BLACK KNIGHT : CURSE OF THE EBONY BLADE



Une nouvelle série consacrée au chevalier noir fait partie des projets Marvel les plus intéressants à venir, ne serait-ce que parce qu'il y a un vrai bon scénariste en charge de l'histoire. On parle de Si Spurrier, un auteur résolument à l'aise avec les ambiances fantastiques qui accompagnent souvent les exploits de Dane Whitman.

Black Knight: Curse of the Ebony Blade fera ses débuts en mars et promet, dès le titre, de se connecter à l'un des aspects les plus intéressants des pouvoirs de l'ex-Avenger, à savoir sa relation conflictuelle et contrastée avec la lame d'ébène, une arme qui lui garantit des capacités extraordinaires mais qui essaie constamment de faire perdre la raison à son propriétaire, de l'amener à s'abandonner à une soif de sang contre nature.

Le personnage du chevalier noir est également mis en avant dans les intrigues de l'événement King in Black, qui se déroule actuellement aux États-Unis, et apparaîtra dans le film Eternals, avec Kit Harington. Il est donc naturel que la Maison des Idées le mette en lumière. Voici les déclarations les plus récentes de Spurrier sur la série.

J'ai pris un plaisir vraiment indécent en écrivant King in Black: The Black Knight, j'ai trouvé que j'étais beaucoup plus fasciné par le personnage de Dane Whitman que je ne l'avais jamais réalisé. La nouvelle perspective sur lui que nous vous apportons dans cette histoire est incroyable et ouvre beaucoup de nouvelles portes.

Dane et sa mythologie complexe sont un trésor pour tous les passionnés d'épopée, d'histoire, de folklore et de psychologie. Tous les éléments que j'aime. Sans parler du plaisir très basique de voir un homme pas tout à fait à part entière voler sur un coursier ailé, brandissant l'une des armes ésotériques les plus dévastatrices au monde.

J'ai commencé à voir une quantité infinie d'éléments à explorer et j'ai commencé à sentir que ce personnage méritait d'être beaucoup plus important que ça. Et mon éditeur, Tom Groneman, était d'accord. Le résultat est une histoire fascinante et extrêmement sombre, suintant l'horreur et l'humour à égale mesure, creusant profondément dans l'héritage des histoires du Black Knight, dans une tentative de démêler, de clarifier et même d'opérer un petit changement sur tout ce que vous pensez savoir sur ce héros.

En cours de route, nous nous amuserons un peu avec les légendes arthuriennes, présentant une vision absolument nouvelle de Camelot et lançant toute une série de personnages et de concepts Marvel à ce cher vieux Dane, pour voir à quel point il résiste avant de se briser.

Sergio Dávila est aux crayons de Black Knight: Curse of the Ebony Blade, sa toute première série pour la Maison des Idées. Il a également partagé quelques points de vue sur la série.

Faire mes débuts chez Marvel est un rêve devenu réalité. J'ai toujours voulu faire partie de cette famille et y atterrir avec une mini-série dédiée au chevalier noir est parfait pour moi. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais pas imaginé avoir cette opportunité.

Je suis un grand fan du genre fantastique et de l'épopée nordique et arthurienne. J'adore les histoires de cape et d'épée, les aventures entrelacées de magie, de légendes, de châteaux, de mystères, de pouvoirs secrets… et cette histoire contient tout ce que vous pourriez demander à ce sujet. Les personnages de Marvel ont toujours été un rêve pour moi, et je m'amuse beaucoup à dessiner le scénario de Simon. J'apprécie chaque instant et j'espère que ce sera pareil pour vous!

UNIVERS COMICS LE MAG' #6 : COMICS ET COSMIQUE




UNIVERSCOMICS LE MAG'



Mensuel et gratuit. Format Webzine et PDF

Chaque mois, la revue s'articule autour d'un thème précis, évoque l'actualité des comics et du cinéma, propose des interviews avec des artistes internationaux, et un portfolio. 





Le numéro en cours (#6 décembre 2020)


Mensuel comics gratuit. 60 pages.
Téléchargez votre copie PDF ici :
Lisez en ligne ici : 

SOMMAIRE : 
* Le dossier : Les comics "cosmiques"
* Infinity Starlin, la trilogie Infinity Gauntlet/War/Crusade de #JimStarlin
* La mort de #CaptainMarvel, monument inoubliable analysé par Anthony Huard
* Shangri-La, oeuvre majeure de #MathieuBablet publiée chez Ankama Editions édition spécial "15 ans" avec Eddy Maniette
* La Guerre des Etoiles, le projet initial de Georges Lucas chez Delcourt Comics de #JonathanRinzler et #MikeMayhew avec Alexandre Chierchia
* L'interview de décembre : #SalVelluto légende des comics (merci à #FumettomaniaWebMagazine et #FilippoMarzo)
* Actu VO : Sweet Tooth the return de #JeffLemire, Rorschach, Kick-Ass vs Hit-Girl et la Epic Collection avec du Captain America par #JeanMarcDeMatteis
* Le portfolio de décembre
* Le guide des sorties essentielles du moment
Un merci XXL à Giorgio Comolo pour la "Silver Surfer Cover" absolument éblouissante.
Pour finir :
Merci à celles et ceux qui nous suivent depuis le début, ou depuis maintenant. Nous vous souhaitons une bonne lecture. N'hésitez pas à laisser un petit mot, positif ou négatif, votre retour est toujours précieux pour les mois à venir. Le Mag' est mensuel, gratuit, c'est votre Mag' (si vous souhaitez devenir rédacteur, contactez-nous) et si vous souhaitez nous aider, nous proposons aussi un "abonnement" solidaire. Vous recevez votre Mag en avant première dans votre boite mail + un sketch A5 du personnage de votre choix + un concours exclusif abonnés chaque mois. 6 euros. paypal.me/universcomics 
Alors, satisfait de ce Mag' #6?


