PLANETE HULK : RETOUR EN MARVEL DELUXE CHEZ PANINI

Parmi les sorties Panini Comics qui accompagnent l'arrivée en salle de Thor Ragnarok, il semblait évident que nous devions retrouver aussi le Planet Hulk de Greg Pak. Chose faite dans un gros Marvel Deluxe, qui va permettre aux retardataires de lire une des aventures modernes les plus marquantes du colosse de jade.
Un jour ou l'autre, il fallait bien que cela arrive. Je veux dire : comment régler la question Hulk, quand le colosse, même s'en forcément le vouloir, détruit sur un coup de sang San Francisco, le lendemain en découd avec l'armée? La question épineuse a été au centre d'un long débat chez les Illuminati (groupe secret regroupant les plus éminents héros de la Terre) qui ont opté pour une conclusion discutable : l'exil. C'est ainsi qu'ils ont piégé Hulk avec de fausses bonnes intentions, et l'ont placé à bord d'une fusée en direction d'une paisible planète où il pourra se relaxer indéfiniment sans faire de mal à personne. Ce n'est pas du goût de Bruce Banner, d'autant plus qu'un incident survient en vol, et que l'atterrissage ne se fait plus sur l'Eden promis, mais sur un monde guerrier qui ne connaît que le bruit, la fureur et le sang, et où Hulk, d'entrée de jeu, et réduit en esclavage. Certes, à bien y repenser, il est illusoire de croire qu'on peut enchaîner une telle créature, et du reste, assez rapidement, le prisonnier va se faire des amis, des compagnons d'arme, et soulever une véritable révolution (un Gladiator moderne venu d'outre-espace) qui va le placer sur le trône en compagnie de Caiera, qui va devenir sa reine et son amour de l'autre bout du cosmos. Dit comme ça c'est presque idyllique, et on pourrait penser que Hulk est enfin dans son élément et que la décision discutable des Illuminati lui a changé (en bien) la vie. C'est sans compter sans un drame final... Bienvenue sur la Planète Hulk, où ça castagne jour et nuit!

Au départ, Planet Hulk ne devait être qu'un story-arc en quatre parties, pensé par Joe Quesada pour relier les aventures du personnage à Civil War. En fait, cela deviendra vite la plus longue saga du personnage, centrée autour de quatorze numéros divisés en quatre volets, et c'est Greg Pack qui va recevoir la patate chaude : mettre en scène ce monde guerrier, Sakaar, sur lequel Hulk va vivre des aventures qui nous rappellent vaguement la Rome Antique et les gladiateurs, sur fond de paysage extra-terrestre. La nouveauté pour le géant vert, c'est que sur Sakaar, d'autres combattants ont une force similaire, et qu'il peut enfin donner libre cours à toute la rage qu'il a combattu des années durant. Au contraire, c'est seulement en laissant exploser son vrai potentiel qu'il pourra survivre et gravir les échelons sociaux, au point de devoir déterminer son avenir, sa voie. Il y a de tout là-dedans : des homme-insectes, des robots, de la violence, des monstres, des vaisseaux spatiaux, une nature alien, bref, un vrai condensé d'aventure qui prend le lecteur par la main, et le guide à travers tout un macrocosme novateur et parfois déroutant, pour qui est habitué aux aventures plus classiques de Hulk. Mais c'est indiscutablement une réussite sur la longueur, un de ces récits qui marquent leur temps et que les passionnés du personnage ne peuvent pas ne pas avoir lu. D'autant plus que la conclusion explique ce qui va se dérouler ensuite dans World War Hulk, un grand event Marvel beaucoup moins convaincant. Pour les dessins, la prestation de Carlo Pagulayan, un philippin alors à son premier grand succès pour Marvel, est relativement bonne, avec une belle galerie de héros et guerriers saisissants et touchants, tous bien mis en scène, avec une lisibilité notable et une attention certaine à l'expression des sentiments des différents intervenants. Ce n'est guère une surprise, finalement, de constater que cet arc narratif a été utilisé pour étoffer le troisième film consacré à Thor, qui est aussi, vous l'aurez compris, le meilleur moyen pour faire exister Hulk à l'écran, sans en passer par un long métrage en solo, après le relatif insuccès des précédents. 



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