Le Syndicat du crime est une version distordue de la Justice League. En provenance de Terre 3, ces héros malfaisants trament depuis plusieurs mois dans l'ombre; ils ont habilement dressé entre elles les différentes formations de justiciers made in Dc Comics (le crossover Trinity War), et ont placés judicieusement des espions sur Terre 1, comme le majordome Pennyworth de leur monde, ou encore la nouvelle Atom, qui faisait double jeu. Du coup, Superman, Batman et consorts ne sont plus. Morts? Détenus? En tous les cas, ils sont sortis de l'équation. Geoff Johns nous raconte un monde tombé aux mains du mal, qui le revendique d'ailleurs par le biais des technologies modernes, de la télévision à Internet, sous forme de messages éloquents. David Finch et son style réaliste et très sombre colle bien à cette atmosphère de fin de règne, où les héros ne sont plus ce qu'ont croit. Ultraman (Superman dévié) est assez succulent. On le voit briser un fragment de kryptonite en poudre, avant de le sniffer comme un junkie pour acquérir d'avantage de force. Le monde à l'envers! Du coup pas de surprise quand les rayons du soleil l'incommodent, au point d'aller déplacer l'orbite lunaire, et placer notre satellite de telle manière que se produise une éclipse permanente. Un peu too-much quand même, cette scène titanesque. Pour le reste, Lex Luthor, réhabilité mais toujours aussi malfaisant, a déjà compris qu'il allait pouvoir tirer son épingle du jeu. En tant que sauveur, ou que menace potentiellement encore pire? Les prochains mois nous donneront la réponse. A coté, le Dark Reign de Marvel était pratiquement un conte pour enfants. Forever Evil, tout est dans le titre!
Le premier rendez-vous mensuel de Urban est complété par quatre épisodes tirés des différentes séries régulières, impactées par ces histoires de vilains qui gagnent la couverture, et au sujet desquels on en apprend un peu plus. Enfin, pas toujours. Par exemple Detective Comics #23.3, centré sur l'Epouvantail, est trop bavard et confus, et on a du mal à en comprendre le véritable enjeu. Batman 23.4 remet Bane dans la partie, toujours aussi fort, puissant, sombre. Le voici qui quitte Santa Prisca à la tête d'une armée révolutionnaire pour s'en aller prendre Gotham, ville ravagée par les différents criminels qui se la partagent. Les Lascars sont à l'honneur dans Flash 23.3. On approfondit un peu plus la dynamique qui régit le groupe, et se rend compte que ces ennemis du bolide écarlate ont également un code d'honneur, et que pour eux le larcin et le mal à l'état pur, ce n'est pas la même chose. Un minimum de déontologie professionnelle censée les rendre sympathique, le tout mis en images par Patrick Zircher (coté dessins Graham Nolan revient sur Bane, à propos, ce qui n'est pas pour nous rappeler de bons souvenirs). Le 23.1 de Flash est centré sur Grodd, le gorille désormais doté de la capacité de puiser dans la force véloce. Il met Central City sous sa coupe, du maire à la horde de gorilles amis qui étaient venus célébrer Flash, et s'apprête à initier son propre règne de terreur. J'ai toujours eu du mal avec ce personnage simiesque, et là le seul vrai bon coté c'est le dessin de Chris Batista, qui n'est pas mauvais du tout. Pour le moment, Forever Evil c'est un peu le grand supermarché du super-héroïsme. On y trouve de tout, des articles de qualité, et d'autres purement dispensables. Faites votre choix, achetez au prix de gros!
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