SECRET EMPIRE (1/5) C'EST PARTI CHEZ PANINI COMICS

On termine l'année en feu d'artifice. Secret Empire, depuis le temps que nous en parlions, c'est maintenant. La version française chez Panini est arrivée. Enfin, le premier numéro d'un mensuel provisoire, qui va vous permettre de suivre une des sagas les plus surprenantes et audacieuses de toute l'histoire Marvel. 
Steve Rogers, devenu un fachiste pervers par la grâce du Cube Cosmique, est parvenu à évincer Maria Hill à la tête du SHIELD; en conséquence c'est vers lui que se tournent les espoirs du peuple et de l'armée américaine en cas de conflit de grande ampleur. Et c'est tout à fait le cas, puisqu'une attaque fracassante sur trois fronts semble mettre la planète à genoux. Tout d'abord les Chitauris passent à l'offensive depuis l'espace, puis c'est au tour de l'Hydra de mettre la main sur un petit État de l'Est et d'exiger une reconnaissance internationale, ou un conflit à l'échelle mondiale. Enfin tous les vilains détenus autrefois dans la prison de Pleasant Hill mettent à feu et à sac New-York. Les super-héros sont complètement dépassés et ils n'arrivent pas à faire face sur ces trois fronts. Dans le ciel il y a bien la possibilité de dresser un bouclier tout autour de la Terre, pour empêcher les extraterrestres d'y pénétrer , mais cela ne fonctionne pas et lorsqu'enfin les forces du bien semblent reprendre espoir et que le bouclier parvient à se révéler efficace, c'est pour devenir une arme à double tranchant et l'un des derniers pions que Steve Rogers place sur son échiquier personnel. Le numéro 0 (qui introduit toute la saga) est en fait une grande introduction qui mène à la catastrophe . Steve Rogers jette le masque et c'est lui qui pourrait bien s'imposer en dictateur absolu de la planète. Nick Spencer continue donc de tisser son grand œuvre avec habileté, et il faut le dire, le scénario nous tient en haleine! Le dessin a été confié à Rod Reis et Daniel Acuna, chacun s'occupant d'une section bien précise (le prologue et le passé, le temps présent) et même si les styles divergent, l'ensemble fonctionne remarquablement et bénéficie d'une mise en couleurs subtile et froide qui sied parfaitement aux intentions. 

C'est ensuite par le biais du jeu de l'ellipse narrative que le lecteur se retrouve plongé dans ce qui paraît être une dictature établie. Soyons sérieux, c'est vrai que ça va vite, et qu'on peut être stupéfaits de voir que rapidement Steve Rogers a pu mettre en place son régime totalitaire, où il ne fait pas beau de le contrarier. Dans autre coté, qui pourrait l'en empêcher sérieusement, puisque tous les principaux héros semblent occupés à contrer une menace imparable, un piège qui s'est refermé sur eux? Il reste une poche de résistance, mais dont les efforts et la force de frappe sont trop légères pour venir à bout de l'Hydra omniprésente.
C'est Steve McNiven qui va se charger de donner du corps à ces instants tragiques pour la civilisation libre. Du bon boulot, très léché, qui met en relief l'horreur du quotidien, qu'on peut lire sur les visages de chacun. On n'est pas là pour rire dans Secret Empire, c'est certain. Panini va proposer, cinq mois durant, d'autres pages et épisodes annexes pour compléter la lecture. Rien de ce qui sortira de Secret Empire : Brave New World ne méritera de rester dans les annales, tout comme les aventures de Carol Danvers/Captain Marvel, qui va prendre l'invasion Chitauri de plein fouet, elle qui est censée aider à repousser les menaces venues de l'espace (remember le bouclier dont je vous parlais?). De la traîtrise et de la castagne en vue, mais en marge du reste.
La question n'est presque pas de savoir si Secret Empire est une bonne idée, ou s'il convient de faire l'impasse. L'importance du projet est telle, son ambition si fascinante, qu'il faudra bien que vous vous forgiez votre propre opinion. Ce numéro un est excellent pour avoir un début de réponse probant. 


