SIEGE part IV
(Siege 4 - Siege Embedded 4 par B.Bendis et O.Coipel - Panini)
En ce début janvier, le Dark Reign touche à son terme, avec le dernier numéro de SIEGE. Norman Osborn a fini par avoir les yeux plus gros que le ventre, et son instabilité mentale est revenue à la charge : on ne se refait pas quand on a des airs psychotiques... Retour donc sur ce dernier volet que nous avions déjà abordé dans la rubrique "Spoiler zone" en son temps. Mais le temps rend sage, et mitige critiques et louanges. La version 2.0 est en ligne ci dessous.
C'est donc la fin de SIEGE, le dernier "event" en date à avoir secoué le petit monde des Avengers, comme toujours écrit et dirigé par un Brian Michael Bendis qui affirme avoir tout planifié depuis des années, et qui aura eu l'opportunité d'aller jusqu'au bout de son idée. De quelle idée, en fait? Siege, c'est le stade ultime de la folie de Norman Osborn et de son Hammer. Le rouquin se croit décidemment tout permis puisqu'il s'autorise même à étendre son autorité sur Asgard! Les dieux nordiques ne l'entendent pas de cette oreille, et Thor a fort à faire contre Sentry, le Superman du pauvre, aux ordres de son cinglé de patron. Jusqu'à ce qu'un nouveau pétage de plomb en règle le transforme à nouveau en son double maléfique, encore plus puissant, le redoutable Void. Impossible d'en venir à bout; cette fois la dernière heure semble avoir sonné pour l'aréopage de héros prêts à se sacrifier. Sauf que c'est le roi des fourbes lui même, Loki, qui va faire pencher la balance en leur faveur, en leur concédant un surplus de pouvoir pour poursuivre et remporter la bataille. Galvanisés et dopés à la puissance des Ases (l'autre nom de ces Dieux du grand froid), les Vengeurs parviennent à terrasser Sentry/Void, avant qu'un choix cornélien n'oblige tout ce beau monde à prendre une décision choquante. Contrairement à Peter Parker (dans la saga "American Son") pour qui toute vie est précieuse, et qui retient le coup fatal à asséner à Osborn, Thor a une déontologie professionnelle plus souple. Aux grand maux les grands remèdes, de ton marteau tu te serviras!
Adieu donc à Sentry, qui trépasse d'une manière assez confuse, sans trop de pathos, voire même baclée, compte tenu du péril qui semblait peser sur nos têtes. A croire que cette fois, Bendis ayant décidé de boucler son nouveau projet en 4 parties, pas une de plus, il n'y avait plus le temps pour une énième bataille homérique. Au lieu d'une explosion atomique, on a droit à une bombinette, et à un nouveau personnage qui meurt au front en fin de saga. Sauf que cette fois, un bon nombre de lecteurs s'en fichent, voire même se sentent soulagés. Que faire du pouvoir de l'encombrant Sentry, comment sortir de ce cycle "je pète un cable, je deviens Void" avec comme seule alternative "je suis si fort/que je t'expédie dans le soleil"? Réponse fort simple: ad patres. Probablement n'y avait-il pas d'autres alternatives. Contrairement à Superman, autour duquel l'univers Dc s'est lentement articulé, l'arrivée impromptue de Sentry sur la scène Marvel a trop profondément bouleversé les rapports de force entre les différents personnages pour rester sans conséquences. Et toujours recourir à la folie de Bob Reynolds pour en justifier ou compenser les actes n'avait guère plus de sens. La meilleure nouvelle reste encore les dessins de Coipel, qui n'en finit plus de recueillir les suffrages outre Atlantique. Qu'un français soit la meilleure chose de la conclusion mi figue mi raisin du Dark Reign, voilà qui devra nous suffire, pour le moment. On en oublierait presque, avec tout ça, que Osborn est enfin sorti de scène, humilié, mais pas assez, compte tenu de tout ce que j'aurais probablement pu escogiter moi même pour le faire souffrir. A ce sujet, surveillez bien ce blog car parmi les prochains articles dont nous vous gratifirons, vous pourrez découvrir la mini série Evil incarcerated:OSBORN, qui est centrée sur la captivité du diabolique rouquin. Si dans un premier temps j'avais porté un jugement plutôt sévère sur cette conclusion que je jugeais tronquée, un retour bénéfique sur l'ensemble du travail de Bendis, sur la cohérence de son oeuvre depuis Avengers:Disassembled, me pousse à réevaluer cette dernière saga brève mais intense, qui n'est pas sans faire écho aux pretextes géo-politiques que les américains savent si bien inventer quand ils flairent une opportunité à saisir à l'autre bout du monde.
Rating : OOOOO
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