Les numéros précédents :

#1 de juillet 2020






Pour nous soutenir, tous vos dons sont les bienvenus, voire même, ils sont cruciaux! Vous pouvez nous aider à l'adresse paypal.me/universcomics
Un euro, deux euros, même les donc les plus humbles contribuent à faire vivre nos projets. A partir de 5 euros de don vous pouvez choisir un sketch cadeau (A5) puis un autre sketch à chaque tranche de 5. Idem pour un sketch A4, la tranche est de 10. Quelques exemples (mais vous pouvez les commander selon votre choix, quel que soit le personnage)






Pour tous les dons de 25 euros minimum, l'envoi d'un album softcover librairie Panini Comics ou Urban Comics
Pour tous les dons de 40 euros minimum, l'envoi d'un album hardcover librairie Panini Comics ou Urban Comics, en plus bien entendu des dessins. 

Pour les dons dépassant 50 euros, sachez que notre association à but culturel ouvre à une déduction d'impôts de 60%. Nous vous ferons parvenir le formulaire adéquat et dûment rempli. 


UNIVERSCOMICS #5 : DES COMICS MAIS PAS DE SUPERHEROS

 


UniversComics Le Mag' #5 novembre 2020. 

Mensuel comics gratuit. 60 pages.

Téléchargez votre copie PDF ici : 

http://dl.free.fr/iSMt6KFA2

https://1drv.ms/b/s!AgicrUDIdGPCkwdAd5SEKunvi6kV

Lisez en ligne votre Mag' ici :

https://madmagz.com/fr/magazine/1811767#/

Sommaire : 

DES COMICS ... MAIS PAS DE SUPERHEROS!

* Le dossier du mois : Des comics pour tous

* Jeff Lemire : Les oeuvres du génie canadien en question

* Renato Jones : Rage against the capitalism, de Anthony Huard

* La solitude du marathonien de la bande-dessinée : le nouvel album d'Adrian Tomine, de Eddy Maniette

* Powerless : Les héros Marvel, mais sans leurs pouvoirs, d'Alexandre Chierchia

* Interview : Fabiano Ambu (It Comics) 

* Actu VO : Découvrez AWA Upshot Studios, la nouvelle maison d'édition américaine 

* Le portfolio de novembre

* La sélection des sorties VF du moment

Le seul véritable mensuel comics, gratuit, rien que pour vous. Pour nous aider, c'est très simple, partagez, commentez, parlez-en autour de vous, répandez la nouvelle. Ce Mag' est le votre, c'est à vous de jouer.

N'hésitez pas non plus à nous contacter pour acquérir l'original de la superbe cover de Nicola Genzianella. Vous trouverez toutes les infos dans ce numéro, mais vous pouvez aussi directement nous demander.

RORSCHACH #1 : UNE MINI SÉRIE DANS LE DC BLACK LABEL


Rorschach est de retour : nous avons à peine refermé Doomsday clock il y a quelques jours, que nous voici avec entre les mains le premier numéro de la mini-série destinée au justicier violent de l'univers de Watchmen. Scénarisée par Tom King, qui est désormais le grand architecte des récits un peu plus "adultes" chez DC Comics, et dessinée par l'espagnol Jorge Fornés, cette parution dans le Black Label démarre sous de très bons auspices. Il faut dire que durant un meeting du candidat Turley, juste avant les élections présidentielles américaines, deux snipers présumés sont abattus sur une passerelle qui surplombe la scène. Mauvaise nouvelle pour les fans de Rorschach, il fait partie de ceux qui sont tombés sous les balles. Ce n'est pas le meurtre du Comédien qui initie donc le récit, mais celui du "fan favourite" de Watchmen, pour beaucoup de lecteurs. Mais qui est vraiment l'homme sous le masque? Une nouvelle version, un imitateur peu doué, ou l'original, ce qui semble peu probable car de nombreuses années se sont écoulées depuis Watchmen... Le FBI est saisi de l'enquête, mais pour l'instant, il y a plus de zones d'ombre que de preuves permettant d'arriver à une vérité absolue. Le dessin de Fornés est vraiment très soigné, avec une utilisation de la répétition de petites cases et une maîtrise des ombres qui permet de prendre un réel plaisir à la lecture de ce premier numéro. Une patine très seventies rend l'ensemble intemporel, infusé d'une nostalgie évidente. Du mystère, de l'action, que demander de plus pour un début?


Un masque de Rorschach, sensible à la chaleur?