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THE NEW WARRIORS : UN OMNIBUS QU'ON VOUDRAIT BIEN LIRE EN VF

Depuis le temps que ce blog existe, nous avons abordé assez peu la bande de jeunes des New Warriors, rarement autrement que pour évoquer les dégâts collatéraux qui sont à l'origine de la longue et passionnante saga Civil War. Réparons l'oubli aujourd'hui, avec un gros pavé (un Omnibus quoi) en anglais, qui sent bon le début des années 90, et qui va réveiller nombre de souvenirs chez tout ce public qui se ruait à l'époque en kiosque, pour suivre la revue Lug/Semic Special Strange. C'est dans les pages de la série régulière de Thor que Tom De Falco propose pour la première fois ce nouveau team de héros juvéniles (le 411 de décembre 89). On devine d'emblée que la vieille recette Marvel fait toujours effet. La jeunesse, cela veut dire l'impulsivité, le manque d'expérience, les problèmes liés à l'âge et aux tourments de cette tranche de vie particulière. Fabian Nicieza s'occupe de crédibiliser la formation en lui offrant des aventures qui marient avec talent le coté super-héroïque (combattre Terrax, ancien héraut de Galactus, ce n'est pas à la portée de tout le monde), préoccupations écologiques, et soap-opera pour adolescents (les amours des uns, les drames familiaux des autres). Aux dessins, le style de Mark Bagley ne s'embarrasse pas de grandes fioritures, mais son sens du dynamisme et de l'action rend chaque planche ultra vivante et très en phase avec le propos et le ton voulu par le scénariste. Une symbiose presque parfaite qui explique le succès immédiat. Le cast propose Firestar, une jeune et jolie rouquine qui est née à la base pour une série télévisée américaine de Spider-Man, mais aussi Night Trasher, aux méthodes plus expéditives et chargé d'une profonde colère, qui débouche même sur des revendications à caractères raciales (les mauvaises langues parleront de caution black pour la série). Sont également de la partie Kid Nova (puis Nova tout court) dont le premier costume à boutons pressions sur la poitrine évoque presque un pyjama, et Marvel Boy, dont les mésaventures familiales tiendront en haleine les adolescents qui vivent peu ou prou les mêmes expériences à la maison. Le gamin tabasse son père avec ses pouvoirs, quand même. New Warriors, une série folle?


Sont très vite insérés Namorita, la cousine du Prince des Mers, et l'insouciant Speedball, un blondinet freluquet qui a hérité d'un champ de force cinétique produisant des bulles, et qui lui permet de rebondir comme une balle folle. Son costume est hyper cool et bien deviné, il fera fureur. Qui pouvait imaginer à l'époque que ce type si solaire deviendrait ce héros torturé en costume sado-maso acéré, après la tragédie de Civil War
Toute équipe devant avoir un heureux financier dans ses rangs pour apporter le cash nécessaire aux opérations, c'est Night Trasher qui s'y colle (oui je sais, Night Fighter en Vf), et cela permet aussi de raviver des secrets de famille, qui viennent tourmenter le jeune milliardaire, dont la soeur fait aussi un retour remarqué, avec le pouvoir de se fondre dans les ombres (Silhouette). En face, parmi les ennemis et menaces, on trouve la compagnie Genetech, qui tente de produire ses propres super-humains, Terrax, ou encore des terroristes écologistes (qui embrigadent la mère de speedball), sans négliger le second Sphynx, Meryet Karim, et un monde alternatif où l'Egypte a connu un destin bien singulier, avec la création aussi des Etats-Unis d'Assyrie. Aucune chance de s'ennuyer, rien que dans la première dizaine de numéros, il y a de quoi satisfaire les attentes de tout le monde. Action, drames, intimité, bref, un savant cocktail d'ados en train de faire leurs preuves!
La meilleure époque des New Warriors, le top de la production liée à cette série, est présent dans cet omnibus (vol.1) que je vous recommande tout particulièrement, si vous êtes un nostalgique de l'époque. Plus de 1000 pages tout de même, vous n'allez pas être déçus par le rapport qualité/prix : il y a de quoi lire et (re)lire! Disponible sur Amazon pour moins de cent euros, sans trop de difficulté, ou dans votre comic-shop local, si vous avez de la chance.



Contient :


New Warriors (1990) 1-26, New Warriors Annual 1-2, Avengers (1963) 341-342; material from Thor (1966) 411-412, New Mutants Annual 7, X-Men Annual (1970) 15, X-Factor Annual 6, Am azing Spider-Man Annual (1964) 26, Spectacular Spider-Man Annual 12, Web of Spider-Man Annual 8

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PHOENIX RESURRECTION: THE RETURN OF JEAN GREY #1 (REVIEW)

La première fois que Matthew Rosenberg a lu une histoire avec la belle Jean Grey, c'était lorsqu'il était môme, après avoir emprunté les comics du frère aîné, et s'être enfermé dans les toilettes. Hum, oui, la fin de la phrase prête à équivoque, alors mieux vaut l'oublier... Toujours est-il que le scénariste est un vrai amoureux de la rouquine, et que son départ (définitif, humour) de l'univers Marvel a fait naître en lui un vide qu'il est bien heureux aujourd'hui de combler.
Le premier épisode de la mini série qui fait revenir Jean (la vraie Jean, pas sa version adolescente qui traîne dans les parages depuis quelques années) est donc sorti. En fait, ça ressemble fort à une énième aventure des X-Men. Un phénomène étrange se produit dans une bourgade américaine, deux enfants inanimés qui flottent au dessus de la surface du sol, du sang à la tête, mais sans blessure apparente. Cerebro a relevé une émission d'énergie inconnue, en trois points du globe, et les mutants se séparent donc en trois équipes, les amenant dans l'ancienne demeure du Club des Damnés, au Pole Nord, et au Monastère du Mont St Francis (repère des Acolytes).
Le dessin est confié à Leinil Yu, qui assure le service minimum. Lui en tiendra t-on rigueur? Non, car on devine que l'artiste a du dessiner en train de bailler à sa table, tant on lui demande de mettre en scène des dialogues, de la parlotte, des moments statiques où un metteur en scène comme lui est probablement sous-employé. Du coup il ne s'applique guère, et nous la rejoue "planches pas toutes très jolies" comme en début de carrière, par ailleurs.
Jean Grey peut-elle l'être l'étincelle qui manque aux X-Men, pour redevenir cette formation si attachante et si vivante, qui a rythmé nos plus belles heures de lecture adolescente? Le présent n'est pas si brillant, l'opération ResurrXion commence déjà perdre pied (Generation X, Iceman, et Jean Grey sont annulés), alors inutile de le cacher plus longtemps, Marvel cherche son salut dans les heures glorieuses de son passé. Renaître de ses cendres, après tout, c'est la spécialité du Phénix, non? Surtout que le cinéma aussi proposera de la Phoenix dans les mois à venir, et que la Fox a enfin lâché du lest sur les droits des mutants, que Marvel avait en son temps bradé sans bien comprendre ce qui allait se produire. 
En attendant mieux, ce retour de Jean Grey (the real and only Jean) commence petitement, comme un simple nouvel arc narratif, avec seulement deux dernières planches qui sonnent comme une promesse pour vieux fans (hey les amis, attendez, on va vous les ramener vos vieux personnages, sans blague Bendis et ses jeunes X-Men, on est désolés...). C'est un constat récurrent chez les mutants depuis des années, même quand le teasing et l'idée semblent promettre du lourd, on se retrouve à faire la moue, en se disant que oui, franchement, c'était mieux avant. Démentez-moi les gars, je vous en prie. 



