IRON MAN TOME 1 (MARVEL NOW)

Je croyais, tout bêtement, que Marvel Now! allait être une occasion à ne pas manquer pour envoyer Tête de fer sur de nouveaux sentiers, en bouleverser le quotidien. Hélas, Gillen compile une sorte de best-of des poncifs du titre, et on s'y ennuie ferme. Tony Stark est un play-boy et il drague une blonde incendiaire. Déjà lu. Pepper Potts dirige son entreprise et elle est aussi celle vers qui se tourne Tony pour s'épancher. Déjà lu. Alors que notre héros va passer au lit avec sa conquête du soir, on le contacte pour une urgence. Une partie de sa technologie (Extremis) a été dérobée et risque d'être pervertie, utilisée à de mauvaises fins. Déjà lu. Tony n'est pas content, et il règle le cas de ceux qui l'ont spoliés. Déjà lu. Maya Hansen, la biologiste de renom, est en péril, déjà vu (au cinéma aussi). Ah si, j'oubliais, le grand trait d'humour, c'est la façon que Stark a de se grimer pour infiltrer ceux qui entendent revendre sa technologie. Figurez-vous que pour être méconnaissable, il s'est juste... rasé la moustache. Et ça marche, personne ne l'a identifié. Sacré Tony. Voilà, la messe est dite. Amusant de constater que le vengeur le "plus high-tech" (copyright Panini) est loin d'être au top de la nouveauté... coté scénario. 

Cela fait maintenant des années que nous stagnons, et que nous attendons en vain une grande saga pour Iron Man. Fraction est passé près d'y parvenir, mais la longueur infinie de la trame de son récit, diluée à l'extrême, a fini par rebuter une grosse partie des lecteurs. Aujourd'hui Gillen débarque avec de bonnes intentions, mais pas l'ombre d'une idée fraîche, dans ce premier tome. Même lorsque nous assistons à une sorte de joute médiévale 2.0 avec des chevaliers high-tech, mon esprit s'égare vers la période Luke McDonnell (les plus jeunes ne se rappellent pas des années 80) lorsque Tony affronta des ennemis transformés en pièces d'échiquier géants, dans un château en Écosse... Reste le talent de Greg Land, qui convient plus à des publicités sur papier glacé qu'à un comic-book tout en mouvement. Le réalisme est frappant, et les visages des héroïnes assument tous une pose digne d'un film hard qui finit par dérouter. Si Tony Stark se dit résolument optimiste pour l'avenir, dans ces pages, je serai un poil plus pessimiste quand au devenir du vengeur en armure, dont la pérennité immédiate est garantie par le succès du cinéma, mais qui ne m'excite plus depuis très longtemps. 


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