SIDEKICK : LE FAIRE VALOIR DE STRACZYNSKI ET MANDRAKE

Dans la bande-dessinée américaine, le sidekick a souvent un rôle aussi important que finalement secondaire. S'il assiste le héros principal et vit avec lui des aventures extraordinaires, il reste toujours son assistant, son affidé, son homme de confiance, dans le meilleur des cas son meilleur ami. Mais le side-kick a beau faire, s'il ne s'émancipe pas une bonne fois pour toutes (comme Dick Grayson devenu Nightwing) il est voué à toujours rester dans le cône d'ombre de la grandeur de son aîné. J.M.Straczynski s'empare de la chose pour en faire un des récits les mieux construits, les plus captivants, qu'il vous sera donné de lire sur ce sujet. Ici, le grand héros sans peur et sans reproche, c'est Red Cowl, le protecteur de Sol City. Jusqu'au jour où il est abattu lors d'une parade, dans une scène qui fait écho au destin de Jfk à Dallas. Flyboy (Barry Chase), le sidekick en question, se retrouve avec la cervelle de son mentor sur son costume, et un sentiment de vide, d'interrogation existentielle profonde, suite à ce meurtre inattendu. C'est le début d'une parabole descendante qui entraîne le jeune homme toujours plus bas dans l'échelle des valeurs humaines, jusqu'à accepter une fellation au détour d'une sombre ruelle, de la part d'une prostituée surprise en état de racolage. Flyboy n'a plus rien d'héroïque, et c'est un ancien héros paumé qui va taper à la porte de ses confrères encapés (Stracz évoque avec humour l'intégration aux grandes formations comme les Avengers ou la JLA), où il se fait finalement refouler. C'est que peu de monde le prend vraiment au sérieux, et ne voit en lui qu'un humble justicier costumé de troisième division, incapable de s'assumer réellement. Un sous-homme à super pouvoirs, jusque dans sa vie sentimentale, son rapport avec les femmes.


C'est la force du récit de Straczynski ; savoir appuyer là où ça fait mal, mettre en abîme les frustrations d'un jeune homme qui pensait, après avoir été adoubé par un des plus grands héros de la planète, pouvoir devenir à son tour source d'inspiration pour les autres, et connaître la gloire associée à ce statut particulier. Au lieu de cela, rien, ou si peu. Celle qu'il convoite ne répond pas à ses sentiments. Et Flyboy ne peut pas, bien entendu, prétendre mettre les mains sur l'ancienne partenaire de son mentor... Même trouver de l'argent n'est pas une sinécure. A sa mort Red Cowl n'a laissé derrière lui qu'une longue série de dettes, prenant ainsi le contrepied des Stark et Wayne multimilliardaires qui dépensent sans compter depuis des décennies, sans connaître la banqueroute. Ici, notre pauvre héros en est même réduit à faire du crowfunding, c'est à dire demander une participation pécuniaire des internautes, en échange de menus gadgets. Straczynski publie cette aventure (qui est présentée en deux volumes dans l'édition Vf chez Delcourt) sous le label Joe's Comics et nous prouve avec éloquence qu'un associé et un faire-valoir, c'est loin d'être la même chose! Tom Mandrake est aux dessins, et sans livrer des planches spectaculaires, il parvient à maintenir le rythme et sert le récit avec un trait assez réaliste et ombrageux qui contribue à entretenir la morosité du protagoniste. Je fais l'impasse sur le principal rebondissement du premier tome, à savoir la vérité derrière la mort de Red Cowl, et ce que cela implique vraiment pour son sidekick par la suite. Les histoires de trahison et de conspiration doivent être découvertes!







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GIORGIO COMOLO : QUELQUES MAGNIFIQUES COMMISSIONS

Ce vendredi un peu de rêve dans les chaumières avec Giorgio Comolo. Cet artiste piémontais est un des grands maîtres de la réinterprétation des oeuvres du grand Kirby, mais c'est aussi un touche à tout de grand talent, capable à main levée de vous en mettre plein la vue, le temps d'un sketch de toute beauté. Giorgio Comolo, c'est le télescopage de la science-fiction et des comics, de la peinture et de l'illustration, c'est tout bonnement grandiose.
En voici quelques magnifiques exemples.














