Gothman la série, c'est parti. On nous avait vendu le truc comme une série sur la ville de Batman, mais sans Batman (avant Batman, pour être plus précis). Ce qui est exact, mais jusqu'à un certain point. Car la mythologie du Dark Knight imprègne d'emblée toutes les scènes de ce premier épisode, à commencer par l'incipit en lui même. Il s'agit de la célèbre scène du meurtre des parents de Bruce Wayne, devant les yeux terrorisés du gamin qui deviendra super-héros un jour. La nouveauté ici, c'est qu'une adolescente chapardeuse assiste au délit, perchée sur un escalier de service. Vous l'avez compris, Gotham introduit également une jeune Selina Kyle (Catwoman) en faisant d'elle un témoin du drame fondamental de Bruce, sans pour autant savoir l'employer autrement que dans cette position de clin d'oeil aux lecteurs du comic-book. Ceux-ci en ont pour leurs attentes, puisque les références sont nombreuses. A chaque pas que le lieutenant Jim Gordon fait dans la ville, c'est pour y trouver des personnages facilement identifiables, encore en devenir. Citons en vrac Poison Ivy, le Pingouin, Renee Montoya, Edward Nygma ... Un jeu amusant à regarder, et sympathique, mais qu'il va falloir développer avec soin et inspiration pour que ça ne reste pas de l'ordre du gimmick un peu facile. En attendant, les stars de cet épisode ce sont deux flics. Gordon, donc, mais aussi Harvey Bullock qui est son partenaire et celui qui va l'épauler dans la découverte des bassesses de la cité. Car si Jim est un nouveau venu idéaliste et incorruptible, son compère a un tempérament beaucoup plus nuancé. On le devine bon flic (efficace) mais avec des zones d'ombre évidentes. Dans une Gotham où la police mange dans la main de la mafia, et où tout s'achète, Bullock est loin d'être le pire des représentants des forces de l'ordre, mais on comprend qu'il n'a pas échappé à une forme de renoncement, d'apathie, que la présence de Gordon pourrait fortement remettre en cause.
Ce qui est appréciable dans cette série, c'est la tentative de faire quelque chose de nouveau. Le contexte, en somme. S'occuper d'un pan de la préhistoire du Dark Knight, à savoir l'assassinant des époux Wayne, et l'enquête qui s'en est suivie. Qui a bien pu vraiment presser la gâchette? Dans quel but précis? Une trame policière qui permet et justifie l'attachement tout particulier du récit à la figure de James Gordon, qui est le héros humain et vulnérable perdu dans la nasse nauséabonde d'une cité aussi fascinante que corrompue. Les nombreux seconds rôles réjouissent l'attente des fans de comics, et il est à noter la version plus dure, acerbe, qui est ici présentée du majordome Alfred Pennyworth. On le sent protecteur et pugnace, hautain et granitique. Le montage de cet épisode est tout de même assez frénétique, trop par moments. et les scènes d'action sont cahotiques, d'autant plus que l'atmosphère étouffante de Gotham ne facilite pas la lisibilité de l'ensemble. Si l'enquête est bien ficelée et les indices semés avec dextérité, c'est malheureusement pour aboutir à un final peu crédible, et une "fausse mort" qui n'aurait guère fait illusion avec un minimum d'attention et de vérification. Quand on connait les enjeux et ce qui en découle, on peut s'étonner grandement de devoir en rester là. On est aussi surpris que finalement Gotham manque de caractère. Nous nous contentons de rues sombres, de buildings, de viaducs en pleine ville, mais l'âme de la ville, son emprise sur les habitants, tout cela est encore à venir, souhaitons le. Le risque le plus fort après ce début correct mais loin d'être exceptionnel, c'est de délivrer semaine après semaine un service particulier réservé au fan-boy de Batman. Du genre: aujourd'hui nous introduisons Black Mask, demain ce sera Gueule d'Argile, ensuite Harvey Dent ... sans que ces apparitions ne se justifient pleinement par un scénario qui les valorise et les projette sur le devant de la scène. Gotham va devoir composer avec une généalogie, une ambition, une richesse narrative, qui place forcément la barre très haut. Un défi peu commun, que nous suivrons avec appréhension, et espoir.
Ce qui est appréciable dans cette série, c'est la tentative de faire quelque chose de nouveau. Le contexte, en somme. S'occuper d'un pan de la préhistoire du Dark Knight, à savoir l'assassinant des époux Wayne, et l'enquête qui s'en est suivie. Qui a bien pu vraiment presser la gâchette? Dans quel but précis? Une trame policière qui permet et justifie l'attachement tout particulier du récit à la figure de James Gordon, qui est le héros humain et vulnérable perdu dans la nasse nauséabonde d'une cité aussi fascinante que corrompue. Les nombreux seconds rôles réjouissent l'attente des fans de comics, et il est à noter la version plus dure, acerbe, qui est ici présentée du majordome Alfred Pennyworth. On le sent protecteur et pugnace, hautain et granitique. Le montage de cet épisode est tout de même assez frénétique, trop par moments. et les scènes d'action sont cahotiques, d'autant plus que l'atmosphère étouffante de Gotham ne facilite pas la lisibilité de l'ensemble. Si l'enquête est bien ficelée et les indices semés avec dextérité, c'est malheureusement pour aboutir à un final peu crédible, et une "fausse mort" qui n'aurait guère fait illusion avec un minimum d'attention et de vérification. Quand on connait les enjeux et ce qui en découle, on peut s'étonner grandement de devoir en rester là. On est aussi surpris que finalement Gotham manque de caractère. Nous nous contentons de rues sombres, de buildings, de viaducs en pleine ville, mais l'âme de la ville, son emprise sur les habitants, tout cela est encore à venir, souhaitons le. Le risque le plus fort après ce début correct mais loin d'être exceptionnel, c'est de délivrer semaine après semaine un service particulier réservé au fan-boy de Batman. Du genre: aujourd'hui nous introduisons Black Mask, demain ce sera Gueule d'Argile, ensuite Harvey Dent ... sans que ces apparitions ne se justifient pleinement par un scénario qui les valorise et les projette sur le devant de la scène. Gotham va devoir composer avec une généalogie, une ambition, une richesse narrative, qui place forcément la barre très haut. Un défi peu commun, que nous suivrons avec appréhension, et espoir.
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