Wolverine, à la bonne vieille époque des comics signés Lug ou Semic, c’était Serval. Autre nom, autre temps, autres mœurs. Un nabot poilu et teigneux, doté d’un pouvoir auto guérisseur et de griffes en adamantium (métal inconnu et ultra résistant), bourlingueur et dragueur impénitent, bière à la main, toujours prêt à se lancer dans la première mêlée venue. Le personnage avait aussi un autre trait distinctif : il ignorait tout de son passé, n’avait que des bribes éparses de souvenirs, un puzzle incomplet qui ne lui permettait pas de se connaître vraiment. Qui l’avait ainsi doté de griffes? Qui avait voulu le ravaler au rang d’animal, de cobaye de laboratoire? La question angoissait pas mal de lecteurs d’alors, tant et si bien que sur les pages de « Marvel Comics Presents » 72 à 84, le grand Barry Windsor Smith narra les expériences secrètes et le drame vécu par Serval ( Logan, dans la vraie vie ) au sein d’un complexe de scientifiques fous et sans scrupules, le projet « Arme X ». Le tout forme un récit angoissant et torturé, plein de maitrise et de suspens, dans une ambiance glauque à souhait, claustrophobe et paranoïaque. Serval y est mis à nu, sans fards ni costume, une simple machine à tuer qui tente de s’évader et lutte pour sauvegarder un peu de son humanité.
Ce Best of Marvel présente les défauts de l’époque : les didascalies sont parfois un peu pompeuses, le style littéraire empâté. Les couleurs un tantinet trop flashy voire criardes pour certaines cases. Mais relisez l’intro signé Larry Hama, et ne soyez pas trop critiques : il vous faudra, pour les plus jeunes, comprendre l’importance de ce récit et l’accueil enthousiaste qu’il reçut lors de sa sortie. Longtemps considéré comme la pierre angulaire du passé de Wolverine, « L’ARME X » est un album à respecter comme une des grandes influences de sa décennie, un de ces pans historiques qui ont contribués à créer la légende des X-men. Et tout ceci avant l'incroyable inflation Wolverinesque qui s'en est suivi. Le mutant griffu a fini par apparaître dans toutes les séries Marvel possibles et imaginables : un coup chez les Uncanny X-men, un saut sur la série X-men, un coup de main en passant à Spider-man, et un détour chez les Avengers, sans oublier une seconde puis troisième série personnelle pour corser le tout. A cela j'ajoute des souvenirs enfin retrouvés (partiellement, puis semble t'il totalement), un Wolvie junior et un clone féminin, dont franchement on ne ressentait pas du tout la necessité; et dulcis in fondo, un film particulièrement médiocre sur lequel il convient de survoler, par peur d'être vraiment méchant, frappé par l'indigence du propos (surtout si comparé aux aventures de notre Serval préféré à ses débuts). Que voulez-vous, j'ai toujours au fond de moi la crainte de lire un jour "Asterix et Serval chez les romains" ou encore " Martine sort ses griffes". Avec ou sans pouvoir auto-guérisseur, Logan se s'en remettrait jamais.
Rating : OOOOO
Ce Best of Marvel présente les défauts de l’époque : les didascalies sont parfois un peu pompeuses, le style littéraire empâté. Les couleurs un tantinet trop flashy voire criardes pour certaines cases. Mais relisez l’intro signé Larry Hama, et ne soyez pas trop critiques : il vous faudra, pour les plus jeunes, comprendre l’importance de ce récit et l’accueil enthousiaste qu’il reçut lors de sa sortie. Longtemps considéré comme la pierre angulaire du passé de Wolverine, « L’ARME X » est un album à respecter comme une des grandes influences de sa décennie, un de ces pans historiques qui ont contribués à créer la légende des X-men. Et tout ceci avant l'incroyable inflation Wolverinesque qui s'en est suivi. Le mutant griffu a fini par apparaître dans toutes les séries Marvel possibles et imaginables : un coup chez les Uncanny X-men, un saut sur la série X-men, un coup de main en passant à Spider-man, et un détour chez les Avengers, sans oublier une seconde puis troisième série personnelle pour corser le tout. A cela j'ajoute des souvenirs enfin retrouvés (partiellement, puis semble t'il totalement), un Wolvie junior et un clone féminin, dont franchement on ne ressentait pas du tout la necessité; et dulcis in fondo, un film particulièrement médiocre sur lequel il convient de survoler, par peur d'être vraiment méchant, frappé par l'indigence du propos (surtout si comparé aux aventures de notre Serval préféré à ses débuts). Que voulez-vous, j'ai toujours au fond de moi la crainte de lire un jour "Asterix et Serval chez les romains" ou encore " Martine sort ses griffes". Avec ou sans pouvoir auto-guérisseur, Logan se s'en remettrait jamais.
Rating : OOOOO
C'est une histoire indispensable pour les fanas de Logan malgré le côté pompeux par moment et les dessins très particuliers de Smith (perso j'aime pas).
RépondreSupprimerSinon bravo pour ce blog.
Laurent
J'ai vraiment adoré ce comics, pout ma part je suis fan du style de BWS qui Je trouve colle parfaitement à l'histoire trés torturée où on oscille entre rêve et réalité, c'est assez confus et il est vrai qu'il faut s'accrocher par moment mais une fois qu'on a compris que l'auteur veut nous faire partager l'experience de logan on se laisse porter par le recit! Comme beaucoup de comics au recit compliqué il faut une relecture pour cerner tout le coté onirique et torturé de ce comics.
RépondreSupprimerPour moi ça reste une oeuvre incontournable.Ca peut paraitre lourd à lire mais le côté psychédélique donne toute la démesure de l'histoire.On est à la place de Logan,on souffre,on a la rage....Bref BWS nous livre là un récit riche,dense et particulièrement furieux!
RépondreSupprimerUne oeuvre vraiment à part réalisée par un des plus grands dessinateurs de tous les temps!!!
Bien plus intense et complexe que toute la production récente de Wolverine. A posséder, à coup sur.
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