MARVEL SAGA 7 : THE PUNISHER (RETOUR EN VILLE)

On avait laissé le Punisher de Nathan Edmondson en pleine panade. Et bien ça ne s'arrange pas, croyez moi. Rappelez-vous, Frank Castle était parti vivre à Los Angeles, et une fois sur la cote ouest, il avait entrepris de nettoyer la ville comme il peut le faire régulièrement à l'est, dès que l'occasion se présente. Sous le soleil, la violence n'en est pas moins présente, avec des gangs rivaux qui se déchirent et des meurtres un peu partout, sauvages. Frank a fort à faire face au gang des dos Soles, et ses hommes de main (Electro). il est aussi braqué par les hommes des Howling Comandos, des barbouzes à la solde de l'état, probablement. Du coup, laissé pour mort, il franchit la frontière du Mexique, se fait capturer et se retrouve torturé quelque par vers le Nicaragua ou le Costa-Rica. C'est qu'il y a une grosse prime sur la tête du Punisher, et les acquéreurs ne manquent pas. La bonne nouvelle c'est qu'il ne sera pas abattu avant d'avoir été cédé à bon prix, la mauvaise c'est que l'acheteur envoie Crossbones sur les lieux pour récupérer le captif, et ce mercenaire est un dur à cuire, un vrai. c'est assez bizarrement un Punisher version "militaire" que nous découvrons dans les premiers épisodes de ce Marvel Saga. Il se lie d'ailleurs avec un malheureux soldat américain échoué dans les parages, et ensemble ils organisent une évasion spectaculaire qui prévoit quelques bobos et l'utilisation d'un armement lourd. Il y a un peu des embûches au Viet-Nam ou en Irak dans ces pages, et Castle a tendance à accepter l'idée de ne plus opérer seul, ces temps derniers. Je dois admettre que si ça se laisse lire sans déplaisir, ce ne sont pas les meilleurs moments, et que c'est à partir du troisième épisode, quand la situation se clarifie et que le Punisher passe à l'offensive en compagnie de Black Widow, que le récit commence à gagner en volume, et à me captiver. C'est aussi à ce moment là que nous revoyons un peu du personnage que nous connaissons, toujours aussi motivé et inflexible, toujours prompt aux missions suicide. 

Le Punisher a t-il changé? En tous les cas, il est le premier à le reconnaître. Il est fatigué, certaines petites choses lui manquent (comme le snack où il avait pris ses aises, à Los Angeles) et quand les malfrats mettent la main sur les ultimes membres de sa famille (pour en savoir plus sur leurs identités il faudra attendre la prochaine fournée d'épisodes), il ne fait pas passer les questions personnelles avant tout, mais il poursuit son plan méthodique pour nettoyer la ville, pour la mettre à sa botte, à sa façon. On a toujours l'impression, par contre, que de courir au devant d'un destin funeste ne fait pas peur à Frank Castle. C'est un homme en sursis, qui a une mission, et qui n'attend que le jour où celle-ci le portera sur un chemin sans retour, avec la mort au bout du parcours. Ce qui est drôle avec Edmondson, c'est que ce Punisher est suffisamment éloigné de ce que nous avons lu récemment pour en faire une série originale et à suivre, et en même temps on ne peut pas dire non plus que l'anti héros a été repensé en profondeur. Son "aide de camp au féminin", Rachel Cole-Alves, héritage du run précédent de Greg Rucka, fait ausi son apparition dans ce Marvel Saga, ce qui prouve bien qu'il s'agit avant tout d'aller de l'avant avec les bonnes idées du passé, plutôt que de vouloir réinventer le Punisher sur la West Coast, avec des chemises hawaïennes et un Malibu à la main. Et puis cette évidence que nous savions déjà, pour l'avoir lue sous tant de formes autrefois; le Punisher n'est jamais aussi dangereux que lorsqu'on le place dans une prison, ou qu'il est en otage. Ses ennemis ne peuvent pas l'enfermer, car ils sont enfermés avec lui. Mitch Gerads au dessin poursuit son job, le trait est maîtrisé, l'action suinte de chaque planche, même si je ne suis pas trop fans du visage actuel du personnage, il faut admettre que l'artiste rend une copie intéressante. A moins d'un euro l'épisode, c'est une aubaine et vous auriez tort de refuser. Pensez aux américains qui dépensent presque quatre dollars par mois, pour la même chose, sur un semestre!


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