J'ai déjà eu l'occasion de dire sur ce blog que la série que je préfère parmi toutes n'est pas véritablement un comic-book américain. Il s'agit d'un titre italien, de la célèbre maison d'édition Bonelli, en noir et blanc, qui répond au nom de Zagor. Le personnage est de fiction, bien entendu, mais il est relativement facile d'associer un des créateurs du héros à sa créature même. Gallieno Ferri n'est pas seulement un dessinateur de génie, c'est aussi une légende de la bande-dessinée européenne, un de ces artistes sans qui notre passion commune ne serait pas la même, et au passage le monde serait plus terne.
Ferri est né en 1929, faites donc vos calculs. A l'âge vénérable où certains jouissent de leur retraite confortable un plaid sur les genoux et la carrière en bandoulière, Gallieno Ferri est encore et toujours sur le pont, à produire de nouvelles aventures de Zagor, à honorer de sa présence nombre de conventions et réunions dédiés à la Bd, et dulcis in fondo à signer toutes les couvertures de son personnage fétiche. Toutes. Sans exception. Le numéro mensuel, les numéros spéciaux, en couleurs, grand format, les séries dérivées (comme celle consacrée un temps à Cico, le compère d'aventure de Zagor).
Toutes, je vous assure, et ce depuis la toute première, il y a plus de 50 ans. Renversant! De mes premières lectures (j'ai appris à lire avec Zagor, je serai éternellement reconnaissant à mon grand père pour avoir écumé les marchés trois fois par semaine et m'avoir rapporté ces bd en noir et blanc dès mon très jeune âge, bien avant l'école primaire) à mes années lycées (je séchais les cours pour compléter ma collection, ce n'est pas une blague), de mes années fac (sans argent et avec beaucoup d'autres trucs en tête, mais toujours avec un oeil sur les couvertures de Gallieno) à mes premières expériences professionelles, dont la plus belle et significative pour le retour en force de ma passion pour Zagor, ces deux années de rêve à Rome, bercées par les aventures de Zagor et la magie de Ferri. Chaque moment de joie profonde a sa couverture, chaque moment de tristesse est atténué en partie par un numéro consolateur de Zagor qui porte le trait graphique du grand maître ligure.
Les couvertures de Ferri (et je ne parle pas des histoires à l'intérieur, la magnificience se passe parfois de commentaires) sont un résumé rapide et éloquent de mes 38 premières années. Ce ne sont pas seulement des images, une création graphique, c'est une existence entière qui se résume dans ce qu'elle peut avoir de plus précieux, à savoir la passion, la dédiction. Gallieno Ferri est un pur génie, et je ne le remercierai jamais assez pour tout ce qu'il m'a apporté en terme de fascination dans la lecture. Une grande aventure toujours en cours, un grand voyage dans l'imaginaire dessiné d'un artiste d'exception.
Rappelez vous qu'un individu incapable de s'émouvoir ou de se passionner pour un livre ou une Bd a forcément quelque chose de suspect.
Chouette aventure, et j'pourrai même... Stephane, je te connais à traves "mon frère" ainsi que de "ma sœur", j'ai plus ou moins survolé ton blogue qui m'a franchement intéresse. Je pourrai même, j'attend d'avoir prochainement de tes nouvelles, contacte : Cathy_tictac@hotmail.fr, amicalement, bisous, tic tac
RépondreSupprimerJe m'en rend compte de te demander de te jeter "dans la fosse aux lions", ça reste tout de même un peu délicat, enfaite je voulais te demander si tu "recrutais les dessinateurs"? car dans mon entourage, j'en ai un BON? Dans l'attente de votre réponse, je vous salut et vous dit à très vite, tic tac
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