Bobby Morse n'est pas morte des suites d'un combat contre Méphisto, comme nous l'avions si longtemps cru. Comme tant d'autres héros, elle avait été enlevée puis remplacée par les forces de l'armée Skrull, et c'est donc son double extra terrestre qui a été réduit en cendres à sa place. Puisque désormais les héros remplacés ont repris leur véritable rôle au sein de l'univers Marvel, les retrouvailles avec Clint Barton, son époux, étaient attendues et redoutées. Clint non plus n'a pas eu la vie facile ces temps derniers, il a également connu une fin tragique suite à la folie de Wanda Maximoff, et une “résurrection” dans la foulée. Je ne sais pas pour vous, mais ce qui m'a poussé à acheter ce numéro de Dark Reign saga, c'est l'envie d'en savoir un peu plus, enfin, sur le destin de ces héros enlevés, sur le parcours une fois sortis de scène, en captivité chez les skrulls. Hors, grosse déception, hormis quelques cases de ci de là, puis une dernière partie un peu plus riches en détails, mais qui finalement ne résout pas vraiment l'énigme, il ne nous est pas donné d'assouvir notre soif de savoir, et nous en sommes toujours réduit à extrapoler, alors que l'écho des dernières batailles consécutives à Secret Invasion commence inexorablement à faiblir. Au lieu de ça, on se retrouve à devoir supporter une simple et banale histoire d'espionnage et de complot à l'arme chimique, avec le couple vedette qui tente de déjouer les plans d'une scientifique folle au service de l'A.I.M, et qui fera bailler le plus endurci des lecteurs dès le second chapitre (sur quatre).
Forcément, je suis déçu, et je ne peux pas même compter sur les dessins du couple Lopez pour remonter le niveau : ils n'ont rien de bien formidable, plats et bénéficiant d'un traitement par informatique qui donne un aspect polissé-carte patinée qui me fatigue singulièrement (c'est aussi le défaut des Secret Warriors de Nick Fury, en ce moment). Nous avons vraiment le sentiment d'un coup pour rien, ou d'épée dans l'eau, c'est au choix. Bendis a beau rester persuadé que Mockingbird a un potentiel inexploité et que l'heure est venue de lui donner la place qu'elle mérite, je ne vois guère l'intérêt d'une telle résurrection, plombée de surcroit par cette mini série sans audace et inspiration. C'est en plus revenir sur un des moments les plus émouvants de la saga des “West coast Avengers” et plonger Clint Barton dans les affres sentimentales à l'eau de rose d'une tentative de réconciliation avec son ex épouse, dont la quasi totalité des lecteurs se contrefichent. Il est vrai, cependant, que les fesses de la demoiselle en couverture pourrait bien racheter en partie l'insipidité du propos à l'intérieur. J'ai bien peur toutefois que l'avidité et le manque de courage d'une partie des cerveaux de chez Marvel ne finissent par faire plus de mal à nos superhéros que ne purent en faire les Skrulls en liberté durant leur tentative avortée d'invasion. Cinq euros à économiser, un achat parfaitement dispensable.
Salut!
RépondreSupprimerUne petite note pour te feliciter pour ce blog, que je viens de decouvrir...
Et aussi pour abonder dans ton sens: ce Dark Reign Saga constitue mes 5 euros les plus inutilement depenses de l'annee !
Tellement gonflant que j'en ai saute des planches (ca ne m'arrive jamais!)
J'ai lu cet album dans le Tgv, j'avais un long voyage de sept heures et pas mal de temps à tuer. Bonne nouvelle, Panini a inventé le comics soporifique, effat immédiat pour un sommeil garanti. Non mais je vous jure, adapter un truc pareil...
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