Nouveau mensuel chez Urban Comics,
avec ce Justice League Saga qui fait preuve dans son sommaire d'une
cohérence enviable. En une seule revue, nous découvrons ce que sont ces
"ligues" super-héroïques, chez Dc. Tout d'abord, la véritable Ligue,
celle dite "de justice", qui comprend les principaux héros de la
planète. Série relancée par Geoff Johns et magnifiée par Jim Lee, elle aborde
ici son 18° numéro, et une période de recrutement. Le Qg du groupe, en orbite
autour de la Terre, est le lieu d'une réunion visant à inclure de nouveaux
membres, et à l'occasion des personnages comme Zatana, Platine (création du
Docteur Magnus, et qui va connaître un "bug" malencontrueux lors de
cette première sortie), Firestorm, Nightwing, ou encore Black Lightning,
pointent le bout de leur nez. L'opportunité de sourire un peu, de se détendre
(en apparence) avec ce numéro interlocutoire dessiné par Jesus Saiz, qui s'en
tire avec les honneurs.
Le gouvernement américain, qui
souhaite avoir ses propres héros à sa solde, et éventuellement maîtriser la
Justice League en cas de besoin, décide de monter son propre team. Ce sera la Justice
League of America (toujours de Geoff Johns), qui autour du conseiller Steve
Trevor, rassemble des individus qui ressemblent plus à des criminels, des
voleurs, ou des personnalités discutées, qu'à de vrais bons samaritains. Green
Arrow (déjà en mission secrète et à l'article de la mort), le Limier Martien
(Martian Manhunter), Katana, Catwoman, Hawkman, Simon Baz (le nouveau Lantern),
Stargirl, sont les recrues proposées. David Finch est aux dessins de ce titre
sombre, aux planches et ambiances étouffantes, qui propose un premier épisode
typique, durant lequel la formation se construit pièce par pièce, de façon à ce
que le nouveau lecteur se familiarise vite avec les enjeux et les acteurs.
Pour finir, le monde de la magie et
du mystique est l'apanage de la Justice League Dark, sous la houlette de
Jeff Lemire. John Constantine mène une équipe qui a tenté d'empêcher Nick Necro
de s'emparer des grimoires de la magie. Malheureusement une partie des membres
ont été transporté sur un autre monde, pas très accueuillant, où le jeune
prodige Timothy Hunter va mener la rebellion entre elfes volants, guerriers
sanguinaires, et dragons à dompter. Dessins de Mikel Janin qui doit prendre du
plaisir à mettre tout ce beau linge en images.
Justice League Saga, c'est aussi les
héros en solo. De l'ancien, avec Flash, que nous retrouvons au sommaire. Le
titre vit un moment un peu plus banal, avant de rencontrer une nouvelle super
menace qui va changer la donne. Nous nous rendons compte que les individus qui
ont été plongé dans la force véloce (la dimension dont Flash tire ses pouvois)
ne sont pas revenus totalement indemnes. Plusieurs d'entre eux possèdent
désormais des pouvoirs, ce qui incite presque naturellement à jouer les héros
de fortune. Contre Axel Walker, le Charlatan (un ancien Lascar), ce n'est pas
si simple. Pendant ce temps-là, Barry Allen ne travaille plus pour la police de
la ville, mais il doit se contenter de vivoter dans un bar nocturne, où il a
l'occasion de fréquenter un public de mauvaise vie (comme le Charlatan) et donc
d'apprendre des nouvelles qui pourraient bien lui être utiles pour sa double
identité de héros. Buccellato est toujours aux commandes, tandis que les
dessins de Marcio Takara ne sont pas très jolis, au mieux une copie brouillonne
du style de Manapul.
Pour conclure, saluons l'arrivée de
Oliver Queen, alias Green Arrow. Après le succès de la série télévisée, Jeff
Lemire a été convié sur ce titre, pour relancer un personnage en perte de
vitesse. Depuis l'avénement des New 52, Green Arrow était une des séries
les plus ennuyeuses et ratées, mais cela va vite changer. Lemire entreprend
d'emblée une plongée dans le passé d'Oliver (sa période de captivité sur
l'île), tout en brisant à jamais sa vie quotidienne, ses relations, son empire
financier, et cela en quelques pages terribles, qui s'apparentent à une cruelle
entreprise de destruction. Un archer adulte et violent, sombre et urbain, sous
le trait de Andrea Sorrentino, qui colle parfaitement à l'ambiance du moment.
Surveillez bien Green Arrow, on risque d'en voir de belles dans les mois
à venir.
J'oubliais de vous dire... Presque
150 pages pour moins de six euros, ce serait bête de faire l'impasse sur ce
mensuel hautement fréquentable.
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