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A+A : LES AVENTURES D'ARCHER ET ARMSTRONG

Armstrong, en fait Aram Ani-Padda, un immortel qui arpente la Terre depuis 6000 ans, est aussi un ivrogne invétéré, pour qui faire la fête et s'adonner à tous les excès alcoolisés est une manière de passer le temps, les siècles. Obadiah Archer est pour sa part un jeune idéaliste, entraîné à devenir une arme humaine, censé éliminer celui que ses parents nommaient tour à tour Satan ou l’Antéchrist (Armstrong donc...), et qui était en fait le seul rempart face à leurs plans diaboliques de conquête mondiale. Les deux compères se sont trouvés, et depuis ils ont une influence bénéfique l'un sur l'autre. Surtout pour Armstrong, qui devient peu à peu moins égoïste et inconséquent, et se rend compte de la manière peu cavalière avec laquelle il a traité nombre de ses amis, durant des millénaires. C'est d'ailleurs pour tenter de réparer une bévue de ce type qu'il plonge dans les tréfonds de sa besace magique, où il a accumulé toutes sortes d'artefacts (surtout des bouteilles...) durant sa longue carrière. Mais impossible d'en ressortir, car l'incarnation du Dieu de la fête, Bacchus (forcément) a prévu de se venger de son ennemi, et seule l'intervention d'Archer pourrait bien permettre à l'immortel de retrouver le jour libre. Un Archer qui a aussi besoin d'aide, et c'est du coté de Mary-Maria, sa soeur, qu'il pourra la trouver (ou pas), sachant que la demoiselle est à la tête d'une secte de nonnes assassines. C'est donc le joyeux bordel avec Rafer Roberts, une série qui ne se prend absolument pas au sérieux, où les rebondissements sont des plus loufoques, et baignent dans le vomi et les volutes alcoolisées. On y croise une galerie d'intervenants des plus déments, avec des gobelins, un homme poisson, et des litres, des milliers de litres de spiritueux en tous genres, qui sont mêmes utilisées comme instruments de torture. 
Le style de David Lafuente s'adapte le plus possible à l'ambiance du titre, c'est à dire qu'on est vraiment dans un domaine très cartoony/manga, loin, fort loin, des canons des comics standards, avec parfois une simplification extrême des vignettes, pour une expressivité immédiate totale (les traits des visages qui peuvent s'estomper par exemple, la caricature symbolisant l'action). Si vous êtes allergiques à ce choix artistique, inutile de tenter la lecture. 


S'agissant d'un gros pavé proposant douze épisodes, il y a bien entendu d'autres aventures qui vous tendent les bras. Notamment une excursion des plus dingues dans un cirque soviétique, tenu en secret par des savants fous, qui tentent d'utiliser l'Adn d'Armstrong pour percer le mystère de l'immortalité. Résultat, ils sont la source de la création d'individus disgracieux et pervertis, à l'image de leur matériau génétique de départ. Des hybrides humains/Armstrong, dont l'inénarrable Gub Gub, nabot mutique et pervers, qui va accompagner les deux héros dans leurs pérégrinations. Qui vont les emmener à la recherche de l'épouse elle aussi millénaire d'Armstrong, la belle (autrefois) Andromède, et affronter les ultra riches des 1%, qui mijotent un complot capitaliste pas piqué des vers. Mike Norton est le second dessinateur d'importance sur cet album, et si le ton est là aussi forcément drôle et donc voué à la caricature cartoony, ça reste plus lisse et convenu que Lafuente, donc moins difficile à assimiler quand on est admirateur de comic books ultra sérieux et réalistes. Cerise sur le gâteau, n'oublions pas non plus le flirt entre Archer et Faith, qui prend ici une vraie dimension romantique, avec notamment un premier diner qui est joliment écrit, touchant et naturel. 
Bliss ajoute une longue galerie de variant covers, des croquis, et l'ensemble, pour 28 euros, est donc vendu à un prix raisonnable. C'est drôle, part dans tous les sens, peut-être lu aussi par votre petit cousin de douze ans, bref, c'est de l'accessible immédiat pour toutes et tous. Mais ce sera difficilement un hit chez la génération des quadras qui a grandi au Strange, et souhaite d'autre enjeux, une autre approche. 




