Secret Invasion revient dans la collection Marvel Select. L'occasion de revoir des Skrulls pour une somme assez modique, et d'ajouter une saga importante dans l'univers Marvel de ces dernières années. Mais pour ce qui est de la qualité et du récit en lui même, que pourrait-on en dire?
Pour faire bref : voilà des années que les skrulls (des aliens pouvant épouser les apparences et les pouvoirs de n'importe lequel des super héros et habitants de notre planète) vivent parmi nous et peaufinent une invasion massive : le moment est venu, et ils abattent leurs cartes. Certains des héros traditionnels de chez Marvel ne sont ainsi pas tout à fait ceux que nous pouvions imaginer... Le grand dilemme est de savoir qui croire; qui est qui, à qui se fier? L'intrus, l'ennemi, est parmi nous, rien ne le distingue plus de notre voisin, notre frère... Dans une Amérique post 11 septembre qui a vu la menace intégriste grandir en son sein, c'est tout un symbole, celui d'un monde où trembler pour et face à tout/tout le monde, des certitudes qui volent en éclat. Le voisin si gentil ou si discret est peut être en train de peaufiner une bombe dans son garage, et vous le retrouverez au journal télévisé de ce soir, à la une, avant qu'il aille croupir pour qui sait combien de temps, dans les geôles chauffées de Guantanamo. En d'autre temps, les américains combattaient le communiste, cet infiltré qui servait les intérêts de la perfide Union Soviétique. Aujourd'hui il chasse les barbes trop longues et les extra-terrestres tout verts et reptiliens, lorsque ceux-ci ne parviennent pas à se dissimuler habilement parmi la middle-class locale.
Pour faire bref : voilà des années que les skrulls (des aliens pouvant épouser les apparences et les pouvoirs de n'importe lequel des super héros et habitants de notre planète) vivent parmi nous et peaufinent une invasion massive : le moment est venu, et ils abattent leurs cartes. Certains des héros traditionnels de chez Marvel ne sont ainsi pas tout à fait ceux que nous pouvions imaginer... Le grand dilemme est de savoir qui croire; qui est qui, à qui se fier? L'intrus, l'ennemi, est parmi nous, rien ne le distingue plus de notre voisin, notre frère... Dans une Amérique post 11 septembre qui a vu la menace intégriste grandir en son sein, c'est tout un symbole, celui d'un monde où trembler pour et face à tout/tout le monde, des certitudes qui volent en éclat. Le voisin si gentil ou si discret est peut être en train de peaufiner une bombe dans son garage, et vous le retrouverez au journal télévisé de ce soir, à la une, avant qu'il aille croupir pour qui sait combien de temps, dans les geôles chauffées de Guantanamo. En d'autre temps, les américains combattaient le communiste, cet infiltré qui servait les intérêts de la perfide Union Soviétique. Aujourd'hui il chasse les barbes trop longues et les extra-terrestres tout verts et reptiliens, lorsque ceux-ci ne parviennent pas à se dissimuler habilement parmi la middle-class locale.
Après avoir demandé aux lecteurs de choisir leur camp (Whose side are you on? durant Civil War) Bendis tisse un récit efficace et rythmé, invitant à la défiance totale envers son prochain (Trust no one...) et qui a tout de même un gros défaut; celui de rester prudent quand aux pertes super-héroïques, et de ramener sur la scène trop de personnages d'un coup, par un subterfuge que je n'apprécie pas. Les dégâts matériels sont par ailleurs un peu exagérés, et la reconstruction, si on en juge les albums Marvel post SI, a été bon train, et l'opinion publique a plutôt bien digéré ce qui fut, soulignons le, une colonisation pure et simple à l'echelle quasi planétaire! LF Yu n'est pas ma tasse de thé aux crayons, mais là il fait de son mieux et je me suis surpris à en penser pas mal de bien! Son utilisation des ombres, des traits hachurés et des corps anguleux, contribuent à la paranoïa ambiante qui est le sel de cette saga. Au bout du compte, reste désormais une société livrée aux "forces du mal", où le sacrifice et sa récompense n'ont guère plus de sens. Une société finalement très proche de la notre, malheureusement. En cela Marvel accomplit encore un pas en avant vers la suppression des frontières morales et sème le trouble parmi les amateurs de bons gros combats dichotomiques. Ce qui fait écho à notre société où l'humble citoyen qui se contente d'accomplir son devoir, son travail, avec probité et efficacité, est vu comme un looser, et où sont mis en avant les marginaux, les personnages hors normes, les provocateurs, ce qui parlent plus fort que le voisin, les plus vulgaires et les plus violents, souvent. A défaut d'avoir été une saga sans reproches (le traitement trop superficiel du choc psychologique de ceux qui sont revenus parmi nous après leur enlèvement. Ou l'absence de pertes conséquentes dans un conflit pourtant bien explosif) Secret Invasion a ouvert la porte pour le Dark Reign et probablement marqué son époque. Relire toute cette aventure pour le prix d'un Select me semble une bonne idée pour ceux qui ont perdu le Deluxe, en son temps.
ou comment un titre peut être trompeur!
RépondreSupprimerEt encore un event de merde mal fichu,chiant à lire(si on arrive au bout des 8 n°,ce qui ne fut pas mon cas)et vite oubliable.
Aucun intérêt à part pour les caisses de Marvel!!
Tu es dur pour le coup. Marvel a fait pire par la suite :)
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