Les nostalgiques du Spider-man des années 90 vont probablement apprécier cette mini série en cinq parties, réalisée par Zeb Wells et Clayton Cray, qui ramène sur le devant de la scène le symbiote le plus cruel d'entre tous, le redoutable Carnage. Si Venom a connu de longs passages durant sa carrière en tant que justicier controversé, sa version rouge n'a jamais été rien d'autre qu'une folie homicide alimentée par l'homme sous le costume, à savoir Cletus Kasady, un psychopathe invétéré. Il suffit de se remémorer le crossover d'alors, Maximum Carnage, durant lequel il était épaulé par d'autre freaks dans son genre (comme Shriek ou encore Carrion) pour avoir une idée de son potentiel. Mais Carnage a connu une triste fin (provisoire) récemment, lorsque Brian Bendis l'a démembré des mains de Sentry, durant l'event de l'an dernier, Siege. Les modalités de son retour sont peut être tirées par les cheveux, mais comme vous le savez, la mort n'est que peu de chose, dans l'univers Marvel, si on la compare aux chiffres de vente espérés. Du coup revoici la menace alien, et également la folle de service (Shriek, donc) ou encore le double maléfique de Spidey, le Doppelganger, comme le disent les américains. D'autres nouveaux personnages sont aussi introduits dans cette saga, comme le scientifique industriel Micheal Hall, responsable du retour du symbiote sur Terre, ou encore le docteur Tanis Nieves, une psy qui tentera de ramener Shriek à la raison. Zeb Wells affronte donc sans peur et sans retenue le dossier Carnage, après avoir déjà narré les origines de Venom dans Dark Origin et celles d'Octopus dans Year One. Il recycle des éléments de la fameuse décennie décriée des nineties, et les complète au goût du jour, ajoutant une touche ultérieure de science fiction technologique (Michael Hall) qui aménera d'ailleurs Tony Stark à s'unir à la fête. Quand il s'agit de représenter des créatures monstrueuses, ou des armures hyper technologiques, les planches peintes digitalement de Clayton Crain sont vraiment efficaces. On regrettera par contre les fonds de case parfois à peine ébauchés, voire absents. Mais son style réaliste et sombre convient bien sur ce type de récit. Ce 100% Marvel est un bon album à recommander à ceux qui souhaitent lire une histoire rythmée, mouvementée, avec une touche horror et des personnages déments. C'est aussi probablement une pierre angulaire de poids pour réintroduire Carnage dans le cast des ennemis du tisseur de toile, et le faire (re)découvrir aux lecteurs les plus récents, qui ignorent peut être tout, ou presque, de la menace incroyable qu'il fut autrefois. Tremblez, il vous veut du mal!
Rating : OOOOO
Un supervilain qui manquait à beaucoup, Clayton Crain, Spider Man ... un carton mérité :)
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