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THE INFINITY GAUNTLET : DIX MOMENTS FORTS DU "DEFI DE THANOS"

Infinity Gauntlet, c'est peut-être le récit qu'il m'est arrivé de relire le plus souvent, depuis sa parution. Et comme en 2018 le film Infinity War va proposer une libre adaptation sur grand écran, on n'a certes pas fini de reparler de ce monument des comics Marvel. Réalisée par le génial Jim Starlin, au sommet de sa gloire, et dessinée par George Perez, puis Ron Lim, cette saga fut en son temps le fantasme absolu de tous les fans de comics. Une histoire ultra bourrin avec des conséquences apocalyptiques, et dans le même temps un vrai discours intime fort, avec la caractérisation parfaite du vilain ultime des comics, un Thanos qui entre au panthéon des affreux. Dur de définir quels sont les dix meilleurs moments de Infinity Gauntlet. Pour être francs, nous devrions en choisir une cinquantaine, au moins, mais nous allons essayer de nous limiter à dix sur le coup, étant entendu que tous les jours nos souvenirs varient et nous emmènent vers d'autres sélections. Ce n'est pas dans l'ordre, ce serait vain, juste une dizaine de passages clés, de vignettes inoubliables, qui nous replongent dans le vrai grand drame cosmique. 


CAPTAIN AMERICA Tous les êtres dotés de pouvoirs extraordinaires succombent face à Thanos. que peut donc Steve Rogers, simple humain, face au Titan Fou? Rien. Et pourtant il s'avance, fier, ne baisse pas les yeux, et s'en va en coller une au grand méchant cosmique. Ce jour là Captain america, on l'a tous aimé à la folie.

SNAP C'est une petite onomatopée. Le bruit de deux doigts qui claquent, et la volonté de Thanos devient volonté divine. Une vignette magnifique, qui montre à quel point le pouvoir, le vrai, se passe de rodomontades. Thanos a ce pouvoir, il en use, comme ça, avec nonchalance. 


WOLVERINE. Le petit teigneux aussi a du courage a revendre. Et le voici qui plonge toutes griffes dehors, en plein sur son ennemi redoutable. Certes, il va mal finir, réduit en protoplasme informe, mais en attendant, Logan n'a pas peur de se salir les mains. en vain. 




NEBULA Elle se voudrait petite fille de Thanos. Elle rêve aussi de toute puissance. Thanos n'aime pas trop cela, et la punition pour Nebula est d'une cruauté extrême. La voir décharnée, à la merci d'un fou... De quoi vous glacer le sang, mais la Mort elle même reste imperturbable. 


GOD Voilà, Thanos est Dieu. Il est partout et tout en même temps. Il devient le cosmos, l'univers. L'instant où le lecteur se dit "Bon, c'est plié, Thanos a triomphé". Il faut pourtant en passer par là, pour que Adam Warlock puisse jouer une dernière carte. 


MJOLNIR On se dit que seul un Dieu pourrait arrêter le Titan Fou. Alors Thor, peut-être? A l'époque il s'agit de Eric Masterson, remplaçant des années 90, et le résultat est peu probant. Thanos arrête le marteau d'un doigt. Un seul! Avec le sourire. Là on comprend que personne ne peut lui tenir tête, c'est plié! 


SILVER SURFER Alors que Captain America sort tout le courage qui lui reste, le Silver Surfer a pris on élan depuis des années lumière, et il arrive à toute allure pour tenter ce qui est sur l'instant l'idée décisive, la seule qui peut inverser le cours des choses. Il arrive, fonce sur le gant, et rate. Le lecteur sombre dans la dépression. 


MEPHISTO Thanos est devenu Dieu. Cette ouverture de chapitre, double splash page, est superbe. Et Mephisto, petit larbin pervers, essaie de grappiller les miettes, dans la plus grande servilité. Depuis je le déteste, ce gnome infâme, cette raclure de bidet. Aucune dignité. 


LA VISION Quand Thanos commence à trucider tout le monde, certaines morts sont terribles. La Vision se fait éventré, et les circuits sont arrachés sans ménagement. La fin d'un Avenger, sans aucune pitié. Terrible et choquant.


NAMOR & SHE-HULK Et parlons donc du Prince des Mers, et Miss Hulk. Pour eux, pas besoin de violence physique. en quelques secondes, une sorte de spore les recouvre et les étouffe. Atroce. On voit bien l'effroi sur le visage de Jennifer. Rien à faire, ils sont puissants, et impuissants. Thanos n'a même pas besoin ou envie de se salir les mains. 

Et vous alors, quel est le moment fort du Défi de Thanos, dont vous vous rappelez toujours avec terreur ou délectation?

