THE HANDS OF THE MANDARIN : Crossover en armure des années 90

Les Mains du Mandarin. C'est bien là que réside son pouvoir, et tout le problème pour Tony Stark. C'est que le vilain asiatique a une dizaine de bagouzes autour des doigts, avec lesquelles il compte conquérir le monde. Chacune d'entre elles lui confère un pouvoir formidable, et lorsque en plus il découvre une source de pouvoir extraordinaire et maléfique, baptisée coeur des ténèbres, c'est l'assurance d'un bouleversement géo-politique à la surface du globe. Le Mandarin plonge la Chine dans un vaste champ anti technologique qui fait reculer le pays à l'ère féodal, et rend caduque toutes les inventions réalisées depuis lors. Même chose en sa demeure : quiconque y pénètre ne peut bénéficier d'aucun système électronique connu, tout tombe systématiquement en panne. Un comble quand on sait que son adversaire a comme botte secrète sa double identité d'homme en armure, à la pointe du progrès. C'est un Mandarin déchaîné qui occupe la scène, bien décidé aussi à se venger d'Iron Man, qui lui a couté ses deux avants-bras, déchiquetés lors d'une aventure précédente (The Dragon Seed Saga), ainsi que la dispersion des dix anneaux du pouvoir. Depuis les membres ont repoussés (sous la forme d'appendices mutants reptiliens) et il a retrouvé sa joaillerie. Tony Stark, lui, n'est pas au mieux de sa forme, et il est blessé dans son amitié, quand Rhodey, l'ami de toujours, use son armure de War Machine pour s'ingérer dans des conflits au bout du monde, et qu'il refuse de la lui restituer après cette bravade toute personnelle. Du coup les deux best friends se tapent dessus, ignare qu'ils sont en train de faciliter le travail du perfide Mandarin.

Ce crossover des années 90 reste toujours plaisant à lire, bien des lustres après sa publication. On peut même être surpris de la décision de Panini de ne pas tenter une version librairie au moment de la sortie du troisième film dans les salles, comme a pu le faire Marvel, dans un joli tpb complet, de l'autre coté de l'Atlantique. Crossover, car trois titres sont concernés par cette saga. Iron Man, bien sur, mais aussi War Machine (l'armure grise confiée à James Rhodes) et Force Works. Cette dernière est la nouvelle incarnation de l'ancien mensuel Avengers West Coast. Une sorte de version plus moderne et spectaculaire, avec des méthodes et un ton plus radicaux (et un Us Agent au sommet de sa forme et de sa gouaille). Le tpb américain a la bonne idée d'ajouter au menu toutes les pages extraites de Marvel Comics Presents, un titre anthologique qui proposait alors plusieurs récits brefs de sept huit pages, chaque mois. C'est là dedans qu'un petit trésor comme l'Arme X de Windsor Smith a été publié, par exemple. Coté dessins, il ne faut pas être très exigeant, il y en a pour tous les goûts, et souvent c'est assez expéditif et brutal. J'aime assez bien le style taillé à la serpe de Tom Morgan, par exemple, bien que ce soit canoniquement et plastiquement loin d'être susceptible de plaire à tout le monde, car c'est cahotique et peu orthodoxe. En Vf, c'est Semic qui proposa le tout dans le mensuel Titans, que vous pourrez retrouver assez facilement pour quelques euros sur les forums spécialisés ou chez un bouquiniste. Pour finir, mentionnons quelques uns des esprits derrière ce projet : Abnett et Lanning, comme d'habitude ensemble, mais aussi Len Kaminski, ou encore Scott Benson. Bref, des artistes rodés à ce type de travail, qui font de leur mieux pour offrir au Mandarin un statut de grand vilain majestueux, qui lui sied comme un gant. Un bon bain de jouvence, pour se replonger au milieu des nineties, avec leurs qualités et leurs défauts.



1 commentaire:

  1. un des rares cross que j'aime encore malgré l'époque.C'est vrai qu'il se lit bien,sans autre but que de divertir en mettant en avant les relations entre les différents protagonistes.
    Et petite précision,ce cross a été publié entre Titans et Strange ;-)

    RépondreSupprimer

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

AVENGERS TWILIGHT : LE CRÉPUSCULE DES HÉROS

 C’est à travers Captain America que nous pénétrons dans cet album, plongés dans un univers sombre où le crépuscule des héros est déjà conso...