Toute bonne guerre entraîne forcément des dégâts collatéraux. Dans les comics il faut aussi compter sur les séries collatérales. Techniquement, les Américains appellent ça des fill-in. Parfois ce sont tout simplement des titres qui s'adaptent et prolongent l'aventure principale, d'autre fois ce sont des numéros spéciaux qu'on appelle des one shot, qui viennent compléter la trame, avec des détails sur certains protagonistes en particulier. Voici donc un numéro de Justice League Univers hors-série, consacré à Darkseid War. Nous pouvons y suivre les vicissitudes des différents membres de la Ligue de Justice, ceux-là même qui ont acquis récemment de nouveaux pouvoirs, les transformant totalement, leur permettant d'accéder à un statut presque divin. Batman par exemple s'est assis sur la chaise Mobius de Metron, résultat il a accès à une connaissance infinie de tout ce qui a été et sera, ce qui lui permet de mettre fin définitivement à la vague de criminalité qui sévit dans Gotham. Le problème est que Bruce Wayne reste humain, et qu'il décide de s'attaquer à celui qui a assassiné ses parents dans une ruelle mal famée, à savoir la petite frappe Joe Fix. Un récit illustré de manière réaliste et précise par Fernando Pasarin, et que nous devons au spécialiste Peter Tomasi. Juste après c'est au tour de Superman d'occuper le devant de la scène : depuis que Lex Luthor l'a plongé dans un puit d'énergie extraterrestre, le voici devenu pratiquement fou, doté d'une énergie surpuissante, apparaissant graphiquement comme une sorte de personnage en négatif. Ce nouveau Superman est arrivé sur terre et il semble instable, violent, et revendique sa non appartenance au genre humain. Se peut-il que le plus grand des héros soit devenu insensible à nos prières et nos besoins? Début de réponse avec Francis Manapul et les dessins de Bong Dazo.
Et que devient Lex Luthor dans tout cela, abandonné sur Apokolips par Superman? Lex a fini par acquérir les pouvoirs de Darkseid, qui est mort. Il fait la rencontre de Ardora, qui souhaite l'aider dans sa tâche et lui montrer la voie, mais vous le savez, Lex est têtu, et c'est plus fort que lui, il veut toujours faire les choses selon ses propres convictions. C'est encore Dazo qui dessine, et c'est Francis Manapul qui est le scénariste de cet épisode relativement moyen. Nous arrivons ensuite à Flash, dessiné par un Jésus Merino en grande forme : nous retrouvons Barry Allen, qui a fusionné avec les forces de la mort elle-même. Désormais devenu le Pisteur Noir, Flash doit se soumettre à un choix cornélien : faire disparaître une personne pour sauver le reste de l'humanité. L'épisode est un peu brouillon pour être honnête, on a l'impression que assez souvent ces récits satellites ont été ajoutés dans l'urgence, et se sont greffés artificiellement sur la trame principale. Rob Williams fait de son mieux mais ça n'est pas ce qui se lit le plus simplement dans cette revue hors-série. Shazam est également de la partie, et cette fois les pouvoirs qui lui sont conférés proviennent de nouveaux dieux, les anciens s'étant éclipsés depuis la mort de Darkseid. L'occasion de retrouver les dessins de Scott Kolins, dans le style continue d'évoluer, de s'affiner, et de devenir toujours plus lisible et agréable. Pour terminer le dernier récit est consacré à Hal Jordan. Green Lantern est en mission sur la planète Oa. Pour sauver le reste du corps des Lanternes, qui sont tombés au combat face au Paradémons d'Apokolyps, et grâce à l'aide une boîte mère ayant appartenu un Darkseid, notre héros spatial va tenter de remettre de l'ordre dans tout cela. L'occasion d'établir un parallèle intéressant avec la jeunesse de Jordan, juste après le décès de son père, et sa relation avec la religion chrétienne (lui qui a une mère de confession juive). Des pages intimistes que nous devons à Tom King, mises en images par Doc Shaner, un artiste dont le style me plaît beaucoup, et qui est toujours un petit régal pour les yeux. Un numéro hors-série inégal qui ne présente pas des choses indispensables, reste que le rapport qualité-prix est excellent, et à moins de 6 €, nous avons de bonnes raisons de nous laisser tenter.
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