Ce récit se situe un peu avant les événements du Réveil de la Force : la princesse Leia Organa recrute le meilleur pilote sur le marché, Poe Dameron, à la recherche de Lor San Tekka (et donc de la localisation de Luke Skywalker), une quête dont les fans de la saga connaissent déjà l'issue. Poe n'est pas seul puisqu'il a carte blanche pour s'accompagner des recrues de son choix, d'où la présence du Black Squadron (l'Escadron Black en Vf) et de pilotes de qualité, dont Jessica Pava et Snap Wexley, pour satisfaire aux fans de la franchise. Coté personnalité, Charles Soule ne s'y trompe pas et présente un personnage ironique, hâbleur, une sorte de Star-Lord (Guardians of the Galaxy) à l'aspartame. L'album démarre piano avec une présentation en bonne et due forme des enjeux, et des différents intervenants. Les spotlights sont bien sur braqués sur Poe Dameron, et si ses compagnons d'aventure ne sont pas dénaturés par les (brefs) moments où ils sont présents, on remarque tout de même que pour l'instant la psychologie et les caractères des personnages secondaires sont juste ébauchés. Leur quête les poussent jusqu'à une planète dont les habitants très méfiants vénèrent une sorte de gros oeuf contenant leur sauveur qui doit naître. Poe Dameron use de sa gouaille pour les convaincre qu'ils ne risquent rien, et obtenir de précieuses informations, mais il perd un temps précieux et finit par être localisé par le Nouvel Ordre, dont l'inévitable expansion devient jour après jour une menace croissante. Terex, un des vieux de la vieille du renseignement militaire, arrive sur les lieux et piège le pilote et son fidèle robot BB-8, toujours prêt à lui filer un coup de main en cas de coup dur.
Pendant que Poe Dameron et BB-8 sont acculés au sol (dans la caverne, plutôt) leur escadron est lui pris en chasse dans les cieux. Action time, messieurs dames, et dêpchez-vous car l'oeuf pourrait éclore par inadvertance. Phil Noto a l'habitude présenter des planches légères, qui jouent dans la suggestion, la beauté des formes fragiles. Ici l'encrage est plus marqué, les silhouettes plus conventionnelles et affirmées. Le dessinateur s'adapte donc au moule Star Wars et livre une prestation de qualité, qui souffre uniquement d'un manque de folie dans la construction des pages et des scènes, qui restent somme toute académique. La couleur est probablement trop plate et uniforme, au passage. Présenter une série régulière qui puise ses racines dans le contenu de l'épisode VII est une bonne idée car finalement la matière première à disposition est riche, et faiblement explorée.
En bonus dans cet album (qui ne contient donc que trois épisodes de la série, formant le premier arc narratif) nous avons une histoire intelligente et émouvante, qui nous explique comment C-3PO a obtenu son "bras rouge" qui jure furieusement, au niveau esthétique, avec le reste de son corps artificiel. Des pages où il est question de droïdes échoués en territoire hostile, qui devisent sur leur condition, et font montre au final d'un esprit de corps et de solidarité que les humains pourraient leur envier. James Robinson fait un très bon job en l'occurrence, alors que le dessin de Tony Harris s'inscrit en rupture avec le triptyque qui précéde, et parvient à manier habilement la forme des vignettes, la construction de ses planches, tout en restant très soigné et rigoureux dans la représentations des parties mécaniques. La couleur est certes un peu lourde mais participe à l'ambiance très particulière de ce court récit.
Ajoutons pour être complet une back-up story humoristique consacrée à BB-8, qu'on ne s'attend pas forcément à lire après avoir ingurgité le menu décrit plus haut. On appellera ça un supplément gratuit, ça ne mange pas de pain. Poe Dameron, une parution avec un potentiel évident, mais qui n'atteint pas (encore) sa vitesse maximale de croisière.
En bonus dans cet album (qui ne contient donc que trois épisodes de la série, formant le premier arc narratif) nous avons une histoire intelligente et émouvante, qui nous explique comment C-3PO a obtenu son "bras rouge" qui jure furieusement, au niveau esthétique, avec le reste de son corps artificiel. Des pages où il est question de droïdes échoués en territoire hostile, qui devisent sur leur condition, et font montre au final d'un esprit de corps et de solidarité que les humains pourraient leur envier. James Robinson fait un très bon job en l'occurrence, alors que le dessin de Tony Harris s'inscrit en rupture avec le triptyque qui précéde, et parvient à manier habilement la forme des vignettes, la construction de ses planches, tout en restant très soigné et rigoureux dans la représentations des parties mécaniques. La couleur est certes un peu lourde mais participe à l'ambiance très particulière de ce court récit.
Ajoutons pour être complet une back-up story humoristique consacrée à BB-8, qu'on ne s'attend pas forcément à lire après avoir ingurgité le menu décrit plus haut. On appellera ça un supplément gratuit, ça ne mange pas de pain. Poe Dameron, une parution avec un potentiel évident, mais qui n'atteint pas (encore) sa vitesse maximale de croisière.
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