nos héros de papier, qui existent sans vieillir, ou presque, depuis les années soixante (ou plus, comme Captain america). Pour Carol Danvers et son coéquipier, cap sur le vaisseau de Galactus, le Dévoreur de monde, qui est une menace cosmique de grande ampleur, poussé qu'il est par une fin atavique. La solution que T'Challa et les siens ont en tête est des plus surprenantes, et pourrait bien changer la donne dans l'équilibre universel.
En effet, il ne sera pas question de tuer Galactus, mais bien de le guérir, ou pour être plus exact, de le pousser à accomplir sa véritable destinée, grâce à un appareillage sophistiqué que tout le monde (Galactus in primis) estimait perdu ou choisissait d'ignorer. C'est Miss America et Spectrum (Monica Rambeau) qui l'ont récupéré, sur une lointaine planète, et cela va permettre au grand gourmet qui se nourrit de planètes de devenir un porteur de vie, de dispenser création et beauté luxuriante partout où il passe. D'où le changement de look, cela dit en passant. Ce ne sera pas forcément du goût de tout le monde, cette décision unilatérale qui bouleverse la donne, allez donc un peu demander aux Shi-Ar si cela leur plait vraiment... Un mot sur le dessin s'impose de suite. C'est beau, très beau. Kenneth Rocafort n'en fini plus de progresser depuis que Dc comics a misé sur lui, pour de bon, et on s'attend à le voir exploser au firmament chez Marvel. Les planches sont influencées par les années 90, avec des figures majestueuses et iconiques, qui empruntent aussi bien à la science du détail d'un Neal Adams qu'à la mise en page et à la force expressive de Walter Simonson. C'est du travail de toute beauté. Al Ewing transforme ce qui était autrefois l'équipe fer de lance d'un univers aujourd'hui disparu, en une sorte d'expédition scientifique pro-active, qui part découvrir les plus grands mystères du temps et de l'espace, ceux là mêmes qui mettent en danger la structure et le coeur de l'univers Marvel. Une team qui a pour objectif de réparer, métaphoriquement parlant, tous ces rafistolages et ces imbroglios, héritages des dernières grandes sagas improvisées chez Marvel. Force est de constater que ça fonctionne parfaitement, et que l'inventivité et la concision du scénariste font de lui un excellent choix pour ce titre qui fait partie des plus réussis parmi ceux publiés par la Maison des Idées en 2016. Panini nous propose le premier story-arc pour moins de six euros, dans un hors-série que vous auriez tort de laisser filer. Sainement et pleinement recommandé.
En effet, il ne sera pas question de tuer Galactus, mais bien de le guérir, ou pour être plus exact, de le pousser à accomplir sa véritable destinée, grâce à un appareillage sophistiqué que tout le monde (Galactus in primis) estimait perdu ou choisissait d'ignorer. C'est Miss America et Spectrum (Monica Rambeau) qui l'ont récupéré, sur une lointaine planète, et cela va permettre au grand gourmet qui se nourrit de planètes de devenir un porteur de vie, de dispenser création et beauté luxuriante partout où il passe. D'où le changement de look, cela dit en passant. Ce ne sera pas forcément du goût de tout le monde, cette décision unilatérale qui bouleverse la donne, allez donc un peu demander aux Shi-Ar si cela leur plait vraiment... Un mot sur le dessin s'impose de suite. C'est beau, très beau. Kenneth Rocafort n'en fini plus de progresser depuis que Dc comics a misé sur lui, pour de bon, et on s'attend à le voir exploser au firmament chez Marvel. Les planches sont influencées par les années 90, avec des figures majestueuses et iconiques, qui empruntent aussi bien à la science du détail d'un Neal Adams qu'à la mise en page et à la force expressive de Walter Simonson. C'est du travail de toute beauté. Al Ewing transforme ce qui était autrefois l'équipe fer de lance d'un univers aujourd'hui disparu, en une sorte d'expédition scientifique pro-active, qui part découvrir les plus grands mystères du temps et de l'espace, ceux là mêmes qui mettent en danger la structure et le coeur de l'univers Marvel. Une team qui a pour objectif de réparer, métaphoriquement parlant, tous ces rafistolages et ces imbroglios, héritages des dernières grandes sagas improvisées chez Marvel. Force est de constater que ça fonctionne parfaitement, et que l'inventivité et la concision du scénariste font de lui un excellent choix pour ce titre qui fait partie des plus réussis parmi ceux publiés par la Maison des Idées en 2016. Panini nous propose le premier story-arc pour moins de six euros, dans un hors-série que vous auriez tort de laisser filer. Sainement et pleinement recommandé.
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La sortie nationale de la revue est prévue pour mardi, dans quelques jours. Bonne lecture
RépondreSupprimerMerci aux lecteurs :) Bonne journée !
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