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PIF EST DE RETOUR. SANS SON GADGET

Pif Gadget, c'est toute une partie de ma jeunesse, c'est une de ces lectures indispensables, dont je ne sautais jamais un numéro. Né en 1969, appartenant au journal l'Humanité, et donc au Parti communiste alors en plein essor, cet hebdomadaire a eu le grand mérite de présenter pour jeune génération d'alors, de très nombreux personnages, allant de l'humorisme le plus simple et ingénu aux histoires sociales, historique et engagées, faisant le grand écart entre Placid et Muzo ou Rahan, par exemple. Et puis il y avait le gadget, que ce soit des pois sauteurs et des dirigeables gonflables au soleil, ou de petites maquettes à construire, tout ceci a marqué notre génération. 
Dans les années 90, Pif Gadget a rendu l'âme, avant d'être relancé sous forme d'un mensuel, 10 ans plus tard, mais sans grand succès. Après une liquidation judiciaire, Pif est de retour sans son gadget (et après quelques hors-série irréguliers). Nous assistons au come-back de la formule "chaque semaine" avec un journal qui s'ouvrira comme un accordéon et proposera d'un côté de la bande dessinée, et de l'autre de l'approfondissement. Le public visé est principalement celui des 8-14 ans, mais il est évident que pour que le succès soit au rendez-vous, il faudra s'en aller récupérer une partie des anciens lecteurs (qui sont aujourd'hui pères de famille). Si toutefois ils ne sont pas rebutés à l'idée de voir leur personnage fétiche relooké (le dessinateur est Thomas Labourot et le scénariste Jean-Michel Darlot) : par exemple Pif est désormais complètement vêtu, et l'esprit naïf des années 70 risque d'être bien loin de cette version annoncée plus engagée, plus raccord avec les thèmes sociaux du moment. En bonus, qui lira avec un smartphone en main pourra débloquer des bonus en réalité augmentée.


Une campagne de financement participatif est également disponible sur Kisskissbankbank. Reste la grande question : a-t-on besoin du retour de Pif? Est-ce vraiment pertinent? Ne vaudrait-il pas mieux créer de toutes pièces un nouveau journal, inventer quelque chose d'inédit, plutôt que d'aller récupérer d'antiques idées dans les tiroirs de la nostalgie, pour ressortir périodiquement les grandes heures du passé qui ne pourront plus jamais revenir? Pourquoi recourir à ces incarnations d'une époque où les jeunes n'était pas ceux d'aujourd'hui, où la vie ne se scandait pas à coups de Snapchat et de jeux en réseau, où le cinéma et la bande dessinée n'adoptaient pas ce ton désenchanté, cruel et ultra réaliste, qui est la orme en 2018? 
Pif et Hercule peuvent-ils encore exister, dans un monde où la naïveté est interprétée comme de la faiblesse, eh où l'émerveillement des plus jeunes est noyé dans une injection continue de réel désenchanté? Réponse en octobre , après un numéro 0 qui sera distribué lors de la fête de l'Humanité.
On notera au passage que des trolls sur Facebook semblent découvrir que Pif Gadget était un hebdomadaire du parti communiste, et s'inquiéter de ce que leur progéniture sera appeler à lire, comme si Pif avait jusque là incité les enfants à manger leurs semblables, ou à s'équiper d'une faucille et d'un marteau. Troll, c'est tout un métier. 




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OLDIES : IRON MAN IRON MONGER (MARVEL BEST OF)