Signalons que Panini Comics vient de sortir un coffret "Marvel Events" avec les grandes sagas cosmiques modernes chez Marvel. Le menu propose
- Infinity Gauntlet, Infinity War et Infinity Crusade par Jim Starlin, George Pérez et Ron Lim.
- Secret Invasion par Brian M. Bendis et Leinil Francis Yu
- World War Hulk par Greg Pak et John Romita Jr
Ces albums ressortiront ensuite en 2018 au format unique

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(OLDIES) THE PUNISHER SUICIDE RUN : TOUT LE MONDE CONTRE LE PUNISHER!

Parlons inédit en Vf aujourd'hui, avec le Punisher. Retour à l'ère de gloire du personnage, dans les années 90, quand trois séries mensuelles étaient consacrées au vigilante Marvel. L'occasion de crossovers endiablés, dont le plus célèbre et le plus long est peut-être Suicide Run. Comme le titre l'indique, une aventure dramatique pour Frank Castle, qui commençait sérieusement à accuser quelques signes de fatigue psychologique, et jouait dangereusement avec l'auto-destruction. Qui commence lorsque la pègre de New-York décide d'en finir avec lui, en l'attirant dans un piège aussi sophistiqué que risqué. Une réunion au sommet avec tous les gros bonnets du milieu est organisée dans un building en construction, censée servir d'appât pour le Punisher, qui ne saurait résister à l'appel du carnage. Seule Rosalie Carbone, une brune fatale que Castle épargna autrefois (car au fond elle lui plaisait plutôt bien, physiquement...) ne participe pas à cette mascarade, qui tourne vite au tir au pigeon. Notre justicier, acculé, ne trouve rien de mieux que de descendre tout ce qui bouge, et en dernier recours il fait sauter tout l'immeuble, et se retrouve enseveli, avec les malfrats les plus récalcitrants, sous des tonnes de gravas. Ce qui fait l'affaire de la brigade chargée d'appréhender tous les pseudos redresseurs de tort, V.i.g.i.l, qui ne savait trop comment arrêter le Punisher. Exception notable au sein de cette institution, une tête brûlée du nom de Blackwell, qui nourrit une haine féroce pour ce cher Frankie. Qu'il va continuer à traquer sans relâche, jusque dans la petite bourgade de Laastekist, où ce sera le feu d'artifice final, la grande fête pour s'attribuer le scalp du Punisher, entre mafieux, forces de l'ordre, et cinglés obsessionnels de la gâchette.

Alors bien sur, nous sommes dans les années 90. Chuck Dixon ne perd guère de temps à plonger ses personnages dans une introspection poussée et crédible. Le Punisher est ici motivé par une mission aveugle, qu'il poursuit dans la plus grande tradition des redresseurs de torts monomaniaques et caricaturaux. Il est prêt à se sacrifier, et ne s'en sort que par un concours de circonstances heureuses. Castle n'est pas seul. A l'époque, d'autres épigones fréquentaient les pages des trois séries mensuelles. Notamment (pour ne citer que les plus notables) Lynn Michaels, ex policière passée elle aussi dans les rangs des vigilante, Outlaw (la version fan-boy britannique, souvent raillé pour son accent), ou bien Hitman, l'avatar au service... de la mafia! Une mise en scène qui n'a rien d'originale, et qui trouve probablement ses racines dans l'événement Death of Superman/Reign of the Supermen : lorsque le héros phare semble hors service, la course à la succession démultiplie les vocations! Aux dessins, nous avons du John Buscema, tout de même, mais parfois (vers la fin) l'encrage est un peu sommaire, et son style déjà épuré en devient un tantinet brouillon. Ou encore Hugh Haynes, un des piliers de la série dans les années 90, au trait plus cartoony et naïf. Il s'agit là du point d'orgue de presque une décennie d'aventures. Les responsables de Marvel voulaient alors rendre aux ventes le lustre qui commençait à s'effriter, en orchestrant la fin présumée du Punisher, tout en injectant sur ces pages une longue liste de prétendants wannabe, ou de copies distordues, pour étoffer un univers narratif très refermé sur lui même : Suicide Run fonctionne en autonomie parfaite et ne fait pas intervenir d'autres justiciers en collants. Le problème, c'est que vous ne trouverez pas de traces de l'ironie mordante de Garth Ennis, ou la violence adulte et esthétisante de la récente collection Max. Par contre, les amateurs de gros flingues et de comics à la Charles Bronson vont se régaler. Une publication Vf semble à ce jour bien peu probable, à moins que le succès de la série Netflix ne fasse des miracles, et dans ce cas la balle est dans le camp de Panini Comics, bien entendu. 





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MERRY CHRISTMAS - JOYEUX NOEL 2017

On peut bien souffler, parfois, non? C'est le 25 décembre, c'est donc Noël, alors ne nous en voulez pas si on prend un jour de repos, et qu'on vous souhaite tout simplement de bonnes fêtes et un Joyeux Noël, donc.
Rendez-vous dès demain pour la suite des aventures et des transmissions sur cette même adresse. Et comme on ne vous laissera pas partir comme ça, voici une petite galerie de couvertures comics dont le thème est particulièrement en accord avec la saison. 
Au fait, vous avez reçu des cadeaux comics?







