On termine l'année en feu d'artifice. Secret Empire, depuis le temps que nous en parlions, c'est maintenant. La version française chez Panini est arrivée. Enfin, le premier numéro d'un mensuel provisoire, qui va vous permettre de suivre une des sagas les plus surprenantes et audacieuses de toute l'histoire Marvel.
Steve Rogers, devenu un fachiste pervers par la grâce du Cube Cosmique, est parvenu à évincer Maria Hill à la tête du SHIELD; en conséquence c'est vers lui que se tournent les espoirs du peuple et de l'armée américaine en cas de conflit de grande ampleur. Et c'est tout à fait le cas, puisqu'une attaque fracassante sur trois fronts semble mettre la planète à genoux. Tout d'abord les Chitauris passent à l'offensive depuis l'espace, puis c'est au tour de l'Hydra de mettre la main sur un petit État de l'Est et d'exiger une reconnaissance internationale, ou un conflit à l'échelle mondiale. Enfin tous les vilains détenus autrefois dans la prison de Pleasant Hill mettent à feu et à sac New-York. Les super-héros sont complètement dépassés et ils n'arrivent pas à faire face sur ces trois fronts. Dans le ciel il y a bien la possibilité de dresser un bouclier tout autour de la Terre, pour empêcher les extraterrestres d'y pénétrer , mais cela ne fonctionne pas et lorsqu'enfin les forces du bien semblent reprendre espoir et que le bouclier parvient à se révéler efficace, c'est pour devenir une arme à double tranchant et l'un des derniers pions que Steve Rogers place sur son échiquier personnel. Le numéro 0 (qui introduit toute la saga) est en fait une grande introduction qui mène à la catastrophe . Steve Rogers jette le masque et c'est lui qui pourrait bien s'imposer en dictateur absolu de la planète. Nick Spencer continue donc de tisser son grand œuvre avec habileté, et il faut le dire, le scénario nous tient en haleine! Le dessin a été confié à Rod Reis et Daniel Acuna, chacun s'occupant d'une section bien précise (le prologue et le passé, le temps présent) et même si les styles divergent, l'ensemble fonctionne remarquablement et bénéficie d'une mise en couleurs subtile et froide qui sied parfaitement aux intentions.
C'est ensuite par le biais du jeu de l'ellipse narrative que le lecteur se retrouve plongé dans ce qui paraît être une dictature établie. Soyons sérieux, c'est vrai que ça va vite, et qu'on peut être stupéfaits de voir que rapidement Steve Rogers a pu mettre en place son régime totalitaire, où il ne fait pas beau de le contrarier. Dans autre coté, qui pourrait l'en empêcher sérieusement, puisque tous les principaux héros semblent occupés à contrer une menace imparable, un piège qui s'est refermé sur eux? Il reste une poche de résistance, mais dont les efforts et la force de frappe sont trop légères pour venir à bout de l'Hydra omniprésente.
C'est Steve McNiven qui va se charger de donner du corps à ces instants tragiques pour la civilisation libre. Du bon boulot, très léché, qui met en relief l'horreur du quotidien, qu'on peut lire sur les visages de chacun. On n'est pas là pour rire dans Secret Empire, c'est certain. Panini va proposer, cinq mois durant, d'autres pages et épisodes annexes pour compléter la lecture. Rien de ce qui sortira de Secret Empire : Brave New World ne méritera de rester dans les annales, tout comme les aventures de Carol Danvers/Captain Marvel, qui va prendre l'invasion Chitauri de plein fouet, elle qui est censée aider à repousser les menaces venues de l'espace (remember le bouclier dont je vous parlais?). De la traîtrise et de la castagne en vue, mais en marge du reste.
La question n'est presque pas de savoir si Secret Empire est une bonne idée, ou s'il convient de faire l'impasse. L'importance du projet est telle, son ambition si fascinante, qu'il faudra bien que vous vous forgiez votre propre opinion. Ce numéro un est excellent pour avoir un début de réponse probant.
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