Très souvent, lorsque Tony Stark traverse une mauvaise passe, vous pouvez être certains que ses problèmes d'alcolisme sont à la source des ennuis. C'est parfaitement le cas avec Iron Monger, un album qui voit Tony sur la touche, et qui a confié l'armure d'Iron Man à son pilote et garde du corps, Jim Rhodes. Ce dernier a pris goût à ce pouvoir inattendu, et la peur intime de devoir un jour renoncer à être un héros a fini par lui jouer un sale tour, au point qu'il est victime de migraines violentes et récurentes, qui le contraignent à chercher du secours auprès de mystiques comme Shaman, de la Division Alpha. Stark reste en phase de désintoxication, et il a choisi pour base d'opérations la Silicon Valley et la petite entreprise Circuits Maximus, gérée par ses amis Morley et Clitemnestra Erwin (cette dernière en pince pour notre moustachu). Il faut dire qu'entre temps Tony a perdu son empire financier et industriel, tombé aux mains de Stane (merci le Shield qui n'a pas aidé, loin de là), et a connu une période de Sdf des plus poignantes, contraint de vivre sous un carton. C'est donc une nouvelle vie qui commence pour l'ancien Avenger, bien décidé à ne plus tomber dans les pièges d'autrefois, à ne plus porter son armure sang et or. Même lorsque Demonicus fait des siennes, il sait résister à la tentation et se sert de déguisements inédits. Jusqu'au jour où il est frappé dans ses affects, à savoir l'enlèvement de Bethany Cabe, une de ses nombreuses et tendres conquêtes, et pire encore, à une attaque en règle sur Circuits Maximus, qui coûte la vie à Morley. L'heure de la vengeance signifie aussi l'heure de revêtir l'armure, quitte à la modifier pour produire un nouveau modèle encore plus puissant.

Le retour de Stark en tant qu'Iron Man était bien entendu évident, à l'époque de cette saga (1985), et pour marquer le coup, une nouvelle armure était de rigueur. Iron Monger sert aussi de prétexte au lancement de la version rouge et argent, avec les épaulettes triangulaires, qui flaire bon les années 80. C'est Dennis O'Neil qui orchestre cette histoire de chute et de redressement, ce parcours du retour dans l'arène d'un homme, d'un héros que son ennemi (Stane) croyait avoir brisé à jamais. Le règlement de compte final se fait à coups d'armures et de coup-bas technologiques, et restitue un Iron Man tout neuf et tout beau pour le restant de la décennie. Coté dessins, Mark Bright, Herb Trimpe, Sal Buscema, Luke McDonnell sont les artistes que nous retrouvons au générique, et ils rendent tous une copie soignée et dans les tonalités d'alors, avec tenues vestimentaires et détails esthétiques de rigueur (les cols pelle à tarte et la moustache de Tony). Il faut signaler que cette ère du Vengeur en armure a connu bien des déboires, en France. La série, publiée au départ dans Strange, se retrouva déplacée dans Nova (petit format) et certains épisodes furent tout simplement zapés et jamais traduits par Lug. Une bonne raison pour se tourner vers la librairie, qui permet de reconstituer, à moindres frais, un pan de l'histoire mouvementée et souvent tragique d'Iron Man, un héros si souvent tombé, mais toujours rétabli sur pieds. Sauf quand les publications de Panini sont épuisées, cela va de soi...


 Indispensable en vo :  la lutte de Tony Stark pour refaire surface

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LES VENTES DE COMICS EN VO - MAI 2018

Nous y sommes, c'est l'heure de jeter un œil aux ventes de comics aux États-Unis, pour le mois de mai 2018. Bien entendu, les chiffres ne concernent que les fascicules vendus dans le réseau Diamond, néanmoins ce dernier occupe une telle part de marché qu'on peut considérer les résultats comme étant pertinents. 
Si on prend en compte les 300 meilleures ventes, nous nous rendons compte que ce sont 6 967 776 comics qui ont été écoulés en mai, soit une augmentation de plus de 152 000 unités par rapport à avril, mais aussi une baisse de 137 742 comparé à mai 2017. C'est Marvel qui occupe la tête au niveau des éditeurs, avec plus de 48% de présence dans le top 300, DC Comics en restant à 32,57 %. 
Et quel est le fascicule le plus vendu ce mois-ci? Et bien sans surprise Amazing Spider-Man #800 est parvenu à placer 411 480 copies, juste derrière nous trouvons Venom #1 qui se limite à la moitié. Avengers #1 et Black Panther #1 aussi s'en sortent avec les honneurs. X-Men Gold et X-Men Blue sont en perdition avec à peine 30 000 copies, et seuls 9 mensuels dépassent (tous éditeurs confondus) les 75 000 ventes!
Chez DC Comics la meilleure vente occupe la 3e place, avec Doomsday Clock #5 et 144 000 copies. Man of Steel de Bendis entre directement à la 9e place, et Batman continue d'être une locomotive, avec presque 100 000 unités. Enfin le duopole Marvel/DC connaît sa première exception à la 10e place , avec Image Comics et Walking Dead #179. Le suivant est à la 44e place, et c'est Spawn. Pas rassurant. Notons aussi au rayon des tpb/volumes reliés, que Marvel s'impose avec Star Wars Tag & Bink Were Here #1, et juste derrière une énième réédition de Infinity Gauntlet. 




