THE INCREDIBLE HULK #1 : AARON ET SILVESTRI S'ATTAQUENT AU GEANT VERT

Nouvelle série et nouvelle vie (?) pour Hulk ? Le géant vert s'est séparé de Bruce Banner et mène désormais une existence autonome. Puisqu'il n' a jamais vraiment trouvé sa place parmi le commun des mortels, toujours déchiré entre un rôle de héros précaire et craint, et celui de menace de premier ordre, le voilà mille pieds sous Terre (voire plus profond encore), au milieu des monstres, et plus précisément des Moloïdes chers à l'Homme Taupe. Un peu comme FrankenCastle récemment, rien de tel qu'une bonne immersion chez les Freaks pour se retrouver et se faire aimer. D'ailleurs, ces pathétiques petites créatures jaunes semblent déjà l'avoir adopté, le gros bestiau tout vert. Et font ce qu'ils peuvent pour lui remonter le moral, voudraient qu'il s'intègre, voient surement en lui une figure tutélaire sur laquelle compter en cas de coup dur, et dont ils respectent la force et la puissance. Mais Hulk ne se fie pas à tout cela, il ne sait que trop combien ces parenthèses de calme sont brèves, et qu'on finit toujours par le retrouver, pour lui chercher des noises. Et il est plus dangereux que jamais, puisque libre de donner pleine mesure à sa sauvagerie naturelle, couplée à ce qu'on devine une intelligence évidente (en somme, pas de "Hulk ecrabouiller insectes jaunes"). Même le look du colosse est revue, avec une belle barbe de saison, et les cheveux longs. Tout ça c'est l'oeuvre de deux pointures, deux valeurs sures du comic-book à l'américaine. Jason Aaron, qui a tendance à transformer tout ce qu'il touche en or massif, vient donc ajouter une nouvelle corde à son arc bien fourni. On sent qu'il va redéfinir le personnage avec son savoir-faire, y compris quand en fin d'épisode on se retrouve nez à nez avec un Bruce Banner en pleine crise de "savant fou" sur une île déserte. Que ce soit lui, désormais, le grand danger? Marc Silvestri est aux dessins, et c'est une grande bonne nouvelle pour nombre de ses fans. A défaut de savoir s'il va rester longtemps (Portacio est déjà annoncé dès le numéro 5!) il est ici dans une forme olympique, et donne punch et énergie à chacune des planches qu'il réalise. Le plus drôle c'est que je ne suis même pas un grand amateur de cet artiste, qui fait partie de cette école de l'anatomie hypertrophiée, celle des héros sous anabolisants aux veines si saillantes qu'elles semblent tracer une carte Michelin des ponts et chaussées. Mais l'objectivité est de dire que ceux qui aiment ça vont être servis, et bien. Hulk repart donc, dans une nouvelle direction, avec un premier numéro assez intrigant, et un Jason Aaron dans la poche. Normalement, il n'y a pas meilleur guide vers le succès.



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