X-FORCE OMNIBUS : LES ANNEES 90 DES MUTANTS

1991 n'est pas une année comme les autres pour les amateurs de mutants. La série New Mutants, tout d'abord, ferme ses portes après plus d'une centaine de numéros et un succès évident. Marvel n'étant pas atteint de folie furieuse, les raisons qui poussent la direction à un tel choix sont simples : la nouvelle star débarquée sur le titre, Rob Liefeld, a reçu l'investiture pour relancer les personnages (dans un line-up modifié) et leur donner un sacré coup de jeune. Liefeld, et son style ultra lysergique, avec des proportions parfois absurdes, mais tout en mouvement, en action, recueille alors les faveurs du public américain et déchaîne les passions. Il transforme les anciens élèves de Xavier en un team paramilitaire, voire même terroriste, aux yeux d'une partie de l'opinion et du gouvernement. A leur tête, nous trouvons Cable, voyageur temporel mystérieux dont les méthodes expéditives collent parfaitement à l'air du temps. X-Force n'est pas là pour rigoler, ni même pour faire de prisonniers.

Dans la nouvelle équipe, nous trouvons Sam Guthrie (Cannonball) qui s'affirme de plus en plus comme le pupille de Cable, et se découvre être un X-Ternel, c'est à dire presque immortel (bien pratique quand il est réduit en charpie par Sauron dans un combat). Mais aussi la blondinette Boom-Boom, la lycanthrope Feral, échappée des Morlocks, Shatterstar, un guerrier surgonflé rescapé du monde télévisuel de Mojo, ou encore Warpath, le frère de Thunderbord, ce jeune indien tué lors de ses premiers pas avec les X-Men, bien des années plus tôt. D'autres personnages interviennent régulièrement, comme le jolie rouquine Syrin, la fille du Hurleur (Sean Cassidy), Domino, amante et compagne de combat de Cable, qui surgit au départ sous les traits d'un ... sosie, pendant que l'original croupit dans un château en Sardaigne, détenue par un certain Tolliver. Deadpool fait ses premières apparitions dans ces pages, au service de ce dernier. Nous y croisons également Stryfe, une sorte de jumeau mystérieux de Cable, dont les plans confus et énigmatiques vont tenir en haleine les lecteurs pendant des mois, jusqu'au grand crossover X-Cutionner's song (un de mes préférés de toujours, cela dit en passant). Un tas de trames se mêlent dans les délires de Liefeld (Roberto Da Costa pris sous la coupe d'un certain Gideon, avant d'en être la proie, l'apparition du Fléau, la chasse à l'homme contre Cable orchestrée par ses anciens compagnons barbouzes...) avant que Fabian Nicieza ne vienne mettre un peu d'ordre, et dénouer des fils bien emberlificotés. Au dessin, nous avons déjà parlé de Rob, qu'on aime (surtout à l'époque, le numéro 1 fit exploser les chiffres de vente) ou déteste singulièrement. A son départ (plutôt rapide) les remplaçants livrent des planches dégueulasses (Pacella, une horreur) jusqu'à ce que Greg Capullo débarque. Un petit plaisir pour les yeux, avec cet artiste aujourd'hui consacré et idolâtré dans le milieu. Bref, c'est tout un pan de l'histoire des années 90 que vous allez retrouver dans cet Omnibus. Pas subtil pour un sou, mais truffé d'action de la première à la dernière case. Les nostalgiques de ces années-là se doivent d'avoir cet immense pavé dans leur collection, d'autant plus qu'il est disponible en solde, pour une grosse trentaine d'euros, sur des sites marchands comme Cheapcomics ou Archonia. Une idée cadeau? 


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