L'intégralité des statistiques est à retrouver ici : DIAMOND MAY 2018

La meilleure vente, c'est ça (le tpb)



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SIMONE BIANCHI S'ATTAQUE AUX MARVEL MASTERPIECES

Une bonne nouvelle pour les amateurs de jolis dessins, et pour ceux qui soutiennent les artistes italiens. Simone Bianchi a annoncé au journal télévisé, sur rai uno, qu'il a été choisi par Marvel pour être l'illustrateur de 135 cartes, qui présenteront les plus grands personnages de la maison des idées. La nouvelle série des masterpieces passe donc aux mains d'un artiste transalpin .
Simone a déclaré : je pense que Marvel a construit ce qui aujourd'hui est une mythologie moderne, donc nous les artistes faisons avec ces personnages ce que les grands artistes du passé on fait avec la véritable mythologie; on nous demande de réinterpréter les batailles et les chocs de ces héros de légende. 
Les œuvre originales seront exposées à la galerie Métropolis de New York, mais aussi à Lucca durant le Comics and Games 2018, qui aura lieu du 31 octobre au 4 novembre. Rappelons que Marvel masterpieces est une série de cartes, qui a été publiée entre 1992 et 2016. Chaque set de cartes était confié à des illustrateurs immenses, comme Joe Jusko, Alex Ross ou encore Arthur Adams.

Simone Bianchi c'est ça :



Les masterpieces de Jusko, quelques exemples



Les merveilles de Joe Jusko sont dispos chez IDW

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SIN CITY : THE BIG FAT KILL (PORTFOLIO)

Frank Miller, mais pas seulement. Voici une série d'illustrations faisant partie du portfolio hommage à Sin City : The Big Fat Kill.
L'occasion de voir du Romita ou du Mignola de toute beauté, mais pas que, c'est un aréopage de grands talents que nous avons là!











L'intégrale de Sin City

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OLDIES : LES AVENTURES COSMIQUES DE SPIDER-MAN

Les actes de vengeance ne sont pas une si mauvaise idée que ça. Les principaux super vilains de l'univers Marvel de la fin des années 1980, fatigués d'essuyer des revers récurrents face aux héros boy-scouts, décident de s'échanger leurs adversaires respectifs, en considérant qu'une approche plus fraîche du problème permettrait des résultats différents. C'est ainsi que Le Caïd, Magneto, le Mandarin, Fatalis, Crâne Rouge, ou encore le Sorcier, se réunissent pour répartir leurs ennemis comme de vulgaires vignettes auto-collantes en double. Dans les coulisses, Loki fomentait bien sûr des dessins tout personnels… Le but était aussi de donnait un coup de boost aux titres des Vengeurs, dans une période dominée principalement par le sous-bois mutant.
Spider-Man a été impacté durant tout un trimestre, avec ses trois titres mensuels que sont alors Amazing SM, Spectacular SM et Web of Spider-Man. Et de quelle manière ! En effet, une expérience scientifique imprudente, menée à l'université où il avait repris son cursus estudiantin, lui avait conféré de nouveaux pouvoirs, en faisant une version "cosmique" du tisseur de toile, en relation avec les forces primordiales de l'univers. David Michelinie nous montre un Peter Parker déboussolé, qui ne comprend pas, de prime abord, ce qui lui arrive. Quand Graviton attaque, le bad guy se fait laminer; et que dire de Hulk, dans sa version grise, qui reçoit, dans une scène mémorable, un uppercut dantesque, qui le projette en orbite. C'est un tantinet exagéré mais quand en plus c'est illustré par  des artistes comme Larsen ou McFarlane, et que vous lisez ça en direct, lors de votre adolescence, ça laisse des traces durables, tout comme en laisseront le costume cosmique de Spider-Man, qui apparaît tout à coup, sans crier gare, et qui est la manifestation physique et esthétique de la force dont il est investi. 