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MARVEL-TWO-IN-ONE #1 : LA CHOSE ET LA TORCHE SE RECONSTRUISENT

Allez, on va faire semblant. Semblant de croire que Reed Richards et Susan, son épouse, sont morts, ainsi que leurs enfants. Victimes de la conclusion des récentes secondes Secret Wars (et pas du conflit qui opposait la Fox à Disney, ces derniers ayant résolu l'affaire à coups de chèques trillionaires). Du coup il reste Ben Grimm, héros au grand coeur, bourru, pas doué pour les discours, mais finalement le roc sur lequel s'appuyer quand les temps sont durs. Il reste aussi Johnny Storm, mais lui, comme ses pouvoirs le laissent deviner sans ambages, c'est une tête brûlée, qui multiplie les conquêtes (Medusa) et les echecs, et accuse le coup de la perte de sa famille. Il n'en laisse rien paraître au premier abord, mais il suffit de le voir rivaliser d'imprudence sur un circuit automobile, ou faire de la chute libre depuis l'espace, pour comprendre que la Torche n'a plus vraiment goût à la vie ces jours-ci.
Chip Zdarsky reçoit donc la tâche tant désirée d'écrire ce qui reste des Fantastiques. Vont-ils revenir? Allez, la vraie question est, quand vont-ils revenir. Pour l'instant il en reste deux, souvent conflictuels, et ils vont devoir se serrer les coudes, pour passer un cap. On a droit aussi au Doctor Doom, au cast de la série. Mais le dictateur est dans sa phase (faussement?) "j'ai choisi le repentir et de m'améliorer", et il apporte à Ben un objet personnalisé, que seul lui pourra activer, et lui permettant d'apprendre les dernières volontés de Reed. Qui, ça tombe bien, sont une parfaite déclaration d'intention pour l'existence de ce titre Marvel-Two-In-One, featuring, ce mois-ci, Spider-Man.
Jim Cheung au dessin, c'est un choix qu'on ne refuse pas. Planches minutieuses et appliquées, chargées, on dirait une sorte de version 2.0 d'Arthur Adams, moins baroque, plus canonique dans le style. Une évolution et un talent qui ont fait mouche ces mois derniers, et aujourd'hui Marvel a saisi le refrain, voilà un des dix meilleurs artistes sous contrat du moment, attention à ne pas le perdre.
Zdarsky choisit justement d'évoquer le manque, la perte de repères, la nécessité d'aller de l'avant pour des héros qui se reposaient trop sur le concept de famille, pour avoir une autonomie crédible en tant que justiciers, voire en tant qu'hommes, tout court. La relation qui s'est instaurée avec ce nouveau Fatalis est aussi potentiellement intéressante, et le mensuel ressemble fort à un de ceux qu'on va suivre avec une grande attention tout au long de l'hiver. Des débuts sages mais pondérés, intelligents, qui ont notre sympathie. 


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JUSTICE LEAGUE DARK : LE RUN DE JEFF LEMIRE CHEZ URBAN COMICS

Si la Justice League opère au grand jour et combat des menaces tout ce qu'il y a de plus physiques et redoutables, la Justice League Dark elle opère dans l'ombre, et sa spécialité serait plutôt les arcanes de la magie, l'ésotérique. Du reste, John Constantine n'est pas un personnage "solaire" mais plutôt un muffle ombrageux, calculateur, un anti-héros par excellence qui ne s'attire pas toujours la sympathie et la confiance de ses pairs. Ici, la mèche est allumée par un entretien avec Steve Trevor, le colonel de L'Argus, et ami (intime) de Wonder Woman. Constantine accepte de dépanner Trevor, à savoir aller secourir le Doctor Mist en Amazonie, mais en échange, il lui est permis de passer quelques minutes dans la Chambre Noire, là où les artefacts les plus puissants et mystérieux sont rassemblés, après avoir été découverts ou abandonnés. Constantine prend la tête d'une équipe assez bizarre et peu rodée, comprenant la fort belle Madame Xanadu (si vous aimez le coté Adam's Family), le trapéziste défunt Deadman (Boston Brand), la vénéneuse Orchidée Noire, et le vampire Andrew Bennett. Et bien sur une magicienne hors pair, liée à Constantine, la réputée Zatanna. Mais d'autres vont se joindre à un voyage mystique rempli de rebondissements, comme le monstre de Frankenstein! Tout ce joli monde affronte Felix Faust en Amazonie, puis recherche des grimoires magiques qui détiennent la clé de l'avenir de notre existence. Ensuite on découvre un univers où la magie a été bannie au profit de la science, et où tout est bien différent, voire mortel, pour nos apprentis sorciers. Le lecteur qui est arrivé ici par mégarde, ou qui ne connaît pas trop les personnages exposés, risque quand même d'avoir du mal à s'attacher à tout le monde, ou de comprendre parfaitement ce qu'ils font ou sont. Enfin, il y a un truc qu'on saisit vite, Constantine est une ordure cool. 

