Puisqu'en France les lecteurs de Marvel sont plus nombreux que ceux de Dc, je commencerai cette review par une comparaison facile. D'un coté, vous avez Namor, le Prince des mers, souverain arrogant et uniquement vêtu d'un slip de bain vert des plus tendance. De l'autre, Aquaman, aka Arthur Curry, lui aussi dépositaire de la couronne d'Atlantide, même s'il n'y a pas grandi, comme son collègue aux oreilles pointues. Doté d'un trident majestueux et d'une combinaison à mi chemin entre la cotte de mailles (qui rouille dans l'eau) et les écailles, il en impose mais ne s'est jamais imposé. Subtile différence. C'est donc une nouvelle chance que Geoff Johns offre au personnage, avec ce numéro un que j'attendais curieusement. Bonne pioche, c'est du tout bon ! A peine revenu parmi les mortels à la suite des événements de Blackest Night/Brightest day, Aquaman décide d'abandonner momentanément les mers et ses créatures pour retourner en ville. Il donne un coup de main à la police locale (histoire de bien faire comprendre aux nouveaux lecteurs qu'il est super fort et super résistant), commande son repas dans un fast food spécialisé dans le poisson, et supporte difficilement les quolibets et l'incompréhension des autres clients, qui semblent avoir totalement oublié la notion de vie privée. Une scène cocasse qui m'a bien fait sourire, parfaite dans les temps et dans le ton. Habilement, et sans s'attarder trop longuement, Johns réussit à représenter en quelques cases les origines du personnage, son background minimal, sa raison d'être. il introduit aussi Mera, sa sublime épouse (une rousse qui ferait passer Mary-Jane Watson pour un cageot, quelle bombe!) qui semble plus qu'heureuse de sa décision de se faire citadin plus que loup de mer. Il ne se passe pas grand chose, en définitive? Oui, je suis d'accord, mais peu importe, car c'est le travail de base sur les fondations, qui est à louer ici. On sent vraiment l'envie de se poser, de développer, de recréer, avec une maestria et un talent qui n'est pas sans évoquer le Green Lantern:Rebirth du même auteur. Une super menace pointe aussi le bout se son nez à l'horizon. D'horribles créatures venues des tréfonds de l'océan, qui remontent vers la surface, à la recherche de nourriture... Ivan Reis est aux dessins, et c'est simplement ... merveilleux. Très beau, très soigné, sans faute, on ne peut que lui tirer le chapeau, tant il semble, plus que jamais, au sommet de son art. Un seul numéro, une vingtaine de pages, et je suis déjà accroc. Comme ce fut le cas, en son temps, avec le Namor de John Byrne. Donnez une chance à Aquaman, que ce relaunch ne soit pas un simple coup dans l'eau ... Il le mérite!
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C'est petit l'argument du slip de bain pour Namor mais ce n'est pas totalement faux. Pour revenir sur Aquaman je dirais que son atout principal c'est sa femme Mera. Elle est un des personnages, je trouve, qui a le plus profité de Blackest Night en terme d'exposition et de charisme. Espérons qu'elle ne finisse pas comme cette pauvre MJ
RépondreSupprimerSi Johns arrive à créer un univers (sous marin certes) aussi riche que pour GL,ce titre pourrait bien devenir un incontournable.Avec en plus,Reis au dessin,qui est encore un gage de qualité.
RépondreSupprimer"que ce relaunch ne soit pas un simple coup dans l'eau ... " ah ah ah :-)
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