Les frères Grimm, Fatalis, Hydro Man… la liste des ennemis que ce nouveau Spider-Man va devoir affronter est longue, et c'est aussi une manière de tester ses pouvoirs, histoire de voir s'il n' y pas moyen de les détourner, de les utiliser à d'autres fins… Gerry Conway est de la partie, et c'est lui qui finalement a le plus l'occasion de briller, avec de nombreuses batailles qui viennent conforter l'idée que tout à coup, tout devient possible pour un héros qui n'a plus de limites, et se découvre de nouvelles facultés jour après jour. Il est superbement aidé par Sal Buscema, dont le trait stylisé et nerveux est parfait pour le rythme des histoires, alors qu'Alex Saviuk est un poil trop brouillon, et encré lourdement, ce qui le dessert. 
En parallèle, on a droit à de brefs moments intimes qui entretiennent la flamme du modèle soap opera. Peter est à la limite de se prendre le chou avec Mary-Jane, avant de se rabibocher au final, Nick Katzenberg est l'exemple parfait du journaliste visqueux, à la moralité crasseuse, alors que la toujours guillerette Tante May dispense conseils et soutien, à un neveu qui ne lui révèle pas sa double identité. Les pouvoirs de Spidey varient, évoluent, et chaque épisode est le prétexte à la découverte d'une faculté supplémentaire, dont le point d'orgue est de pouvoir voler ! Bien étendu, cela ne pouvait durer, et ce n'était qu'un bon délire estival qui a reçu un accueil assez enthousiaste, et sera évoqué de temps en temps, par la suite, sans grande conviction. Aux States, il existe une splendide collection du nom de Marvel Epic Collection, qui propose ces épisodes, ainsi que ce qui vient avant/après, et permet de bien comprendre ce moment historique pour Spider-Man. Album au format souple et à la riche pagination, pour un prix qui reste abordable. C'est à notre sens le meilleur moyen de posséder rapidement l'intégralité en Vo sans se ruiner, mais vous avez, ça va de soi, les épisodes en Vf qui restent trouvables facilement. 


Edit août 2023 : Vous le savez, la Epic Collection est désormais adaptée en VF chez Panini. 


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TONY STARK IRON MAN #1 : DAN SLOTT EN RODAGE

On avait quitté Tony Stark avec un 600e numéro fort décevant, et on a salué avec plaisir le départ d'un Brian Bendis qui n'avait vraisemblablement plus grand chose d'intéressant à écrire pour le personnage. Et du coup c'est avec beaucoup d'espoir que nous saluons l'arrivée de Dan Slott, qui le même mercredi est aussi présent au rayon de vos comic shops, avec son dernier rendez-vous consacré à Spider-Man. Force est de constater que le scénariste en est encore à prendre ses marques : ce premier numéro est avant tout une tentative de présenter, pour la énième fois, toute la coolitude d'Iron Man, à travers une panoplie d'armure qui va jusqu'à une version miniaturisée du héros,  des nanorobots pilotés à distance par Stark. 
Slott introduit aussi un nouveau personnage, un ancien concurrent du jeune Tony Stark, à l'époque où il participait à des compétitions sportives et robotiques. On ne comprend pas trop pourquoi il fait appel au type puisqu'il avait déjà, dans sa jeunesse, une bonne cinquantaine de longueur de retard face au génie du futur billionaire. L'excuse utilisée pour l'amener sur le devant de la scène ne tient pas debout, et les scènes humoristiques avec Jocaste, qui se trouve être sa supérieure hiérarchique dans la division robotique de l'entreprise, sont forcées. C'est là le défaut de Valerio Schiti au dessin : par moment, pour transcrire les émotions des personnages, pour faire sourire, il emploie des réflexes graphiques plus propres au manga qu'au comic-book, et cela donne un ton ultra jeune à l'histoire, qui n'est pas exactement ce que nous attendions. 
Sinon le reste de sa prestation est de bonne facture, et c'est plutôt le manque d'idées du scénario qui pénalise cette ouverture. Le combat avec Fing Fang Foom par exemple, est décevant, et surtout il est dommage que cet ennemi légendaire d'Iron Man soit utilisé comme un vulgaire gadget , pour remplir des pages. Décomplexé, égocentrique, génial, ce nouveau Tony Stark revenu des morts correspond à l'idée qu'on se fait de lui, mais cela ne suffit pas pour donner envie de se jeter sur le titre, bien qu'il est évident qu'il ne s'agit que d'un tour de chauffe, et que le meilleur est à venir. 


