Maximum Carnage est le nom d'une célèbre saga de Spider-Man dans les années 90. Outre le Tisseur et Venom, alors au sommet de sa gloire, nous trouvions au menu un autre symbiote, encore plus fou et sanguinaire, le dénommé Carnage, endossé par un psychopathe ultra dangereux, Cletus Cassady. Bien des années plus tard, ce dernier est toujours d'actualité, et il vient de s'évader de la prison de haute sécurité où le gouvernement américain le détenait. Chez Marvel, on ne reste jamais très longtemps dans sa cellule. Venom aussi est encore de la partie, mais la nouvelle incarnation n'a plus grand chose à voir avec celle d'origine. C'est désormais Flash Thompson, un des amis/ennemis de longue date de Peter Parker, qui se la joue agent secret barbouze avec le symbiote. Il faut dire qu'il a été amputé des deux jambes au service de la nation, et que devenir Venom lui permet de retrouver la position érigée, et de servir les Etats-Unis de manière musclée. Reste à garder la maîtrise du symbiote, et c'est une autre paire de manches. Pas de Spider-Man au menu, par contre, dans ce Minimum Carnage. Sa place est prise par son ancien clone dégénéré, qui a réglé ses problèmes de peau depuis, et est devenu Scarlet Spider, le seul super-héros de Houston, avec un joli costume écarlate du plus bel effet. Prenez ces personnages, secouez, et vous voilà prêts pour l'action.
Minimum Carnage est donc un bref et mesuré cross-over qui implique Scarlet Spider, Venom, et deux numéros spéciaux sortis pour l'occasion (Alpha et Omega). L'intégralité est publiée dans un numéro de Spider-Man Universe, en kiosque depuis la mi septembre, pour moins de six euros. Les héros mentionnés doivent stopper Carnage, qui s'est évadé, et trouve refuge dans le microverse, une sorte de monde parallèle qui subsiste entre les atomes. La-bas, il se retrouve avec un univers tout entier à trucider, et comme il a emporté au passage une journaliste, bien connue de Venom, ce dernier a une double raison de se lancer aux trousses du cinglé de service. Sur place, nous rencontrons d'autres personnages impliqués dans le récit, comme la Force Enigmatique d'Arcturus Rann, ou encore le Redempteur. Sans avoir rien de bien formidable ou d'indispensable, cette aventure se laisse lire sans trop de problème. Cullen Bunn est bien loin d'être un génie de l'écriture (il est terriblement surcoté, si vous voulez mon avis, ces derniers mois) et Christopher Yost assure le service miminum (d'où le titre?). Toutefois les dessins sont agréables par moments, Lan Medina étant un artiste que j'apprécie, ce qui n'est pas le cas du brouillon Declan Shalvey, qui vient ici faire baisser singulièrement la moyenne. Cela dit admettons le, à ce prix, les fans de Venom ou de Scarlet Spider (ou de Carnage, il y a aussi des lecteurs psychopathes) en auront pour leur argent, et auraient tort de bouder une bonne heure de lecture décomplexée, au parfum rétro des nineties.
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