Depuis le temps que ce blog existe, nous n'avions encore jamais vraiment parlé des New Warriors, autrement que pour évoquer les dégâts collatéraux qui sont à l'origine de la longue et passionnante saga Civil War. Réparons l'oubli aujourd'hui, avec un gros pavé (un Omnibus quoi) en anglais, qui sent bon le début des années 90, et qui va réveiller nombre de souvenirs chez tout ce public qui se ruait à l'époque en kiosque, pour suivre la revue Lug/Semic Special Strange. C'est dans les pages de la série régulière de Thor que Tom De Falco propose pour la première fois ce nouveau team de héros juvéniles (le 411 de décembre 89). On devine d'emblée que la vieille recette Marvel fait toujours effet. La jeunesse, cela veut dire l'impulsivité, le manque d'expérience, les problèmes liés à l'âge et aux tourments de cette tranche de vie particulière. Fabian Nicieza s'occupe de crédibiliser la formation en lui offrant des aventures qui marient avec talent le coté super-héroïque (combattre Terrax, ancien héraut de Galactus, ce n'est pas à la portée de tout le monde), préoccupations écologiques, et soap-opera pour adolescents (les amours des uns, les drames familiaux des autres). Aux dessins, le style de Mark Bagley ne s'embarrasse pas de grandes fioritures, mais son sens du dynamisme et de l'action rend chaque planche ultra vivante et très en phase avec le propos et le ton voulu par le scénariste. Une symbiose presque parfaite qui explique le succès immédiat. Le cast propose Firestar, une jeune et jolie rouquine qui est née à la base pour une série télévisée américaine de Spider-Man, mais aussi Night Trasher, aux méthodes plus expéditives et chargé d'une profonde colère, qui débouche même sur des revendications à caractères raciales (les mauvaises langues parleront de caution black pour la série). Sont également de la partie Kid Nova (puis Nova tout court) dont le premier costume à boutons pressions sur la poitrine évoque presque un pyjama, et Marvel Boy, dont les mésaventures familiales tiendront en haleine les adolescents qui vivent peu ou prou les mêmes expériences à la maison. Sont très vite insérés Namorita, la cousine du Prince des Mers, et l'insouciant Speedball, un blondinet freluquet qui a hérité d'un champ de force cinétique produisant des bulles, et qui lui permet de rebondir comme une balle folle. Son costume est hyper cool et bien deviné, il fera fureur. Qui pouvait imaginer à l'époque que ce type si solaire deviendrait ce héros torturé en costume sado-maso acéré, après la tragédie de Civil War?
La meilleure époque des New Warriors, le top de la production liée à cette série, est présent dans cet omnibus que je vous recommande tout particulièrement, si vous êtes un nostalgique de l'époque. Plus de 1000 pages tout de même, vous n'allez pas être déçus par le rapport qualité/prix : il y a de quoi lire et (re)lire! Achetez la version avec la variant-cover de Skottie Young, elle est est fort jolie!
Contient :
New Warriors (1990) 1-26, New Warriors Annual 1-2, Avengers (1963) 341-342; material from Th or (1966) 411-412, New Mutants Annual 7, X-Men Annual (1970) 15, X-Factor Annual 6, Am azing Spider-Man Annual (1964) 26, Spectacular Spider-Man Annual 12, Web of Spider-Man Annual 8
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