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Iron Man, Fatalis, Merlin, ça vous rappelle des souvenirs? 


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L'HERITAGE DE DEATHSTROKE (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 73 CHEZ EAGLEMOSS)

Cela doit s'appeller de la boulimie. Tout ce qui passe à portée de main, il faut le lire, à plus forte raison les volumes de la collection Eaglemoss, qui sont arrivés au numéro 72, mine de rien! Nous voici donc aujourd'hui face à une parution qui ne m'avait guère enchanté en son temps, le titre New 52 consacré à Deathstroke, le mercenaire le plus dangereux de l'univers Dc. Au passage, un vilain, et pas un héros, n'en déplaise à certaines tentatives douteuses de le mettre en lumière, jusque là. Son nom (Slade Wilson) et son look (sa profession, également) ont toujours fait écho en moi à Deadpool, son pendant plus connu de chez Marvel, qui lui a au moins le mérite de faire s'affoler les compteurs de vente depuis quelques années, tout en étant arrivé sur la scène plus tard. 
Deathstroke est un méta humain, plus doté et doué que vous et moi. Ses capacités intellectuelles sont hors normes, tout comme ses dons stratégiques, d'agilité, ou sa force et son endurance. On croirait lire là la description de Christopher Froome en pleine préparation pour le Tour de France, sauf que l'anglais risque fort de le regarder à la télévision si sa suspension (attendue) pour dopage arrive à temps. Mais je m'égare. 
Bon et sinon, ce numéro 72? Et bien ma foi, c'est assez basique et attendu. Le mercenaire est engagé pour tuer un individu et intercepter des documents relatifs à une arme nucléaire, en plein vol, à bord d'un avion. Pour ce faire, on lui adjoint de la bleusaille, trois jeunes inexpérimentés en guise de soutien logistique. Deathstroke part bille en tête mais se heurte à une opposition inattendue : des créatures à l'Adn modifiée, pas sympathiques du tout. Bien sur il reste le plus fort et s'en tire sans problèmes, mais lorsqu'il reçoit une mallette au contenu mystérieux, c'est toute sa perspective des évènements qui semble être remise en cause. 

Ce que j'en ai pensé? Bof, pas grand chose. J'ai baillé, à un moment. Je suis allé jusqu'au bout, ça n'est pas si long, un album de huit épisodes, de nos jours. Tiens c'est Kyle Hiigins (Nightwing) qui écrit et Joe Bennett qui dessine... Ah je me souvenais que son trait était autrefois plus souple.. et puis je vois que l'encrage est d'Art Thibert, le même qui massacra bien des planches de la série X-men, à l'époque Lee (Jim)/Kubert. J'ai lu pire, bien pire. Mais mieux, bien mieux. En renfort, on trouve un peu de Eduardo Pansica, il fallait le noter, pour être honnête.
Alors voilà, Deathstoke est fort, balèze, mais un peu vieux. Certains guettent son déclin, et comme il aime le rappeler, les apparences sont tout ce qui détermine un homme, dans sa profession. D'où le fait qu'on souhaite le piéger. Une histoire d'âge, de générations aussi, avec d'étranges preuves qui le poussent sur la trace de son fils, pourtant décédé, en apparence. Des explosions, de la violence, la plupart du temps gratuite, ce n'est pas le meilleur titre des New 52, et sur ce point Deathstroke a eu droit à un bien meilleur traitement à l'occasion de Rebirth. A vous de voir, mais n'attendez pas des merveilles. 