DOOMSDAY CLOCK : QUAND WATCHMEN RENCONTRE SUPERMAN ET LES HEROS DC


Depuis les tous premiers instants de l'univers DC Rebirth, nous savions que le petit monde de Watchmen et celui de Superman et consorts allaient se télescoper de manière spectaculaire. C'était donc une des attentes principales des lecteurs ces dernières années : quand et comment ceci allait se produire. La réponse se présente sous forme d'une apocalypse qui approche, aussi bien chez Watchmen, puisque le plan d'Ozymandias n'a pas empêché le monde entier de se trouver sur le bord de l'extinction, que sur la Terre traditionnelle de Batman et ses amis, là où un vaste complot, "la théorie des Supermen" remet en question l'existence et l'identité mêmes des super-héros, qui sont accusés d'être en réalité des projets gouvernementaux américains. D'ailleurs 97 % des méta-humains sont de nationalité américaine, et c'est sur la base de cette évidence que les esprits s'échauffent. Là aussi un conflit nucléaire total se dessine dans les marges de l'histoire. Si les deux univers narratifs se croisent, c'est parce qu'à un moment donné Ozymandias (encore lui) et le nouveau Rorschach parviennent à atteindre "notre" dimension, emmenant avec eux deux criminels du nom de la Marionnette et du Mime; ces deux personnages extrêmement violents et psychotiques sont les réussites de la première partie de l'album. Nous retrouvons aussi le Comédien qui est du voyage. C'est pourtant sa mort qui permet à Watchmen de prendre son envol, mais vous le savez, rien est immuable dans les comics, surtout lorsque vous avez une créature comme le docteur Manhattan qui se permet de jouer avec la réalité. Ainsi il décide un petit matin de venir faire un tour de par chez nous pour y modifier la continuité DC Comics selon son bon vouloir... quelques-uns des héros de Watchmen sont donc sur les traces du nudiste bleu, pour le convaincre de mettre un terme à l'apocalypse qui vient... encore faudrait-il le retrouver!



Doomsday Clock (écrit par Geoff Johns) est un récit très exigeant et dense; il y a énormément d'informations, de choses à lire, d'ellipses narratives et il faut insister pour relier tous les points entre eux, et voir enfin quelle est la tapisserie qui se dessine sous nos yeux. Nous avions publié l'interview du traducteur français, Edmond Tourriol, dans notre revue du mois d'octobre et nous ne pouvons que saluer son travail qui s'apparente à une fatigue titanesque. L'ensemble peut même se diviser en deux grandes parties; une première où les pions se mettent en place sur l'échiquier, et où finalement les interactions entre les deux univers se jouent surtout au niveau de tous les dingos qu'on peut y rencontrer, aussi bien le Joker et la galerie des ennemis de Batman, que la Marionnette et le Mime déjà cités... ainsi que Rorschach qui n'a pas complètement toute sa tête, même dans cette version. La seconde partie est elle plus super héroïque, les grands noms de l'univers DC  sont pointés du doigt et la tension géopolitique est à son comble. Le seul qui semble être encore digne de confiance dans cette histoire c'est Superman, et c'est vers Lui que tous les regards vont donc se tourner. C'est d'ailleurs Superman qui pourrait bien être la Némésis définitive du docteur Manhattan. 
Cet album est une remise en question permanente du statut même de super-héros. L'incongruité ou même parfois l'absurdité de ce qui permet à tous ces personnages de cohabiter ensemble et de danser perpétuellement ce ballet de vie et de mort, depuis des décennies, est ici décortiqué, et c'est l'essence même du super héroïsme qui est éviscéré, permettant ainsi au lecteur de prendre le recul nécessaire pour se forger une opinion différente sur ses lectures à super pouvoirs. L'ensemble est magnifié par le dessin de Gary Frank, qui fidèle à son habitude donne dans le réalisme et la minutie de chaque case, caractérisant parfaitement les personnages, rendant une copie toujours lisible et spectaculaire. Le seul véritable défaut de Doomsday Clock, c'est probablement ce qui vient après, quand on tourne la dernière page... nous avons envie de dire aux responsables de DC Comics : et maintenant, quelles leçons allez vous tirer de tout cela? Très honnêtement, à ce jour, nous nous posons encore la question. 


Achetez Doomsday Clock chez Urban Comics


LA BOMBE : L'ARME ATOMIQUE DANS UN CHEF D'OEUVRE CHEZ GLENAT


Je ne sais pas si l'histoire de la bombe atomique, de la puissance nucléaire , vous fascine autant que moi, tout ce que je peux vous garantir c'est qu'une fois qu'elle est mise en images dans ces pages écrites par Didier Alcante et 
 Laurent-Frédéric Bollée, cela devient une bande dessinée d'une qualité extraordinaire, un des albums les plus intéressants de l'année 2020. C'est cette même puissance nucléaire qui raconte les faits à la première personne, dans ce qui est une saga extrêmement bien documentée, et qui mêle de véritables moments d'Histoire avec de petites histoires individuelles , qui si elles peuvent sembler anecdotiques au premier abord, ne font qu'étoffer et stratifier quelque chose, qui au final ressemble à un chef-d'œuvre étourdissant. De plus le trait de Denis Rodier est extrêmement minutieux, chaque page est en soi une petite merveille, avec une maîtrise des ombres, du cadrage cinématographique et de la profondeur. La Bombe parvient à associer témoignages historiques, rigueur scientifique et exercices de narration parfaitement maîtrisés; c'est donc une lecture que nous recommandons, sans aucun doute. Vous trouverez aussi des bonus pertinents en fin d'album (chez Glénat) notamment les origines lointaines et tout le processus artistique qui a accompagné jusqu'entre vos mains ce pavé à dévorer d'une traite. Pour en savoir plus il vous reste aussi la petite vidéo ci-dessous.




