Nouveau venu dans l'écurie Panini, le magazine Avengers Extra débute ce mois ci avec un sommaire entièrement consacré à la nouvelle série Iron Man 2.0, qui est en fait la nouvelle mouture de l'armure autrefois baptisée War Machine. C'est James Rhodes, ancien pilote hors pair et homme de confiance de Tony Stark, qui endosse cette dernière, aux ordres de l'armée. Les militaires ont donc eux aussi leur Iron Man personnel, et lui confient une première mission énigmatique : enquêter sur le suicide de Palmer Addley, un génie de la nano technologie et de la robotique. Tous ses anciens projets sont devenus inopérants pour le gouvernement des Etats-Unis, mais ils réapparaissent sous une version améliorée et souvent meurtrière à travers le monde. Rhodes va faire de son mieux pour y voir plus clair, et solliciter la belle Suzy Endo pour une aide bienvenue. L'intrigue s'étale sur les quatre premiers numéros de ce nouveau titre, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est laborieux et loin d'être passionant. Il s'agit là d'une spy-story sur fond de terrorisme, bref de la redite, sans grande originalité, ni pathos particulier. Un comble quand on sait combien l'armure de War Machine a peiné, par le passé, à trouver son public fidèle. Ce n'est certainement pas le peu d'idées que semble avoir Nick Spencer qui changera la donne, ni les dessins froids et académiques de plusieurs artistes qui se succèdent (mention bien à Di Giandomenico tout de même) qui arrangeront la situation.
Ensuite, trois autres épisodes nous plongent au coeur du grand Marvel Event du moment, c'est à dire Fear Itself. Et là, c'est du grand n'importe quoi. Le récit devient absurde et brouillon, et s'appuie sur une galerie de personnages méconnus (le Roi Singe) ou appréciés d'une minorité de fans (comme les Armes Immortelles propres à Iron Fist). Ce petit aréopage est de toutes façons sans rapport avec War Machine ou Iron Man, et sous couvert de plonger dans l'ardente fournaise de Fear Itself, on doit supporter soixante pages de vide métaphysique, qui oscillent entre la leçon spirituelle et l'ineptie kung-fu. Ariel Olivetti prend les choses en main, aux dessins. Son style ne bouge pas d'une virgule, c'est plastiquement beau mais froid, ça manque cruellement de folie, d'audace, de passion. Le premier rendez-vous avec Avengers Extra est donc décevant et pratiquement sans intérêt. A moins d'être un inconditionnel de James Rhodes (levez la main si c'est le cas, pas tous en même temps...) je vous conseille de faire l'impasse sur cette parution qui n'apporte rien du tout à Fear Itself, et ne parvient même pas à résoudre son mystère premier (Palmer Addley) en plus de 140 pages. Stérile, d'un bout à l'autre.
Rating : OOOOO
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