Après le règne de Joe Quesada, c'est aujourd'hui Axel Alonso qui coordonne et organise l'essentiel de la production de comic-books Marvel. Le grand chef, pour résumer. Parmi ceux qui ont occupé cette place enviable par le passé, le cas le plus surprenant fut probablement celui de Jim Shooter. S'il fut controversé et en place à une époque difficile pour le secteur aux Etats-Unis, il est aussi l'homme le plus précoce ayant jamais eu du succès dans le domaine. C'est en 1966, à l'âge de quatorze (!) ans qu'il se fait remarquer par les concurrents de Dc comics, avec un scénario pour la Légion des Super héros, soumis à Mort Weisinger, le superviseur d'alors. Cette même année, le numéro datée de juillet d' Adventure Comics #346 est son premier travail officiel, et il signe à la fois le scénario et les dessins, excusez du peu! Il est intéressant de remarquer qu'à la fin des années soixante, Shooter n'est pas le seul mineur à être employé parfois par Dc comics. Cary Bates réussit à placer un épisode à dix-sept ans, et une de ses ébauches de couvertures avait été retenue trois ans plus tôt! Il avait eu l'idée d'un Lex Luthor et d'un Brainiac défiant Superman réduit à une taille de quelques centimètres, enfermé dans une cage. En février 1964, le numéro 167 de Superman transformait l'essai de la plus belle manière.
Pour en revenir à Shooter, il fallut au jeune ado se retirer du métier pendant quelque temps ... pour finir le lycée et obtenir l'équivalent de son bac. Son retour s'effectue chez Marvel, et dans un climat tendu de changements et de tatonnements, il finit par gravir les echelons et accéder au rôle suprême en 1978 à l'âge de 27 ans ! C'est sous son règne que Clarement et Byrne vont transcender les Uncanny X-men, que Miller va offrir à Daredevil ses lettres de noblesse, ou que Walt Simonson va signer un des plus beaux moments de la carrière de Thor (voir photo). Ce qui provoquera sa chute? Shooter était peu porté sur les relations humaines, se comportait parfois en petit tyran pour ce qui est du respect des dates limites imposées aux artistes, et exerçait un droit de regard trop contraignant sur le travail des scénaristes. En gros, il ne savait pas déléguer et n'était pas un adepte du dialogue et encore moins de la négociation. Alors Marvel d'autrefois, ou Marvel d'aujourd'hui (Alonso et l'omniprésence de Bendis) ? Le débat est ouvert...
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