Achetez La Bombe chez Glénat

INVISIBLE KINGDOM : TOME 1 LE SENTIER CHEZ HI COMICS


Vous avez tous, à un moment ou l'autre, eu recours aux services d'Amazon, pour mettre la main sur des biens de consommation qui n'ont rien d'impérissables ou d'indispensables. Dans le futur de science-fiction que nous présente G Willow Wilson avec Insivible Kingdom, c'est la compagnie Lux qui assure plus ou moins le même service, et ces chancres du consumèrisme n'aiment pas voir les équipages chargés de transporter la marchandise en rade dans l'espace. Surtout quand en faisant le point sur le contenu des colis, les transporteurs remarquent quelque chose de louche... Pendant ce temps là, le lecteur suit aussi le destin d'une jeune extra-terrestre qui décide de tout plaquer sur son monde natal, pour "rentrer dans les ordres" à des années lumières de là. Pour devenir une "non-un" et intégrer la grande "Renonciation" Vess est prête à tout sacrifier, et sa foi inébranlable est son meilleur atout. Mais même les intentions les plus pures peuvent vaciller, devant une révélation inattendue et déconcertante. Si les mystiques sont radicalement opposés à Lux et son univers matérialiste, il n'en reste pas moins que des détournements colossaux de fonds sont réalisés entre les deux factions censées être ennemies. Bref, une position intenable pour Vess, qui est animée par une foi véritable, et se retrouve dans l'obligation de fuir lorsque tout part en vrille, définitivement.


La fuite de Vess se télescope alors avec le destin des convoyeurs de la compagnie Lux, en particulier avec Grix, pilote chargée du fret. Ce sont des forces puissantes qui se dressent entre eux, et les deux extrêmes vont devoir cohabiter et se compléter, pour simplement survivre. Willow Wilson sait de quoi elle parle quand elle aborde le thème de la foi. Convertie à l'Islam, le véritable, pas celui des dingues prêts à revêtir l'absurde manteau du martyre, elle livre ici un discours intéressant sur l'incompréhension du monde, qui regarde avec défiance et préjugés les individus qui opèrent des choix sur la base de convictions qui semblent si étranges à d'autres. Ce sont d'ailleurs des convictions aussi, même si d'un autre ordre, qui poussent d'autres individus, bien plus nombreux, à s'adonner aux plaisirs de la consommation sans aucun critère. Bref ces deux visions du monde, le dépouillement et l'introspection, face à l'opulence et l'ostentation, sont mis en balance et intelligemment pesés, dans ce qui constitue un titre ambitieux et qui conjugue le space opéra et l'analyse sociale de notre époque troublée, placée dans une perspective inédite, au fins fonds du cosmos. Elle emporte dans ses bagages Christian Ward, qui utilise sa science de la mise en couleurs pour livrer une version de l'espace attrayante et fort en contrastes et teintes saturées, qui magnifie véritablement l'ensemble. Si certains visages sont sommaires et le trait peu fouillé, Ward mise avant tout sur l'alchimie finale de la colorisation, et on ne pourra pas lui donner tort, tant les pages "accrochent" le regard même distrait. Encore une parution digne du plus grand intérêt chez Hi Comics, dont le catalogue a de quoi aiguiser bien des appétits. Prix Eisner de la meilleure nouvelle série 2020, au passage.


Achetez Invisible Kingdom chez Hi Comics

AMERICAN RONIN : PETER MILLIGAN CHEZ AWA UPSHOT STUDIOS


Le blog a repris des couleurs ces jours derniers et comme vous l'avez constaté nous plaçons à nouveau des articles régulièrement. Il faut dire que les nouveautés intéressantes sont légions et nous n'avons pas assez de notre magazine mensuel pour vous parler de tout. Par exemple d'AWA, une nouvelle maison d'édition américaine dont le catalogue, en quelques mois, est déjà devenu une référence pour les amateurs. Vous trouverez un dossier complet dans notre numéro 5 de novembre, et en attendant, nous vous parlons aujourd'hui de American Ronin, la nouvelle série de Peter Milligan.  Qui démarre sous les oripeaux d'une spy-story plutôt classique, avec un personnage badass et qui n'a peur de rien. Mais très vite elle dérive vers un récit de science-fiction, puisque le "héros" s'injecte une partie de l'ADN de ses futures victimes pour mieux les comprendre et en venir à bout. L'ensemble est dessiné par une étoile montante du nom de Aco, dont le style et le montage des planches contribuent grandement à rendre le storytelling efficace et nerveux. Nous vous proposons de découvrir en vidéo American Ronin et nous ne saurions trop vous recommander de vous intéresser non seulement à cette mini série, mais aussi à l'intégralité du catalogue AWA.




Achetez la première série AWA, The Resistance
Avec Straczynski et Deodato, un must have.

SILVER SURFER RESURRECTION (EPIC COLLECTION)


