L'archer le plus célèbre de DC Comics a lui aussi droit à son titre Rebirth. Mais quel destin attend donc Green Arrow, qui a été embarqué ces dernières années dans des aventures d'une banalité affligeante, ou au contraire a bénéficié d'un sérieux coup de jeune, insufflé par des équipes dynamiques comme celle composée de Lemire et Sorrentino? Cette fois il semblerait que Benjamin Percy (qui a oeuvré sur la série télévisée de CW, assez mièvre) entende récupérer de nombreux éléments de la légende, tout en essayant de les insérer dans un contexte rénové. Une opération qui ne sera pas facile car il ne s'agit pas du tout d'un reboot ou d'un retour en arrière complet, mais d'une volonté de réactiver des pistes narratives abandonnées, mais réclamées par le lecteur. Le héros est ainsi toujours à Seattle, et il est aux prises avec une association de malfaiteurs qui opèrent sous terre, et capture des sans-abris pour les mettre en vente lors d'une espèce de foire aux enchères. Percy montre en passant que Oliver Queen est un mec sympathique, et qu'il est même capable de s'occuper d'un gamin qui a eu le malheur de perdre sa mère dans l'affaire. Bon tout ceci est bien gentil, mais ça ne mange pas beaucoup de pain... ce qu'attendent les lecteurs c'est bien sur la relation entre Green Arrow et Black Canary, d'autant plus que c'est ce qu'ils peuvent voir à l'écran dans la série télévisée du réseau CW (avec quand même bien des vicissitudes...). DC Comics se retrouve donc contraint de tenir compte de la situation, et rapproche à nouveau les deux amants. Nous voyons ainsi évoluer Oliver à travers les yeux de la belle héroïne, et si les deux se rejoignent véritablement à la fin du numéro Rebirth, leur passé commun et tout les souvenirs restent occultés. Et ça va vite se corser. Comme le dit Dinah un peu plus loin, tout ceux qui s'approchent d'elle finissent par souffrir, ou disparaître. Oliver Queen ne va pas faire exception à la règle!
Green Arrow a aussi une faiblesse. La famille, les affects. Ainsi, quand il tombe bêtement dans un piège qui lui est tendu, la dernière flèche qui l'atteint est celle de Emi, sa soeur dont il a longtemps ignoré l'existence. Laissé pour mort au large de nulle part, sa réputation est de suite entachée. Play-boy alcoolique et fêtard, amateurs de jolies bimbos et de soirées extrêmes, comment voulez-vous que l'assassinat d'un tel type ne puisse pas être maquillé en un terrible accident? Du coup, encore une fois, l'occasion est propice pour placer Oliver dans la situation classique pour le personnage, du revenant d'entre les morts, qui se rend compte qu'il a tout perdu entre temps, passant de la grande richesse au dénuement, et devant reconstruire avec ce et ceux qui lui restent fidèles. Pas toujours simple quand on est habitué à avoir avec soi du personnel, des personnes, qui sont sur votre comptabilité.
Le dessin de cet album est de Otto Schmidt, puis de Juan Ferreyra. Le trait de Otto est acéré, nerveux, et en même temps il est aussi capable de belles illuminations tout en douceur, comme le réveil d'Oliver et Dinah, bercé par la lumière de la journée qui commence. Un artiste qui a un sens indéniable de la mise en page, de comment rendre le récit vivant et en mouvement permanent, et qui a toutes les armes en main pour séduire notamment la tranche des lecteurs les plus jeunes. Ferreyra de son coté mise sur une mise en couleur plus chargée en contrastes, des lignes plus grasses, ressemblant parfois à de petites peintures acryliques. L'ensemble a de la gueule.
A défaut de faire dans l'originalité absolue, ce premier tome n'ennuie pas et place déjà Green Arrow dans de sales draps, comme à son habitude. Qui est sensible au personnage a toutes les raisons de se lancer dans l'aventure Rebirth, qui n'oublie pas au passage de souligner le paradoxe évident entre la fortune d'Oliver et la pauvreté qui règne à Seattle, et ses méthodes de bienfaisance, qui peuvent parfois passer pour une sorte d'aumône aux plus démunies, idéale pour s'acheter une conscience.
Green Arrow a aussi une faiblesse. La famille, les affects. Ainsi, quand il tombe bêtement dans un piège qui lui est tendu, la dernière flèche qui l'atteint est celle de Emi, sa soeur dont il a longtemps ignoré l'existence. Laissé pour mort au large de nulle part, sa réputation est de suite entachée. Play-boy alcoolique et fêtard, amateurs de jolies bimbos et de soirées extrêmes, comment voulez-vous que l'assassinat d'un tel type ne puisse pas être maquillé en un terrible accident? Du coup, encore une fois, l'occasion est propice pour placer Oliver dans la situation classique pour le personnage, du revenant d'entre les morts, qui se rend compte qu'il a tout perdu entre temps, passant de la grande richesse au dénuement, et devant reconstruire avec ce et ceux qui lui restent fidèles. Pas toujours simple quand on est habitué à avoir avec soi du personnel, des personnes, qui sont sur votre comptabilité.
Le dessin de cet album est de Otto Schmidt, puis de Juan Ferreyra. Le trait de Otto est acéré, nerveux, et en même temps il est aussi capable de belles illuminations tout en douceur, comme le réveil d'Oliver et Dinah, bercé par la lumière de la journée qui commence. Un artiste qui a un sens indéniable de la mise en page, de comment rendre le récit vivant et en mouvement permanent, et qui a toutes les armes en main pour séduire notamment la tranche des lecteurs les plus jeunes. Ferreyra de son coté mise sur une mise en couleur plus chargée en contrastes, des lignes plus grasses, ressemblant parfois à de petites peintures acryliques. L'ensemble a de la gueule.
A défaut de faire dans l'originalité absolue, ce premier tome n'ennuie pas et place déjà Green Arrow dans de sales draps, comme à son habitude. Qui est sensible au personnage a toutes les raisons de se lancer dans l'aventure Rebirth, qui n'oublie pas au passage de souligner le paradoxe évident entre la fortune d'Oliver et la pauvreté qui règne à Seattle, et ses méthodes de bienfaisance, qui peuvent parfois passer pour une sorte d'aumône aux plus démunies, idéale pour s'acheter une conscience.
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