Le Dark Reign est arrivé, et le mensuel du même nom en est déjà à son second numéro. L’occasion de voir à l’œuvre le nouveau team de Vengeurs, les Dark Avengers de Norman Osborn, une véritable bande de déséquilibrés et de gibiers de potence, travestis en relatives gloires. Bendis s’amuse comme un fou avec sa nouvelle créature, et Deodato est très affuté avec ses crayonnés obscurs et ombrageux, bref c’est du tout bon. La première mission des très discutés Vengeurs Noirs est d’aller prêter main forte à un Fatalis en grande difficulté : ce dernier, qui a été recruté par Osborn pour faire partie de sa cabale secrète des pires vilains de notre planète, a maille à partir avec la sorcière Viviane LeFay, qu’il a autrefois séduite et abandonnée. Il faut toujours de méfier de la jalousie et du ressentiment des femmes, surtout si elles sont magiciennes, peuvent aller et venir dans le temps, et sont aptes à vous détruire avec une simple incantation. Ces Dark Avengers ont aussi un charme évident : ce sont les querelles latentes et exposées entre les différents membres, peu enclins au travail d’équipe et qui écoutent rarement la voie de la raison. Toutes ces tensions donnent lieu à des échanges piquants et pleins d’humour, typiques de Bendis. Coté gros muscle, Sentry donne libre cours à sa force brute pour mettre un terme à la menace de la sorcière déjà évoquée plus haut ; c’est expéditif, trash, et finalement, comme vous le verrez, plutôt utopique. Le baptême du feu de la troupe de psychopathes se poursuit, pour le plaisir des lecteurs.
Voici qu’arrivent ensuite les « Secret Warriors » de Nick Fury. Le gros handicap de la série, c’est de mettre en scène un groupe composé d’individus méconnus, des nouveaux venus sur le devant de la scène super héroïque. C’est aussi son sel, c'est-à-dire l’espoir d’un vent de fraîcheur et de nouveauté, comme on en a régulièrement besoin dans nos chers comic-books. La palme de la bizarrerie revient à Phobos, un jeune ado qui s’avère le Dieu de la Peur, et qui mène l’existence d’un geek collé à sa console. On n’a pas trop le temps de s’ennuyer, vu qu’on est occupé à faire connaissance, et qu’on se prend la révélation que le Shield était aux mains de l’Hydra depuis longtemps. Le potentiel de cette série est évident, reste à l’exploiter correctement.
La revue est aussi à moitié dédiée aux Thunderbolts, ce qui est assez curieux. Car certains d’entre eux viennent de gravir les échelons de la gloire, et d’être nommés au sein des Dark Avengers. Le baron Strucker est lui mort à la pointe de sa propre épée, et cela le mois dernier, et pourtant nous le retrouvons tout occupé à donner de bons conseils à Songbird, pour échapper au grand « nettoyage par le vide » qu’Osborn a décidé de mettre en œuvre pour couvrir ses traces, guère reluisantes. Il faut dire que les Thunderbolts accusent un petit retard éditorial par rapport aux autres séries, ceci explique cela, et pour enfin le combler, Panini met donc ce mois et le prochain les bouchées doubles. Faire le ménage quand on a autant de casseroles, ça passe forcément par l’élimination physique, quand on ne peut pas faire autrement. La grande saga des Thunderbolts trouve donc une fin définitive : le titre était né au lendemain de l’opération « Heroes reborn », quand le public croyait les principaux héros de la Terre morts, et que des vilains masqués et machiavéliques avaient décidé de se racheter en faisant le bien, tout en lorgnant vers un plan bien moins altruiste. L’équipe a subi des remaniements, au niveau du cast et de la direction, avant d’affronter le grand chambardement avec Osborn à sa tête. Depuis, elle était devenue un refuge assumé pour psychopathes, un havre d’anticonformisme au sein du Marvel Universe, où l’humour grinçait comme une porte centenaire jamais huilée. Diggle et De LaTorre mènent la danse pour ces adieux qui n’en sont pas : attendons nous à une prochaine métamorphose, qu’on souhaite au moins aussi passionnante. Dire que la lecture de ce mensuel est fortement recommandé me semble superflue, autant pour la qualité intrinsèque du contenu que par l’importance des enjeux qui s’y épanouissent.
En ce qui cncerne les nouveaux Thunderbolt, il faut savoir que le mois prochain, c'est une nouvel équpe mise en place par Osborne qui prendra place. Vous pouvez les apercevoir sur la couverture du Dark Reign 3 (le Fantome, Paladin l'homme fourmi et quelques autres moins connus.
RépondreSupprimerKârn
Kârn est déchainé ce soir ! Bienvenue sur le blog, qui je le précise n'a pas obtenu l'aval de Norman Osborn. J'ai intérêt à avoir un bon firewall pour ne pas me faire repérer...
RépondreSupprimer