Le Silver Surfer est un bon exemple de personnage tragique, dont les origines et les drames intimes soulignent le caractère de héros voué au sacrifice. Il a sacrifié non seulement sa planète natale (Zenn-La) en devenant celui a choisi l'exil pour la sauver des appétits de Galactus, mais aussi sa bien aimée, la jolie Shalla-Bal, qu'il perd une bonne fois pour toutes lorsqu'elle vient à mourir, alors que les deux amants s'étaient retrouvés dans un monde fictif et artificiel. Depuis, la solitude et le tragique sont les seuls compagnons de route du Surfer. Jusqu'à ce que Adam Warlock décide de la "convoquer" à sa manière, c'est à dire sans ménagement, pour lui proposer un pacte. En échange de son amitié, Adam est disposé à l'aider à réaliser un souhait. Il s'agit en réalité de faire du Surfer son débiteur, mais celui-ci n'a d'autre choix que d'accepter, quand il apprend qu'il existe encore un moyen de ramener Shalla-Bal. L'âme de cette dernière est juste prisonnière du démon Mephisto, un point de détail pour ceux qui sont prêts à défier la mort en personne, pour en apprendre plus. Il faut dire qu'à l'époque Warlock n'est pas seul, puisqu'il s'est entouré d'un groupe hétéroclyte, la Infinity Watch, pour protéger les gemmes du pouvoir qui confèrent un statut divin au possesseur. Bref, Norrin Radd et la joyeuse bande d'Adam, voilà un équipage qui n'a pas froid aux yeux, et fonce en enfer!
Cet album est l'oeuvre de Jim Starlin, scénario et dessin, et sur ce second point, c'est probablement un de ses meilleurs travaux de toujours, tant sa vision onirique et tourmenté de l'au delà vaut le détour. Ce fut publié tout d'abord en vf sur les pages d'un récit Top Bd, chez Semic, et vous pouvez retrouvez ces pages en vo dans le volume 9 de Silver Surfer Epic Collection, avec bien d'autres choses, signées Ron Marz et Ron Lim notamment. Nous en parlons ci-dessous, dans la vidéo du jour. Bonne(s) lecture(s).



Achetez ce volume cosmique ici

FUTURE STATE CHEZ DC COMICS EN JANVIER FEVRIER 2021

 
DC Comics a levé le voile sur son prochain projet, Future State, dont les débuts sont attendus aux États-Unis en janvier 2021. Avec l'avènement de la nouvelle année, donc, l'éditeur de Burbank offrira à ses lecteurs un avant-goût de l'avenir de leurs héros, présentant des titres qui évoluent dans des réalités alternatives. Ces publications remplaceront les séries régulières et nous permettront de rencontrer des visages connus et d'autres complètement nouveaux, dans des situations inédites. Au passage, vous l'aurez compris, c'est une manière de "recycler" nombre d'idées issues du défunt projet DC 5G de Dan DiDio. 

L'initiative durera deux mois et impliquera les principaux auteurs de DC Comics: Mariko Tamaki, Brian Michael Bendis, Joshua Williamson, Nicola Scott parmi tant d'autres. Future State débutera après la publication le 5 janvier du dernier chapitre de Dark Nights: Death Metal, un événement signé Scott Snyder et Greg Capullo.

Vous trouverez ci-dessous la liste complète des publications annoncées, y compris les anthologies, les mini-séries et les one-shots:

Batman Family

Future State: The Next Batman #1-4  avec

– The Next Batman, de John Ridley, Nick Derington et Laura Braga

– Outsiders, de Brandon Thomas ey Sumit Kumar

– Arkham Knights, de Paul Jenkins et Jack Herbert

– Batgirls, de Vita Ayala et Aneke

– Gotham City Sirens, de Paula Sevenbergen et Emanuela Lupacchino

Future State: Dark Detective #1-4  avec

– Dark Detective, de Mariko Tamaki et Dan Mora

– Grifters, de Matthew Rosenberg et Carmine di Giandomenico

– Red Hood, de Joshua Williamson et Giannis Milonogiannis


Future State: Batman/Superman, de Gene Luen Yang et Ben Oliver

Future State: Catwoman, de Ram V. et Otto Schmidt

Future State: Harley Quinn, de Stephanie Phillips et Simone Di Meo

Future State: Nightwing, de Andrew Constant et Nicola Scott

Future State: Robin Eternal, de Meghan Fitzmartin et Eddy Barrows


Superman Family

Future State: Superman of Metropolis #1-2  avec

– Supermanof Metropolis, de Sean Lewis et John Timms

– The Guardian, de Sean Lewis et Cully Hamner

Mister Miracle, de Brandon Easton et Valentine De Landro

Future State: Superman: Worlds of War #1-4  avec

– Superman: Worlds of War, de Phillip Kennedy Johnson et Mikel Janin

– Midnighter, de Becky Cloonan, Michael W. Conrad et Gleb Melnikov

– Black Racer, de Jeremy Adams et Siya Oum

– Mister Miracle, de Brandon Easton et Valentine De Landro

Future State: Immortal Wonder Woman #1-2  avec

– Immortal Wonder Woman, de Becky Cloonan, Michael W. Conrad et Jen Bartel

– Nubia, de L.L. McKinney, Alitha E. Martinez et Mark Morales


Future State: House of El, de Phillip Kennedy Johnson et Scott Godlewski (one-shot in vendita a febbraio)

Future State: Kara Zor-El, Superwoman, de Marguerite Bennett et Marguerite Sauvage

Future State: Legion of Super-Heroes, de Brian Michael Bendis et Riley Rossmo

Future State: Superman/Wonder Woman, de Dan Watters et Leila del Duca

Future State: Superman vs. Imperious Lex, de Mark Russell et Steve Pugh 

Future State: Wonder Woman, de Joëlle Jones


Justice League Family

Future State: Justice League #1-2  avec

– Justice League, de Joshua Williamson et Robson Rocha

– Justice League Dark, de Ram V. et Marcio Takara

Future State: Green Lantern #1-2  avec

– Last Lanterns, de Geoffrey Thorne et Tom Raney

– Tales of the Green Lantern Corps, de Josie Campbell, Ryan Cady et Ernie Altbacker, avec Sami Basri et Clayton Henry

