Un an après sa naissance, et consécutivement au départ de Victor Gishler, qui s'occupait du scénario jusque là, que devient le titre "X-Men", troisième mensuel consacré aux mutants, et qui avait notamment proposé une lutte acharnée entre ces derniers et les Vampires ? La réponse se trouve dans le story-arc intitulé First to last, qui démarre dans X-Men Giant Size 1 (un annual, en gros) et s'étend jusqu'au numéro 15. Au menu, un plongeon dans le passé, et des révélations inattendues sur les Eternels. Et tout particulièrement un certain Phastos, qui a décidé de créer une nouvelle race en faisant évoluer de simples primates, au point d'en faire des défenseurs des espèces en voie d'extinction, une sorte de gardiens génétiques qui veille sur les individus au potentiel prometteur mais menacés par le reste de l'humanité. Ces "Evolutionnaires" ont déjà eu maille à partir avec les X-Men, mais cela remonte à bien loin, et surtout, nous n'en avions jamais rien su, et pour cause ! Il s'agit d'une nouvelle opération de ret-con, c'est à dire d'une intervention dans le passé de nos héros, pour y apporter de nouvelles précisions sur certaines phases importantes de leurs débuts, au risque de trahir ou modifier la continuity telle que nous la vénérons aujourd'hui. A l'époque, ces protecteurs bien embarassants cherchaient un porte parole et un meneur, pour défendre et guider les mutants contre les humains normaux, qu'ils avaient décidé d'éradiquer totalement. Cyclope et le Professeur Xavier se sont opposés courageusement, et même Magneto avait un temps était envisagé pour ce rôle implacable. Finalement, bien des années plus tard, les "Evolutionnaires" sont de retour, et comptent bien faire mordre la poussière à Scott Summers. Pourquoi? Parce que selon eux il a trahi sa promesse, et n'a pas su protéger les siens, réfugiés en petit comité sur Utopia, et toujours au bord de l'extinction. On revoit en pasant les "Neo", ces mutants évolués, pour quelques planches brèves : eux aussi vont disparaitre, balayés par les nouveaux venus, décidemment très puissants et menaçants...
C'est Christopher Yost qui la tâche de raconter cette rencontre, qui alterne entre souvenirs extraits du passé des mutants, et une lutte toute contemporaine. Deux artistes différents illustrent les deux volets distincts. Un bon Paco Medina se charge de donner du volume à la partie présente, tandis que les souvenirs sont confiés à Dalibor Talajic, qui réussit à rendre très convenablement l'esprit de l'époque, et la naïve fraîcheur des mutants encore en devenir. On regrettera juste la façon dont se termine cette confrontation. Avec un tel pouvoir, une telle force de frappe, comment donc les "Evolutionnaires" finissent t'ils par s'incliner devant des X-Men en panne d'inspiration? Une bonne grosse menace qui a de quoi faire trembler, mais qui mord la poussière comme un vilain anonyme. On reste dubitatif. En bonus, vous en saurez plus également sur Emma Frost, et une période bien sombre de son histoire personnelle, durant laquelle son esprit n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. Ni son physique, par ailleurs. Quand on vous dit qu'elle est refaite, la White Queen, vous allez en avoir encore la preuve !
Rating : OOOOO
Publication VF imminente, sur les pages de X-Men Universe, dès février.
Faut pas trop en demander aux X-Men,à Yost ou à Marvel.Les mutants ne sont plus ce qu'ils étaient à quelques exceptions (Morrison,Whedon ou UXF de Remender).Le reste,ça n'a ni queue ni tête.Suite au Schism,seule surnage (d'après les dires) Wolverine & the X-Men par Aaron.
RépondreSupprimerEt en plus,on a 4 séries intitulées X-Men,pour ne rien raconter de folichon,voire raconter quelque chose tout court.
Commercial commercial!!!
Wolverine & The X-Men, je confirme, c'est bon, vraiment. Pour le reste c'est souvent mou du genou, même si j'ai bien aimé Messiah Complex et Second Coming, je l'avoue.
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