100% MARVEL : DEADPOOL PULP

Comme vous le savez peut être, la collection "Noir" de Marvel est mise au repos, probablement définitif. Il n'empêche, pour finir en beauté et légérement en décalage, voici venir Deadpool Pulp. Ce qui est assez drôle, car ce récit a probablement plus du noir classique que du pulp véritable, mais allez comprendre, il en est ainsi. Question d'époque historique, assurément. On y découvre une nouvelle version alternative du mercenaire Wade Wilson, qui a perdu la boule après avoir été torturé horriblement par les japonais, durant la seconde guerre mondiale. Du coup, il est devenu cinglé, mais aussi extrêmement dangereux; et faire appel à lui, pour les besoins de la nation, n'est pas une mince affaire. Un tel chien fou peut être encore plus compliqué à gérer que la menace elle même! Au menu, une mallette contenant un arsenal nucléaire, qui peut être activée à travers des codes, que deux autres personnes, outre le président lui même, connaissent. Et une voleuse, ayant appartenu à la C.I.A, et qui a tout l'air d'être implacable et redoutable dans les corps à corps. Du coup, les huiles des services secrets, F.B.I et C.IA réunis, n'ont plus le choix. Pour convaincre Edgar Hoover de lancer Wade dans la mêlée, il ne faut pas moins que le colonel Stryfe et Cable autour de la table. Des noms qui vous disent quelque chose, je suppose...

J'ai plutôt apprécié cette version rétro de Deadpool. Le récit de Benson est bien agencé, et parvient à rendre assez crédible des éléments qui pris séparément ne le sont pas forcément. Le travail du dessinateur, est également à louer. Laurence Campbell s'en sort avec les honneurs, en dépit d'un petit manque de plasticité des figures, qui semblent par endroits un peu trop dégingandées. Nous navigons dans l'obscurité et l'expressionisme, l'ambiance est très bien retranscrite. Le Wade Pulp est avant tout une sorte de ninja armé de katanas, et son humour, son ironie, sont tout de même plus canalisées, moins vulgaires et pop-culture que celui que nous connaissons, comme étant d'ailleurs le fruit de son temps. Succès assez incroyable que ce personnage, qui avec quelques blagues méchamment foireuses, des éléments évoquant la méta bande-dessinée (ce qui a déjà été fait mille fois auparavant; dans le genre drôlatique allez donc lire la Miss Hulk de Byrne) et une dose de provocation (ou ce qu'il en reste, tant aujourd'hui certains mots, certaines scènes gore, semblent galvaudés) a atteint une popularité semblable à celle de Wolverine dans les années 90, quand le griffu canadien n'avait pas encore été exploité jusqu'à l'os et que chacune de ses apparitions était synonime de jackpot potentiel. Il n'est pas dit que cet album s'adresse à la cohorte habituelle des fans, il sera peut être plus à recommander à ceux qui avaient pris plaisir aux parutions précédentes, de l'univers Noir. Une certitude, il figurera sans problèmes parmi les réussites de la collection, et mérite que vous y jetiez un regard.

Rating : OOOOO

3 commentaires:

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

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