Future State: Suicide Squad #1-2  avec

– Suicide Squad, de Robbie Thompson et Javi Fernandez

– Black Adam, de Jeremy Adams et Fernando Pasarin


Future State: Aquaman, de Brandon Thomas et Daniel Sampere

Future State: The Flash, de Brandon Vietti et Dale Eaglesham

Future State: Teen Titans, de Tim Sheridan et Rafa Sandoval

Future State: SHAZAM!, de Tim Sheridan et Eduardo Pansica

Future State: Swamp Thing, de Ram V. et Mike Perkins



Achetez le dernier "event" du Multiverse DC
The Multiversity de Grant Morrison


SWEET TOOTH THE RETURN : JEFF LEMIRE DANS LE BLACK LABEL


Le 3 novembre prochain sortira aux Etats-Unis le premier numéro de Sweet Tooth: The Return, une mini-série en six épisodes avec laquelle Jeff Lemire et José Villarrubia reviendront sur l'univers narratif de Sweet Tooth, qu'on pensait pourtant archivé. Cette bande dessinée est un mélange savant d'horreur et de conte de fées post-apocalyptique, qui a pour protagonistes des enfants appartenant à une race hybride entre l'homme et l'animal. Lemire a exprimé ce que cela signifie pour lui de retourner dans ce monde, et ce que nous pouvons attendre de la suite:

Sweet Tooth a été le plus long projet que j'ai jamais réalisé. J'ai vécu avec ces personnages tous les jours depuis plus de quatre ans. Et lorsque vous passez autant de temps à travailler sur quelque chose, les personnages deviennent vraiment une partie de vous. Au cours des années qui ont suivi la fin de la série originale, ma passion pour le monde de Sweet Tooth s'est accrue.

Mais en même temps, j'étais très content de la fin que j'ai donné à l'histoire, donc je ne pensais pas y retourner un jour. Je ne pensais pas qu'il y avait un moyen de faire autre chose, sans gâcher la fin de mon travail. Mais l'année dernière j'étais sur le tournage de l'adaptation de Sweet Tooth par Netflix, et j'ai évidemment beaucoup réfléchi à ce monde et à son histoire. Une idée m'est venue, j'ai trouvé un moyen de revenir en arrière. Depuis, tout s'est passé très vite. D'autres idées ont commencé à me venir et mon enthousiasme a augmenté. Revenir dans cet univers avec ces personnages, c'est comme rentrer à la maison. Surtout maintenant, avec la pandémie et tout ce qui se passe dans le monde, cela me semblait juste. C'est comme si le monde avait besoin d'histoires plus porteuses d'espoir en ce moment.

Sweet Tooth: The Return devrait vous sembler familier, mais aura aussi quelque chose d'entièrement nouveau. J'ai travaillé dur pour créer une histoire qui n'était pas seulement une refonte de l'original. Qui préserve l'atmosphère et de nombreux thèmes de la série de départ, mais les projette en racontant un tout nouveau récit. Je ne veux pas encore révéler de détails. Mon objectif était de rendre cette nouvelle histoire complètement compréhensible pour les nouveaux lecteurs, mais aussi pleine de liens vers l'originale. C'était amusant de réaliser ce type de superposition, il y a des éléments qui reflètent l'original, mais en même temps cela continue dans une direction très différente.

Je pense que j'ai grandi artistiquement à partir de la série originale et dans les projets que j'ai réalisés depuis la fin de Sweet Tooth; j'ai moi-même coloré mes planches, donc c'était vraiment cool de remonter le temps et de voir l'interaction de Jose Villarubia avec ce nouveau monde que j'ai créé. Tout comme dans l'histoire, il y a aussi de nombreux liens visuels vers l'original mais aussi quelques nouveaux éléments qui se reflètent dans la coloration. Mais surtout, c'est amusant de retourner travailler avec un ami. Collaborer avec Jose m'a manqué, c'est un homme merveilleux et un grand coloriste; Je pense que nous nous souvenons tous les deux des années Sweet Tooth, c'est donc un cadeau de pouvoir le refaire.



Pour acheter Sweet Tooth tome 1 chez Urban Comics 

JOKER THE KILLER SMILE

 


Ce n'est pas la première fois que le Joker est abordé sous l'angle de la thérapie, et des dégâts qu'il est capable d'infliger au psychiatre chargé de l'examiner. C'est même, pour résumer très sommairement ce qui est arrivé lors de la génèse du personnage à succès qu'est aujourd'hui Harley Quinn. Dans ce Killer Smile du toujours inspiré Jeff Lemire, le malheureux qui devient le jouet du détenu le plus dingo d'Arkham est un certain Ben Arnell. Très vite, le lecteur comprend que quelque chose ne tourne pas rond. Le Joker, qui expose son concept distordu du bonheur et des raisons de sourire, est suivi et "soigné" depuis combien de temps ? Même le thérapeute parait s'emmêler les pinceaux sur le sujet… Et puis chez lui, dans son aimante petite famille, Ben semble en difficulté, en proie aux cauchemars, et il croise la route d'un livre pour enfants très inquiétant… Tout ceci n'est que la partie visible de l'iceberg, la réalité étant bien plus sordide et solidement ancrée dans un délire terrifiant et poignant, qui va unir de manière morbide et meurtrière le patient et le médecin. L'ensemble est magnifié par l'italien Andrea Sorrentino, dont la complicité évidente avec Lemire fait encore une fois des merveilles. La complexité de la mise en page, l'habileté dans l'art de faire ressortir les détails, fragmenter la narration par de multiples trouvailles visuelles, tout ceci contribue à faire de cet album un des plus intéressants et ambitieux de cette rentrée Vf. Notons aussi que cette mini série publiée dans le Black Label de Dc (d'où le format inhabituel de l'objet) se termine par un appendice du nom de Batman : The smile killer, où cette fois il est question de la dérive psychologique d'un Batman qui n'en est peut-être pas un, simplement peut-être la sublimation distordue d'un être (Bruce Wayne) brisé durant l'enfance, pour avoir commis l'irréparable. Là encore c'est intrigant, effrayant, et ouvre un champ des possibles à en avoir le vertige.






