BEST OF MARVEL : LA MORT DE CAPTAIN MARVEL (Panini - De Jim Starlin, Doug Moench, Pat Broderick, Steve Engleheart)
Un des reproches que certains formulent à l'encontre des comic-books est lié à la réapparition quasi systématique de personnages pourtant morts quelques mois ou quelques années auparavant. La mort se soigne très bien, chez nos héros de papier. Mais certains -une minorité- n'ont pas eu la chance de revenir, et leur trépas est resté définitif. Au point d'entrer dans la légende de la bande dessinée, comme c'est le cas de Captain Marvel. Ardent défenseur de notre planète, justicier cosmique au grand coeur et aux valeurs inébranlables, Mar-Vell est pourtant né sur Pama, planète mère de l'Empire Kree, dont il était le maître soldat, avant d'être accusé -à tort- d'être un traître. Les pontes de Marvel (la maison d'édition, il faut suivre, un peu) se sont réjouis du succès grandissant du personnage, dans les années 70, avant un déclin progressif, mais ont surtout opté pour une décision audacieuse et radicale, en 1982. Une mort plus humaine que super héroïque. Point de champ de bataille ou de combat épique, de némésis triomphante ou de sacrifice ultime, Mar-Vell succombe à un ennemi pernicieux et invisible : un cancer, qui le ronge et l'abbat, héritage d'un affrontement avec Nitro, qui se fait exploser à proximité d'un container renfermant un gaz mortel et radioactif. Notre héros absorbe le gros de l'impact, avant de s'évanouir sous l'effort. Des années plus tard, son geste courageux se rappelera à sa mémoire, sous la forme d'un mal incurable qui le terrassera.
Starlin ( scénario et dessins ) nous propose un Captain Marvel digne jusqu’à ses derniers instants, l’hommage de ses pairs, la lutte pour l’acceptation de l’inéluctable et le refus, le déni, l'incompréhension d’autres héros face à la douleur ultime. Un récit de mort pour une leçon de vie. Foin de batailles en costumes multicolores et caleçons moule burnes, c’est face au destin, à son organisme qui le trahit que notre héros doit rendre des comptes, tout en sachant que cette lutte là lui sera fatale, quoi qu’il puisse tenter. Les plus grands cerveaux de la science ont beau se creuser les méninges, aucune cure ne parvient à produire son effet, en raison de l'organisme si particulier du guerrier Kree, qui a été modifié par le port régulier et suivi des "néga bandes", ces bracelets quantiques d'où il tirait une grande source de pouvoir. Il était grand temps qu'une édition librairie de qualité vienne rappeler à quel point ce magnifique graphic-novel est incontournable. Indiscutablement le cadeau à faire ou à se faire, si vous ne possédez pas déjà l'ensemble sous une forme où l'autre.
Rating : OOOOO
Sur l'édition:
RépondreSupprimerLe hardcover est le bienvenu, c'est sur...Néanmoins j'ai trouvé le papier de bien piètre qualité.