En fait, cette version de la Justice League Dark a de faux airs d'une aventure de John Constantine. C'est bien lui qui est au centre du récit, ses failles et sa manière d'utiliser les autres, y compris sa relation avec Zatanna. On regrettera qu'à un certain moment Lemire cède à la facilité, divise l'équipe, et organise des petits affrontements en duo, qui ressemblent quand même à un truc narratif pour expédier une trame présentant des points obscurs. 
Dc Comics l'a bien compris, Jeff Lemire est un des scénaristes les plus inspirés du moment. Du coup les contrats pleuvent pour le canadien, qui est sollicité par un peu tout le monde. Bien entendu, s'il parvient à laisser son empreinte un peu partout, c'est forcément inégal, surtout lorsque les personnages qu'il met en scène ne sont pas les siens, à la base. Ici l'approche est assurément originale et intéressante, mais présente aussi pas mal de moments redondants, où on sent que l'artiste doit jouer la montre et remplir des planches. Bonne nouvelle avec le choix du dessinateur, Mikel Janin, qui réalisait alors la performance de la maturité, démontrant qu'il est désormais prêt pour se coltiner l'étiquette d'un des talents de référence de l'écurie Dc. C'est clair, précis, souple, d'une lisibilité admirable, tout en restant inventif et racé. De l'Amazonie aux montagnes du Nanda Parbat, il constitue une équipe efficace avec Jeff Lemire. 
A noter que Urban Comics présente une version incluant le dvd Justice League Dark, que nous n'avons pas regardé à ce jour, n'étant pas des fans inconditionnels de ce genre de produits et d'animés. 368 pages et une vingtaine d'euros, tout de même, on ne va pas se plaindre de l'affaire! 



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X-MEN GRAND DESIGN #1 : LES MUTANTS SELON ED PISKOR

L'histoire de la mutanité et des X-Men, vous êtes certains de la connaître? Je m'étais dit que j'essaierais de descendre un peu ce X-Men Grand Design, qui semble recueillir pas mal de louanges sur Internet, mais en fait, c'est difficile, car ce truc est sympa, que voulez-vous y faire. Il faut dire que c'est le lauréat du Eisner Award avec Hip Hop Family Tree, Ed Piskor, qui se charge de cette mini série. Autrement dit, une approche originale et décalée par rapport à ce à quoi nous a habitué Marvel, mais qui résume magistralement la situation, assez compliquée après des décennies d'histoires souvent contradictoires. 
Puisque la maison des idées entend replacer son haritage (Legacy) au centre des débats, tout remettre en place, décennie par décennie, à travers six numéros, relève au final de la logique artistique. 
Ici on s'attarde sur des détails factuels qui sont décortiqués à la manière d'une page Wikipedia, et dans le même temps narrés avec un esprit de synthèse brillant et bienveillant. On remonte jusqu'à la rencontre entre le Professeur Xavier et Magneto, au Wolverine de la seconde guerre mondiale, à l'origine même de la mutanité dans l'histoire, avec une humanité qui a toujours développé un goût prononcé pour l'ostracisme envers quiconque est différent.
Piskor revient sur des moments iconiques, des instants de légende que nous connaissons tous sous d'autres formes. Sa manière de dessiner, en apparence simpliste et visant à l'essentiel, propose un résumé rétro et décalé de tout ce que nous avons lu, pour en faire une bd qui flirte avec le document historique, le témoignage artie à la Maus de Spiegelman, par exemple.
C'est un saut dans le Bronze Age des comics, qui manifeste tout son amour et son respect pour cette période de l'histoire, allant de la mise en couleurs à la manière de faire évoluer l'action, les réactions des personnages. Les thèmes évoqués sont aussi en phase avec ce qu'est la série des X-Men à la base, c'est à dire avant tout une parabole éloquente sur l'acceptation de la diversité, une chasse pérpétuelle contre le racisme ou la peur de l'étranger, de l'inconnu. 
Un assemblage fascinant de quelques uns des héros les plus charismatiques, rassemblés par un Charles Xavier qui apparait bien comme le trait d'union d'une longue série d'aventures. Un Xavier qui a comme par hasard était éliminé de l'équation lorsque les scénaristes ont eu épuisé leur inspiration, et que Marvel avait opté pour de nouvelles priorités, en plaçant sur le devant de la scène les Inhumains.
Ces derniers je les aime bien, mais il suffit de lire ce premier numéro de Grand Design pour comprendre combien la lutte est inégale. Piskor nous le rappelle sans esbroufe ni mégaphone, les mutants, c'est Marvel, tout simplement. 


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DESCENDER TOME 4 : POURQUOI ON ADORE LA SERIE DE JEFF LEMIRE

Nous avons pu le constater en en discutant avec d'autres lecteurs, il s'avère que la série Descender, de Jeff Lemire, ne fait pas l'unanimité. Et pourtant nous sommes vraiment des inconditionnels de ce titre, publié chez Urban Comics. Comme très souvent dans ses belles oeuvres, le scénariste utilise le prétexte d'un ample récit de science-fiction, pour s'attacher au parcours intimiste de quelques personnages, pris dans les engrenages d'une situation politique qui les dépasse largement. Il y est question d'empire spatial, il est question aussi d'une révolte cosmique des robots, mais en réalité, ce qui compte, c'est l'humanité des personnages . Humanité à entendre dans sa plus grande variété, car nous avons affaire à des petits androïdes, à des extraterrestres, des créature robotiques géantes en apparence assez frustres, et bien entendu à des êtres humains. Tous se retrouvent placés sur l'échiquier et l'histoire continue. 
Ce quatrième tome par exemple, s'ouvre avec trois lignes narratives qui finissent par se recouper. Le duel entre Tim 21 et la version 22, que l'on pourrait qualifier de maléfique, l'évasion de Tesla accompagnée par le professeur Qwon, et les retrouvailles sensuelles entre Andy Tavers et son amour de jeunesse, transformée en une jeune femme en partie mécanique. Une fois encore le lecteur va être emporté dans une aventure qui possède en germes la grandeur de Star Wars, mais se contente (et nous en sommes bienheureux) d'exploiter le filon intimiste, qui a fait le succès de Sweet Tooth par exemple, pour rester chez Lemire.

