En kiosque : X-MEN 156

Enfin Malicia va pouvoir savourer les plaisirs immenses et irréfrénables de l’amour physique : ça va être chaud, avec tout le temps qu’elle a à récupérer, la pauvre. Voilà où voulait en venir Mike Carey, avec cette saga en cinq parties du nom de Savage ( les trois derniers volets dans notre mensuel de janvier) qui permet enfin à la belle mutante d’échanger ce baiser langoureux avec son amant de toujours ( ou presque… disons pratiquement depuis l’introduction du cajun sur les pages d’Uncanny X-men) Gambit. Pour en arriver là, il a quand même fallu en supporter, des inepties, des pages et des pages redondantes de combats absurdes, de Danger (la salle des dangers sous forme humaine; oui, je sais, on en est arrivé la…) qui plonge tous nos personnages dans des décors fictifs où ils revivent certains épisodes de leur passé, censés souligner les traits psychologiques particuliers de Malicia, à travers les moments forts de sa carrière de mutante. Pendant ce temps là Xavier continue sa quête de rédemption, qui passe par un formidable cadeau à son élève : il lui ôte les blocages mentaux qui l’empêchaient d’accéder pleinement à son potentiel génétique, et qui étaient responsables de son impossibilité à entrer physiquement en contact avec les autres. Il a fallu vingt années au professeur X pour ce tour de passe-passe, une balle dans la tête, une amnésie totale due à une mort cérébrale, et se faire lâcher par ses ex étudiants, pour qu’il puisse se rendre compte qu’après tout, et bien oui, il peut l’aider, la petite Malicia… Ou bien on nous prend pour des poires, où le père Xavier est encore plus retors et pervers que ce qu’on nous a raconté ces temps derniers.
Entre temps nous avons aussi du supporter un petit équipage Shi-Ar venu sur notre planète pour récupérer Danger, puisque cette dernière est basée sur leur technologie, et qu’elle a un certain prix au marché noir, et les dessins anonymes de Scott Eaton, qui sans être un vulgaire tâcheron n’a rien d’un grand artiste, ni ne possède suffisamment de talent et d’originalité pour égayer l’œil du lecteur exigeant. Enfin, la saga est finie, et le mois prochain nous aurons droit à un nouvel arc narratif complet des X-men, en souhaitant que cela suffise pour remonter une pente assez savonneuse. J’en oublierais presque de mentionner les Young X-men, qui ferment la marche en janvier. Il faut dire que cette série m’ennuie profondément, et je ne dois pas être le seul puisqu’en Amérique elle est morte de mort naturelle pour être remplacée par le retour des Nouveaux Mutants. En parlant de mort, notons au passage le retour parmi nous de Dust/Sooraya, ramenée à la vie par le tatouage du Phoenix ( !) que lui a appliquée Ink. Wolverine quand à lui, donne un cours de moralité à Rockslide sur l’intérêt de ne pas tuer son adversaire, même si celui-ci mériterait cent fois son triste destin : Tuer ça n’est pas bien, les X-men valent mieux que ça, tu ne pourras pas l’oublier, etc… Un prêchi prêcha lassant qui tombe à plat, qui n’a qu’une seule excuse acceptable : c’est le dernier numéro, il fallait bien pondre 22 planches avant de mettre la clé sous le paillasson. Voilà c’est vrai, au revoir à plus jamais, à ce cast de jeunes mutants sans saveurs, dont plus personne ne sait que faire. Pour être franc avec vous, il en reste encore beaucoup trop, de mutants, dans le sous-bois des héros de série B, chez Marvel. X-men, la revue au passé glorieux, qui cherche son second, voire troisième souffle, et qui sera remis à la prochaine fois. Ce ne sera certainement pas pour janvier.

2 commentaires:

  1. Oh, oh, la belle Malicia va enfin pouvoir faire un câlin ! Quelle délivrance !
    Attention tout de même, ça fait mal la première fois !

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  2. Du coup on va la retrouver sur un trottoir à racolaer, dans un prochain épisode ...

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Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

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