Elles sont bien pratiques ces histoires de clonage, chez Marvel. Cela permet de chambouler l'existence des héros en un clin d'œil, ou de les faire revenir sur le devant de la scène. Prenez par exemple le Docteur Octopus... condamné à voir son corps physique dépérir et disparaître, il est parvenu à se glisser dans celui de Peter Parker, et ensuite à habiter un clone des deux individus, unissant ce qu'ils ont de plus parfait dans leur gènes. Octavius est donc désormais en grande forme, et il a décidé de jouer au héros. Il s'est forgé un costume qui rappelle à la fois Spider-Man et Octopus, et il a également pour mission de faire amende, après sa période sous les couleurs de l'Hydra, durant Secret Empire.
Ce qui explique la raison pour laquelle il en a après les responsables de cette organisation, qu'il s'apprête à traquer. Tout le premier numéro de cette série est orchestré autour d'une dualité évidente : le superior Octopus n'a guère changé dans le fond. Il est toujours convaincu d'être infiniment supérieur, et il a une vision analytique, froide et glaciale, des problèmes à régler, et de la manière pour s'y prendre. Nous sommes très loin de l'humour classique de Spider-Man, et pourtant ce comportement pince-sans-rire est justement ce qui peut faire sourire.
Christos Gage se contente un peu trop d'un récit introductif classique, et cela est dommage. Néanmoins ça permet de vite comprendre où nous en sommes, y compris avec les collègues de travail du personnage, et sa relation désormais morte et enterrée avec la scientifique de petite taille Anna-Maria Marconi. Ma foi, ce n'est pas mauvais non plus, au contraire , on sent qu'il y a vraiment un potentiel à explorer dans ce titre.
Mike Hawthorne au dessin réalise une jolie prestation, mais on aimerait toutefois que les vignettes respirent plus, qu'il se donne plus d'espace et d'air pour orchestrer l'action. C'est que le design du costume/armure est tout simplement super, et il y a de quoi s'amuser énormément avec.
À défaut d'être le démarrage du siècle, Superior Octopus se révèle suffisamment intrigant pour convaincre la plupart des lecteurs de se lancer dans l'aventure.
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