Andy Diggle n'a pas eu de chance. Il a récupéré l'héritage de Bendis et Brubaker, pour conclure un des run les plus prolifiques de l'histoire de Daredevil. Ajoutez à cela une panne d'inspiration, et vous obtenez Shadowland, un grand final un peu baclé, où DD cède aux forces obscures de la Main, et quitte la scène tristement. Du coup, le personnage va devoir se reconstruire. Pardon, renaître. Ce n'est pas la première fois qu'il plonge dans les tréfonds de son âme, pour y puiser une nouvelle orientation à donner à ses jours. Ambiance très axée sur l'introspection, donc, dans ce volume de la collection 100% Marvel, qui présente l'intégralité de la mini série Reborn. Matt Murdock est au Nouveau Méxique, il délaisse momentanément les ambiances urbaines de Hell's Kitchen, à la recherche d'un sens à sa vie. C'est bien connu, quand vous errez loin de vos pénates, vous trouvez toujours ce que vous cherchez. Là, il aide un gamin aveugle, qui sert de parabole forcée pour ses propres mésaventures de jeunesse, et se heurte aux autorités locales corrompues, qui ne voient pas d'un très bon oeil l'arrivée de cet étranger un peu trop insistant. Et ce sera tout. J'ai déjà lu ce genre d'aventure, il avait d'ailleurs fallu en passer par là à l'époque où Murdock avait déjà traversé une grosse crise existentielle en 1989, sous la plume d'Ann Nocenti. Au moins alors avions nous eu Blackheart et Mephisto en guest stars populaires. Ici, c'est avant tout pour les dessins de Davide Gianfelice que l'achat de ce volume peut se justifier. Son travail offre une belle alternative aux planches obscures que nous avons admiré ces dernières années chez DD, et permet de traduire en couleurs le nouvel essor qui s'apprête à rendre à Matt Murdock une énième jeunesse chez Marvel. On y trouve un certain minimalimse élégant, qui sied particulièrement bien au héros écarlate.
Mais ne vous y trompez pas : il y avait de quoi pondre un vrai récit fouillé, transcrire la noirceur qui suinte de l'avocat aveugle, et lentement la transformer en une matière précieuse pour une vraie renaissance. Au lieu de cela, le changement s'opère dans une certaine banalité stérile, à laquelle nous n'étions plus habitué depuis l'arrivée de Joe Quesada sur le personnage, voilà bien longtemps. Une déception évidente, Daredevil mérite mieux.
Mais ne vous y trompez pas : il y avait de quoi pondre un vrai récit fouillé, transcrire la noirceur qui suinte de l'avocat aveugle, et lentement la transformer en une matière précieuse pour une vraie renaissance. Au lieu de cela, le changement s'opère dans une certaine banalité stérile, à laquelle nous n'étions plus habitué depuis l'arrivée de Joe Quesada sur le personnage, voilà bien longtemps. Une déception évidente, Daredevil mérite mieux.
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