Disons le franchement, je n'ai pas été emballé par toute la production récente de la maison des idées, alors à l'annonce de Secret Wars et de la possibilité d'un grand chambardement comme jamais cela ne s'était vu auparavant, j'avais tout de même un certain nombre de doutes légitimes. La grande et bonne surprise c'est le remarquable niveau qualitatif des deux premiers numéros déjà sortis, et ce troisième rendez-vous ne déroge pas à la règle. Pour l'instant c'est vraiment du tout bon; on retrouve dès le départ Doom (ou Fatalis pour la Vf) qui est devenu un peu le Dieu et Seigneur de ce monde unique appelé le Battleword, en compagnie du Docteur Strange, qui est dans cette saga son bras droit et une sorte de ministre de l'ombre. On devine les deux liés par de lourds secrets et des compromis peu reluisants, et il est fort probable que l'ancien Mage Suprême soit finalement conscient que le dictateur Latvérien est finalement fort doué pour gérer les affaires courantes, en période de crise profonde. Hickman utilise beaucoup de dialogues pour clarifier l'action et le rapport entre les deux personnages; c'est ainsi que nous apprenons que si plus personne n'avait le souvenir de ce qu'était l'univers Marvel auparavant, ces deux-là sont parfaitement conscients de où ils viennent et de ce qu ils ont fait. Dans cet épisode nous connaissons aussi le sort réservé à Sue Richards et son frère Johnny et nous retrouvons les membres de la Cabale guidés par Thanos, qui ont mis pieds eux-aussi sur le monde de Doom. Mais le moment le plus important c'est le retour sur scène de ces héros rescapés de la destruction du multivers que nous pensions perdus à jamais. Hickman parvient à rendre crédible leur absence puis leur résurgence (avec une excellente idée de départ) et utilise ce troisième numéro pour placer tous les pions sur l'échiquier désormais solidement installé et présenté. La grande bataille va pouvoir commencer et on a vraiment hâte de voir ce que ça va donner, car il se dégage de l'ensemble une cohérence dans l'hétérogénéité et une telle sensation de fin des temps que Secret Wars a tout pour être enfin la reprise de volée acrobatique en pleine lucarne qui fait chavirer le stade, et que nous attendons impatiemment depuis Civil War. D'autant plus que Esad Ribic est en forme olympique au dessin, et que son style qui penche vers l'aquarelle épouse remarquablement le ton de la série.
(En bonus dans Secret Wars #3, le vrai visage (défiguré) de Doom. Oui, Monsieur est un Dieu, il règne su le Battleworld, mais il n'a pas trouvé le moyen de se faire un peu de chirurgie esthétique. )
(En bonus dans Secret Wars #3, le vrai visage (défiguré) de Doom. Oui, Monsieur est un Dieu, il règne su le Battleworld, mais il n'a pas trouvé le moyen de se faire un peu de chirurgie esthétique. )
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