Achetez The Killer Smile chez Urban Comics

UNIVERSCOMICS LE MAG'4 : LA MORT DANS LES COMICS

 


UniversComics Le Mag' #4 octobre 2020. Mensuel comics gratuit.

Téléchargez votre copie PDF ici : 

https://1drv.ms/b/s!AgicrUDIdGPCkwSQ4A8epHgQbHpk

https://1fichier.com/?e5i9bn3deqoxn63iyzqm

https://wetransfer.com/.../c62e2ab3425fd3eea6b3d0a.../38685f

Lisez en ligne votre Mag' ici :

https://madmagz.com/fr/magazine/1804507

Sommaire : 

LA MORT DANS LES COMICS

* Dossier : les comics et la mort

* La mort de #Superman

* Les #Xmen et la mort

* #Karmen, de #GuillemMarch chez Éditions Dupuis

* Gwen Stacy etc. La mort chez #Spiderman 

* Interview : the world most famous traducteur #EdmondTourriol

* Ciné/série. #TheBoys saison 2

* Le portfolio d'octobre

* Notre sélection des sorties comics du moment

Comme toujours, notre mensuel est gratuit, 60 pages pour votre plaisir et pour parler comics. N'hésitez pas à nous laisser un petit mot avec vos remarques, louanges, critiques, tout est étudié et apprécié. Les partages sont très appréciés, sur les réseaux sociaux, les groupes... Ce Mag' est le votre et ne peut perdurer qu'avec votre enthousiasme et votre collaboration. C'est à vous de jouer!

Encore merci à toutes et à tous, rendez-vous le 1° novembre pour la suite avec le numéro 5 de UniversComics Le Mag'. 

Cover de #AndreaMangiri

Rédaction du #4 : Anthony Huard, Alexandre Chierchia, Eddy Maniette, Jose Maniette. Graphiste : Benjamin Carret.


Retrouvez la mort de Spider-Man

Omnibus chez Panini ! 


LES COMICS C'ÉTAIT MIEUX AVANT?

Il paraîtrait que lescomics c'était mieux avant! Qui n'a pas un jour entendu ou lu ce jugement;  qui ne l'a même pas un jour pensé, parmi vous autres lecteurs qui avez dépassé la trentaine?  Mais pour quelles raisons pourrait-on être tenté de croire que cet adage recoupe la vérité? Tout d'abord, il convient d'être réaliste, lorsque sont apparus les premiers super-héros dans les années 40, puis lorsqu'ils sont revenus furieusement à la mode dans les années 60, tout était encore à écrire. Chaque mois c'était la légende du genre qui prenait vie devant le lecteur. Il est évident que les premières années furent particulièrement prolifiques, aussi bien avec les héros comme pour leurs ennemis, au niveau des rebondissements comme des premières morts, les premiers crossovers... tout ceci était construit à partir de rien et l'imagination débridée permettait d'inventer en faisant feu de tout bois. Clairement quand un personnage a déjà 50 ans de continuité derrière lui, il devient difficile de surprendre tous les 30 jours avec des artifices qui ont la plupart du temps étaient employés plusieurs fois. 
Une autre remarque d'importance ; les comics étaient à l'époque destinés à un public capable de s'émerveiller pour pas grand-chose. Nous étions en pleine guerre froide, avec la menace atomique planant sur les têtes des deux grands blocs, bercés par les progrès continus de la science qui laissaient espérer des lendemains qui chantent, ou en tous les cas dignes des plus grandes œuvres de la science-fiction... et puis peu à peu cet avenir est devenu notre présent, la réalité a parfois rattrapé la fiction ou celle-ci est devenu si complexe et si difficile à appréhender, que nous avons cessé d'y croire. Les enfants de 14 ou 15 ans qui lisent aujourd'hui des comics sont bien loin d'avoir ce côté ingénu et émerveillé que nous avions nous à leur âge, dans les années 70 ou 80. La violence omniprésente sur tout type d'écran, le besoin toujours plus grand de coller à un réalisme morbide et angoissant, font qu'aujourd'hui même les scènes ou les rebondissements les plus cruels, les plus spectaculaires et les plus invraisemblables finissent par lasser un public qui en a vu d'autres très jeune. Les anciens eux ont parfois l'impression qu'il s'agit là d'une surenchère stérile destinée uniquement à vendre plus d'albums, mais qui oublie parfois l'essentiel, une bonne histoire. D'autant plus que le style graphique des artistes a beaucoup évolué, s'ouvrant à une palette d'influences de plus en plus large, au risque de froisser des puristes qui ne jurent que par les pères putatifs du Marvel Style, et font la moue devant l'influence du manga ou du traitement par ordinateur, entre autres...