On trouve encore de tout dans ce tome 4. Des rebondissements avec une évasion, un échange de personnalités, des plans de guerre qui s'echafaudent, et de nouvelles petites révélations sur l'importance du robot Tim 21, dont le codex implanté est la clé de tout ce qui a précédé et pourra suivre. Encore une fois ce sont les moments liés à la famille, les ombres du passé (comme lorsque Andy apprend la vérité sur la responsabilité de la tragédie qui a coûté la vie de sa mère) qui viennent faire basculer l'histoire, confirmant l'idée que l'intime est le moteur de l'universel, et que c'est en allant voir de près les plaies de l'esprit (et du coeur) que la souffrance cosmique et la terreur trouvent une explication rationnelle.
Descender a une carte artistique notable à jouer, celle des dessins à l'aquarelle de Dustin NGuyen. Là encore, on est loin d'un avis unanime, et j'ai entendu nombre de personnes se plaindre de ces pages, les jugeant hâtives, brouillonnes. Nous pensons l'exact contraire. Le travail du dessinateur est superbe. Délicat, aérien, avec une texture en apparence sommaire, mais attentive à chaque nuance, même quand les fonds de cases restent souvent blancs. De plus l'illusion d'une impression sur papier gaufré donne à Descender un charme qu'on perçoit peu ces temps derniers sur une série du genre, avec une unité graphique et une capacité de transmettre des émotions en quelques coups chirurgicaux de pinceaux, qui sont assez uniques et bouleversants par endroits (la scène érotique qui ouvre l'album est un coup de maître). Bref, on est peut-être des grands sensibles, mais on est conquis. 


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INFINITY COUNTDOWN : DU COSMIQUE CHEZ MARVEL EN 2018

A moins d'habiter clairement sur une autre planète, cela ne vous aura pas échappé, un film mettant en scène les Avengers, Thanos, et les gemmes de l'infini, est prévu courant 2018. Rien de plus naturel que Marvel Comics saute sur l'occasion pour transporter le récit jusque dans les comics, et donner un appendice à la célèbre trilogie de Starlin, débuté par Infinity Gauntlet. Ce dernier n'est plus à bord, et se contente (pour le moment, car Marvel lui a demandé de bien gentillement cesser ces interférences) d'aventures autonomes, hors continuité, où il continue de creuser la veine intimiste et existentielle qui caractérise son oeuvre cosmique. Son Thanos par exemple, est plus souvent victime de lui-même, de ses doutes et de ses ambitions, que de ses adversaires déchaînés. Idem pour le messie Adam Warlock, monstre de complexité et d'esprit torturé et fragmenté.
Non, désormais, les sagas cosmiques, c'est du tout le monde tape sur tout le monde, des envahisseurs aliens qui débarquent (Infinity), des entités cosmiques qui anéantissent tout, mais pour de faux (Secret Wars) ou encore les Gardiens de la Galaxie qui se la jouent ultra cool devant l'effondrement de la réalité.
Infinity Countdown, réalisée par Gerry Dugan et Aaron Kuder, risque fort de ne pas ressembler à du Jim Starlin, c'est évident. Ce sera une mini série en cinq parties, précédée par un one-shot (Prime) de Duggan et Deodato. Nick Bradshaw est aux couvertures. Bref, un aspect graphique loin de la solennité et de la gravité d'autrefois, au profit d'une approche plus second degré et décalée. Wolverine et Carol Danvers possèdent tous les deux une des gemmes (respectivement de l'espace et de la réalité), et Gamora semble avoir en main celle du pouvoir. Les autres pierres seront apparemment détenues par le Magus (version négative d'Adam Warlock) et le Super-Skrull (et pourquoi donc?). La gemme de l'esprit qui manque devrait être confiée à Loki, si on s'en fie (mais attention...) aux premières covers dévoilées sur le net.
Infinity Countdown Prime #1 sort en février, alors que la mini série Countdown débute en mars. 
Tout ce que nous voudrions, c'est à nouveau de l'épique, de la grandeur, du souffle cosmique, mais pas sous forme de bourre-pifs d'une page à l'autre, plutôt avec cette dose d'humanité, avec cette grandiloquence fragile, ces colosses aux esprits de cristal, qui rêvent de domination universelle, mais s'en jugent eux-mêmes indignes. Bref, du Jim Starlin d'alors, avec une vision plus moderne, mais respectueuse de ce que sont ces héros et vilains charismatiques. Faites vos jeux, et souhaitons que l'événement soit à la hauteur de nos attentes.


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