SAVAGE AVENGERS #1 : CONAN Vs WOLVERINE

Après avoir été Dark ou bien encore Mighty mais aussi Secret ou Assembled, les Avengers cette fois-ci sont Savage.

L'adjectif qui leur est attribué s'explique par la présence de Conan le Barbare dans l'équipe. Bon, je reprends depuis le début, pour ceux qui n'ont pas suivi la maxi série hebdomadaire Avengers No Road Home. Grâce à un expédient narratif finalement aussi simple que sommaire, le Cimmérien est arrivé dans la continuité Marvel, ce qui veut dire qu'on le retrouve en pleine Terre Sauvage, dès le début de ce premier numéro; et quoi de plus naturel que de le confronter à Wolverine, pour un duel pimenté! D'un côté les griffes et de l'autre l'épée, c'est une sorte de petit fantasme de fan, qui se réalise avec deux personnages qui font de la poésie, du tact et de la distinction raffinée, un véritable modus operandi.
Si jamais Conan est en Terre Sauvage, ce n'est pas non plus totalement pour rien, car il a bien l'intention de descendre des montagnes, pour s'en aller s'emparer d'un trésor se trouvant sous bonne garde, aux mains d'une sorte de secte de ninjas cinglés, bien décidés à convoquer une puissance occulte en sacrifiant régulièrement les plus grands esprits, les plus grandes âmes, ou les plus formidables combattants de la planète. Le sang ainsi recueilli devrait réveiller un dieu ancien et cruel. Bigre.
J'en arrive à une première observation ; à mon avis Marvel fait une grosse erreur de placer toutes ses billes dans le même sac. Combien de titres écrits en ce moment, ou a écrit récemment Gerry Duggan? Le scénariste est devenu incontournable est met les mains un peu partout. C'est dommage quand on voit le nombre de talents qui est aux portes de la gloire et attend l'opportunité de montrer idées et direction nouvelles, qui sont remises à la trappe, au profit de scénaristes comme Duggan. Qui est loin d'être mauvais, mais à chaque fois se contente d'une bonne idée, sans y placer l'étincelle ou ce supplément de vie, qui fait qu'on ne l'oublie pas. Et puis il y a toujours cette impression d'humour forcé, de coolitude sur commande, qui ne se marie pas forcément avec ce qu'il est en train d'écrire. 
Ici encore ce n'est pas mauvais, n'exagérons pas, mais on tourne la dernière page en se disant que finalement, il n'y a pas de quoi non plus en faire des rêves la nuit. L'apparition du Punisher, sur la dernière planche, tombe même complètement hors sujet. Le dessin est de Mike Deodato et il faut être honnête, on l'a vu beaucoup plus inspiré. Nombre de gros plans ou de poses sont loin d'être parmi ce qu'il a fait de mieux. Du Deodato de commande donc, qui n'avait pas l'air extrêmement impliqué dans le projet des Savage Avengers. 
Une curiosité à lire donc, mais n'attendez rien de folichon. (Et d'ailleurs, cette équipe de bric et de broc, est-ce une équipe d'Avengers? Pas si sûr...)


Réservez déjà votre Tpb !

Likez notre page Facebook, par Crom!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

AVENGERS TWILIGHT : LE CRÉPUSCULE DES HÉROS

 C’est à travers Captain America que nous pénétrons dans cet album, plongés dans un univers sombre où le crépuscule des héros est déjà conso...