ALL-NEW AVENGERS HS 2 : A-FORCE (LES AVENGERS AU FEMININ)

Vous souvenez vous des dernières Secret Wars? Parmi les territoires inventés pour l'occasion, le lecteur de passage a pu découvrir Arcadia, une contrée gouvernée par Medusa (la reine des Inhumaines en temps normal) et dont les défenseurs étaient un groupe de femmes, une sorte de version pro-active des Avengers au féminin. Et bien la série (A-Force donc) perdure, avec une nouvelle incarnation, qui s'insère dans l'univers All-New All-Different de Marvel. Le pitch est extrêmement simple, puisque Singularity, un personnage énigmatique et crée durant les Guerres Secrètes déjà évoquées, revient et retrouve ses amies et alliés d'il y a quelques semaines. Le seul problème est que sur notre Terre "classique" A-Force n'existe pas (encore) et personne ne parait la reconnaître. Chacune des héroïnes a oublié le souvenir de qui s'est produit, et Singularity se sent bien seul...d'autant plus qu'elle est pourchassée par Antimatière, une autre entité qui lui ressemble vaguement, et semble être attiré/attisé par sa propre essence.
Évidemment, la scénariste G.Willow Wilson et Kellie Thompson (en renfort aux dialogues) mettent l'accent sur les relations qui unissent les personnages. Nous sommes entre femmes, alors moins de testostérones au menu, et de petites bisbilles liées aux personnalités fort divergentes (Miss Hulk et Medusa n'ont pas exactement des caractères identiques) ou des élans amicaux et des bons sentiments, comme Nico Minoru, toujours prête à aider, particulièrement la dénommée Singularity. Captain Marvel (Carol Danvers) est un peu la meneuse paramilitaire du groupe, elle qui officie désormais depuis la base orbitale d'Alpha Flight, dont elle assume le commandement. Nous avons là une lecture typique de nos années décompression. Tenir quatre épisodes avec ce sujet, sans faire intervenir d'autres acteurs (actrices) extérieures, sans complexifier la trame, sans lancer diverses pistes secondaires, il y a vingt trente ans, cela aurait été totalement impossible. L'ensemble aurait été raconté en 20/22 pages, à coup sûr. Ce n'est ni un bien, ni un mal, juste une constatation de comment a changé la narration, depuis que je dévore du comic-book en quantité irraisonnable. 




Au dessin nous trouvons Jorge Molina. Allez savoir, moi je lui trouve des faux airs de Olivier Coipel, dans certaines vignettes, certaines poses. La fluidité de ses personnages, la manière d'en souligner les contours (un peu à la Adam Hughes), c'est finalement assez joli, clair, sans pour autant toucher au talent des artistes déjà cités. Nous dirons que le potentiel est clairement là, que nous sommes à un poil d'en faire quelque chose de réellement fascinant. Panini a le bon réflexe, à mon avis, de proposer cette série dans un HS, ce qui permet d'avoir accès à une histoire (presque) complète, une centaine de pages pour quelques euros, c'est abordable. Lire chaque mois un épisode d'un titre finalement assez lent dans son évolution aurait été contre productif. Bref, A-Force est un produit qui s'adresse en grande partie aux lecteurs les plus récents, tourne le dos aux vieux fans Marvel de 40 ans et plus, avec suffisamment de fraîcheur pour trouver son public, d'autant plus qu'il parait que désormais nous sommes autant de lecteurs que de lectrices. Cela me ferait plaisir, tiens, d'avoir ici même cette parité dans la fréquentation. 



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