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TOP TEN : LES LOSERS ET AUTRES HEROS MAL AIMES QU'ON ADORE

On a tous nos héros de prédilection, et ce ne sont pas forcément les plus connus. On a même parfois un peu honte de l'admettre, mais on est fans de tel ou tel autre, et quand on ose l'affirmer, on passe un peu pour des excentriques. Je connais même un inconditionnel de Shatterstar, tout peut arriver.
Blague à part, nous n'échappons pas à la règle. C'est facile d'être un accroc à Batman ou Deadpool, ou d'en pincer pour Wonder Woman, mais voilà notre petit top ten des héros qu'on adore, bien que ce ne soit pas le cas de tout le monde. Losers et mal aimés, c'est votre revanche.

1. ANIMAL MAN
Oui, je suis fan et j'assume. Très sous-estimé, le personnage a connu un run splendide avec Grant Morrison, et les New 52 l'ont remis à l'honneur avec l'excellent Jeff Lemire. Je n'oublie pas non plus Delano ou Milligan. Que d'épisodes splendides, jamais publiés en vf. On ne se moque pas d'Animal Man, please. 

2. SIDEWAYS
Nouvelle série chez Dc depuis quelques semaines. Ce personnage, un adolescent qui découvre ses pouvoirs, suite aux événements de Metal, et ne sait pas comment les gérer, et s'attire des ennuis, est un peu un Spider-Man 3.0 moderne et à la page. On lui donne un coup de pouce, le pauvre va t-il atteindre la dizaine de numéros? On est fans, avec les dessins de Rocafort. 



3. US AGENT
Quelle grande gueule. Mais sa présence au sein des Avengers West Coast était une des rares raisons pour suivre la série. Brut de décoffrage, une sorte de Trump light, plus gentil et sympathique, car trouver Trump sympa et gentil, désolé, ça reste au dessus de nos forces. 



4. TIGRA
Elle aussi a milité dans les Avengers de la Côte Ouest. Petit fantasme en fourrure, elle est à la fois bestial et ultra féminine. Le problème c'est que les scénaristes l'ont toujours utilisée comme une potiche qui ronronne et sort un peu les griffes. Tigra mériterait mieux, et un retour en fanfare? 



5. FIRESTORM
On dira ce qu'on veut, mais voilà un personnage avec un très fort potentiel, qui change d'identités et de déclinaisons avec le temps, mais ne parvient toujours pas à séduire en masse. Qui un jour écrira enfin une extraordinaire série sur Firestorm? 



6.BLACK LIGHTNING
On l'avait un peu oublié, et puis la série télévisée l'a remis au centre des débats...façon de parler. Black power, mais sans que le public s'y penche, Jefferson mériterait un peu plus de spotlight. Malgré un costume pas facile à porter.



7.RAVEN
Sombre à souhait, démoniaque et dangereuse, mais héroïne au fondamental, c'est surtout le cosplay qui s'intéresse à ce personnage. Il est temps de lui donner une place méritée dans les comics, avec une vraie bonne mini série, non? 



8.BOOSTER GOLD
Hilarant le retour de Booster Gold durant la série hebdomadaire Infinite Crisis : 52. Et que dire de la Justice League International. On adore ce loser, qui reste attachant. 



9. BEACK
Barnell Bohusk est une des créations de Grant Morrison, durant son run sur les X-Men. Pas glamour pour un sou, mais si sympathique, ce mutant plumé n'a pas de chance, mais c'est pour ça qu'on l'aime. 



10. CARDIAC
On a déjà publié un article sur ce personnage (lire ici) dont la particularité est de faire potentiellement des ... arrêts cardiaques. Le costume m'avait séduit dès la première vignette, dans les nineties. On était jeunes, et bêtes.


Promis, ce volume de Animal Man est une perle du genre!

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COSMOPIRATES TOME 1 : CAPTIF DE L'OUBLI (JODOROWSKY / WOODS)

 Xar-Cero est typiquement le genre de mercenaire sur lequel on peut compter. Si vous avez une mission à exécuter, soyez certain qu'il ir...