N'oublions pas non plus l'effet nostalgie; la mise à distance avec le temps a toujours tendance à magnifier quelque chose qui autrefois était certes joli, mais n'était pas non plus toujours remarquable. Je relis souvent mes vieux comics, et si certaines histoires sont assurément merveilleuses, et sont encore aujourd'hui les fondements historiques de notre passion commune, d'autres souffrent de facilité scénaristique ou d'un traitement artistique douteux, qui pourtant sont considérés d'un bon œil, puisque appartenant à cette époque mythique aujourd'hui révolue. Nous avons de nos jours nombre de récits modernes formidables à mon sens, même chez Marvel ou DC, qui une fois qu'ils auront pris de la bouteille deviendront de véritables références du genre... laissons-leur juste un peu de temps pour mûrir comme peuvent le faire les grands vins.
Et encore : l'acte même d'acheter des comics est important; elle est terminée l'époque où les gamins pouvaient aller chez le marchand de journaux et trouver des revues comme Strange (on a fêté hier le 50 ème anniversaire du premier Strange, au fait), en dépensant quelque francs. Aujourd'hui l'offre s'est réduite, même si nous avons en librairie des albums absolument somptueux, dont on aurait à peine pu rêver autrefois. Alors il faut admettre que le lecteur dont les ressources sont les plus modestes a bien du mal à suivre ses séries préférées, sans faire de gros sacrifices (le softcover Panini s'approche vite des dix euros), d'autant plus qu'en 2020 la concurrence est rude entre les dépenses liées au jeux vidéos, les figurines, et d'autres passions satellites qui finissent par phagocyter le domaine artistique de base auquel elles se rattachent. Après tout, s'il y avait autant de lecteurs des Avengers que de personnes qui sont allés voir les films au cinéma, les comics seraient dévorés par un lectorat bien plus important que ce qu'il n'est vraiment. 
Quand nous disons que les comics c'était mieux autrefois, est-ce qu'en fait nous ne voulons pas dire que nous préférions la société d'autrefois, celle en apparence plus rassurante? Nous avions l'impression que les lendemains seraient plus positifs, que la situation était moins complexe à appréhender, que l'espoir était plus simple à cultiver... cela est probable. Je prends toujours autant de plaisir à lire des comics, à en acheter, à en consommer presque compulsivement parfois, je suis étonné et transporté de joie à l'idée de tout ce que nous offre aujourd'hui le marché des comics indépendants, la grande variété des histoires et des styles, la manière dont elles sont publiées. Pour autant, j'ai moi aussi ce pincement au cœur en évoquant ce qui fut autrefois.  Le vrai combat est de faire en sorte que les comics restent un média populaire accessible à tous, et qu'il ne soit pas défiguré par toutes les activités et passions dérivées qu'il a vu naître ces dernières années. C'est donc à nous aussi anciens lecteurs et acteurs du marché des comics d'entretenir la flamme, tout en évitant qu'elle ne brûle le terreau fertile sur lequel elle s'épanouit. Les comics, c'est de l'art, du rêve, des songes et des idéaux en images, c'est une partie de nous et ce que nous sommes, et l'image que nous en avons en dit long aussi sur là où nous en sommes, et là où nous allons. 





Suivez-nous sur Facebook 24h/24

Les 80 ans d'histoire de Marvel, chez Panini
 

UNIVERSCOMICS LE MAG' #3 : TELECHARGEZ VOTRE REVUE

UNIVERSCOMICS LE MAG'

Mensuel et gratuit. Format Webzine et PDF

Chaque mois, la revue s'articule autour d'un thème précis, évoque l'actualité des comics et du cinéma, propose des interviews avec des artistes internationaux, et un portfolio. 





Le numéro en cours (#3 septembre 2020)

Format Webzine (lecture en ligne)

La violence dans les comics.
Au sommaire :
* Le dossier du mois (la violence dans les comics)
* Focus sur le #Joker : qui est vraiment le clown du crime? De Anthony Huard
* L'Homme qui tua Chris Kyle, de #FabienNury et #Brüno publié chez Dargaud. De Eddy Maniette (Le Bulleur)
* I Hate Fairyland, terreur au pays des merveilles avec skottieyoung chez Urban Comics. Par Alexandre Chierchia
* L'interview du mois. Entretien avec #RolandBoschi
* Cinéma : Les New Mutants sont (enfin) arrivées! Avec des idées de lecture chez Panini Comics France au passage.
* Le portfolio du mois de septembre
* Les sorties librairies du moment, suivez le guide.

Les numéros précédents :

#1 de juillet 2020





Pour nous soutenir, tous vos dons sont les bienvenus, voire même, ils sont cruciaux! Vous pouvez nous aider à l'adresse paypal.me/universcomics
Un euro, deux euros, même les donc les plus humbles contribuent à faire vivre nos projets. A partir de 5 euros de don vous pouvez choisir un sketch cadeau (A5) puis un autre sketch à chaque tranche de 5. Idem pour un sketch A4, la tranche est de 10. Quelques exemples (mais vous pouvez les commander selon votre choix, quel que soit le personnage)






Pour tous les dons de 25 euros minimum, l'envoi d'un album softcover librairie Panini Comics ou Urban Comics
Pour tous les dons de 40 euros minimum, l'envoi d'un album hardcover librairie Panini Comics ou Urban Comics, en plus bien entendu des dessins. 

Pour les dons dépassant 50 euros, sachez que notre association à but culturel ouvre à une déduction d'impôts de 60%. Nous vous ferons parvenir le formulaire adéquat et dûment rempli. 


COSMOPIRATES TOME 1 : CAPTIF DE L'OUBLI (JODOROWSKY / WOODS)

 Xar-Cero est typiquement le genre de mercenaire sur lequel on peut compter. Si vous avez une mission à exécuter, soyez certain qu'il ir...